Communiqué de presse : Nantes, le 27 août 2015
Après la sortie en juin de son cahier sur L'Économie et les emplois, l'atelier citoyen publie son deuxième cahier, sur les comparaisons financières « Nantes Atlantique versus Notre-Dame des Landes ».
La comparaison a été menée de façon méthodique et rigoureuse par des professionnels de la comptabilité et de la gestion d'entreprise, à partir du plan de finances d'AGO-Vinci pour Notre-Dame des Landes et des estimations de coûts des travaux sur Nantes Atlantique.
Comparés sur la durée du contrat de concession (jusqu'en 2067) avec toutes les phases de travaux prévus en lien avec l'évolution du trafic, et avec les travaux connexes (pour NA : prolongation du tramway ; pour NDL : tram-train et pont sur la Loire), la différence de coûts des investissements est sans appel : 175 M euros (constants 2016) pour Nantes Atlantique contre 1 512 à 1 885 M euros pour Notre-Dame des Landes (1.885 M étant considéré plus réaliste : il intègre un dépassement de 45 % des coûts de construction prévus, proche de la moyenne européenne).
Par ailleurs, l'atelier citoyen a estimé les frais de résiliation que l'État devrait payer à AGO-Vinci en cas d'abandon du projet : 150 à 250 M euros. Ce montant, calculé selon un taux d'actualisation conformément au contrat de concession, met un terme aux montants fantaisistes qui ont un moment circulé.
Si Notre-Dame des Landes se faisait, étant donné que toutes les voies d'accès sont à créer, les collectivités locales dépenseraient énormément d'argent : outre leur mise de fond initiale pour la plate-forme et le barreau routier (131 M euros constants 2016), il faut compter le tram-train (et ses déficits annuels) et un nouveau pont sur la Loire. Soit, au total, 920 M euros à la charge des collectivités locales ! En outre, ce montant n'inclut pas leur participation à l'hypothétique LGV Nantes-NDL-Rennes, ni une gare LGV à NDL, ni la gestion de la piste de Nantes Atlantique pour Airbus…
Si l'on conserve Nantes Atlantique, la facture des collectivités locales serait considérablement allégée : celles-ci ne financeraient que sa desserte en transport en commun, soit de 40 à 50 M euros pour la prolongation du tramway.
L'État et AGO seraient aussi gagnants financièrement avec le maintien de Nantes Atlantique. Seules les banques verraient leurs gains diminuer, et de beaucoup (la solution NDL leur apporterait un gain probable de plus de 600 M euros, celle de NA, moins de 40 M).
À l'heure où l'argent public se fait de plus en plus rare, cela donne à réfléchir.
Ivan Fouquet et Franco Fedele
(voir le site) de l'Atelier Citoyen pour l'optimisation de l'aéroport de Nantes-Atlantique.
- Cahier sur L'Économie et les emplois, voir le PDF sur ce lien :
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