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Lettre ouverte à M. Bernard Cazeneuve pour la reconnaissance par la France de " citoyenneté européenne de nationalité bretonne"
LETTRE OUVERTE qui sera accompagnée ce jour d'une plainte envoyée par recommandé au greffe du tribunal administratif de Rennes (plainte dont l'intitulé suit la lettre ci-dessous): LETTRE OUVERTE (dont copie
Par Jonathan Le BRis pour Le Bris le 2/06/15 13:20

LETTRE OUVERTE qui sera accompagnée ce jour d'une plainte envoyée par recommandé au greffe du tribunal administratif de Rennes (plainte dont l'intitulé suit la lettre ci-dessous):

LETTRE OUVERTE (dont copie remise au président, 1er ministre et Garde des sceaux)

à

M. Bernard CAZENEUVE

Ministre de l'intérieur

Objet : Reconnaissance de citoyenneté européenne, nationalité bretonne.

M. le Ministre,

Je me permets de vous contacter aujourd'hui car, bien que sans surprise, ma demande de reconnaissance par les services d'état civil de citoyenneté européenne de nationalité bretonne a été rejetée.

En effet, en date du 22/04/2015 et en toute cohérence des traités internationaux ratifiés par la France et dont, pour certains, la France se dit ambassadrice (déclaration universelle des droits de l'homme), j'ai personnellement entamé les démarches dans le but de réclamer ce qui, étant natif de Lorient, me revient de droit, à savoir : " la citoyenneté européenne de nationalité bretonne".

Sachez M. le Ministre, que cette demande n'a rien de "farfelue" ou bien encore "extravagante" mais bien au contraire et tout ce qu'il y a de plus logique et rationnelle, étant elle-même le fruit de recherches préalables tant, en termes de jurisprudences que d'application des textes internationaux.

1) Concernant la jurisprudence:

Je fais ici référence au dossier dit des "prénoms bretons" , en réalité , affaire concernant la famille "LE GOARNIG", Pendant des années, six de leurs enfants seront les parias de l'administration française, privés d'état-civil, sans papiers, sans existence légale et donc sans droits sociaux ni allocations familiales pour leurs parents qui porteront l'affaire devant l'ONU et la Cour européenne de La Haye. Celle-ci décidera d'accorder à leur enfants, une carte d'identité spéciale avec le statut de « citoyens européens de nationalité bretonne ». L'affaire connaît un retentissement international et crée même un incident diplomatique. Le général de Gaulle venant de lancer son fameux « Vive le Québec libre ! ». Les Canadiens lui répondant, non sans raison, « Occupez-vous de vos Bretons, nous nous occuperons de nos Québécois ! »

Cette même affaire prouvant donc de fait, l'existence et la reconnaissance par les tribunaux internationaux, de la " citoyenneté européenne de nationalité bretonne".

Tribunaux internationaux, doit-on encore le rappeler, dont la France est subordonnée.

2) Application des textes internationaux :

Je fais donc référence aux différents textes internationaux, mais attardons nous, si vous le voulez bien, sur ce qui fait de la France une république ... Sa constitution.

-Article 55 de la Constitution française :

"Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l'autre partie".

Comprenons donc de fait que les textes et traités internationaux dont je ferai référence ici, seront dès lors, supérieurs aux lois françaises en elles-mêmes.

Je ferai donc référence en premier lieu, à un texte cher à la France pour en être l'ambassadeur de par le monde, la déclaration universelle des droits de l'homme (1948).

Article 15 chapitre 1 et 2 :

1) Tout individu a droit à une nationalité.

2) Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité."

Que lisons-nous ?

a) "Tout individu a droit a une nationalité", j'ai pour ma part la nationalité française que je n'ai pas choisi, on me l'a imposé !

b) "Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité", sachant, que je suis né à Lorient, que Lorient est en territoire breton et que, comme nous l'avons démontré plus haut, la nationalité bretonne est un état de fait reconnu par les institutions internationales, j'estime, que la France m'a en connaissance de cause, arbitrairement privé de ma nationalité et demande donc, comme le droit me le permet, d'en changer pour être reconnu "citoyen européen de nationalité bretonne".

Vous trouverez, en suivant, différents articles émanant de textes et traités internationaux faisant cas de la reconnaissance et protections des dites "minorités nationales" dont la Bretagne est incluse, textes et traités donc liés au sujet.

-Traité de Maastricht :

Art 8 :

1. Il est institué une citoyenneté de l'Union. Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un État membre.

2. Les citoyens de l'Union jouissent des droits et sont soumis aux devoirs prévus par le présent traité.

Convention-cadre pour la protection des minorités nationales:

Art 3 :

1) Toute personne appartenant à une minorité nationale a le droit de choisir librement d'être traitée ou ne pas être traitée comme telle et aucun désavantage ne doit résulter de ce choix ou de l'exercice des droits qui y sont liés.

2) Les personnes appartenant à des minorités nationales peuvent individuellement ainsi qu'en commun avec d'autres exercer les droits et libertés découlant des principes énoncés dans la présente Convention-cadre.

Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones:

Art 1:

Les peuples autochtones ont le droit, à titre collectif ou individuel, de jouir pleinement de l'ensemble des droits de l'homme et des libertés fondamentales reconnus par la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l'homme et le droit international relatif aux droits de l'homme.

Art 6 :

Tout autochtone a droit à une nationalité.

Art 8:

1. Les autochtones, peuples et individus, ont le droit de ne pas subir d'assimilation forcée ou de destruction de leur culture.

2. Les États mettent en place des mécanismes de prévention et de réparation efficaces visant :

a) Tout acte ayant pour but ou pour effet de priver les autochtones de leur intégrité en tant que peuples distincts, ou de leurs valeurs culturelles ou leur identité ethnique ;

b) Tout acte ayant pour but ou pour effet de les déposséder de leurs terres, territoires ou ressources ;

c) Toute forme de transfert forcé de population ayant pour but ou pour effet de violer ou d'éroder l'un quelconque de leurs droits ;

d) Toute forme d'assimilation ou d'intégration forcée ;

e) Toute forme de propagande dirigée contre eux dans le but d'encourager la discrimination raciale ou ethnique ou d'y inciter.

Art 9 :

Les autochtones, peuples et individus, ont le droit d'appartenir à une communauté ou à une nation autochtone, conformément aux traditions et coutumes de la communauté ou de la nation considérée. Aucune discrimination quelle qu'elle soit ne saurait résulter de l'exercice de ce droit.

Je ne vous ferai pas l'affront de citer tous les textes en question, ni ceux pouvant en découler, comme faisant référence de la discrimination à l'encontre de ces mêmes minorités nationales ou leur droit à l'auto-détermination par exemple.

Je voudrai enfin vous rappeler les paroles de M. François HOLLANDE, votre président et concernant le génocide Arménien, appelant je cite " à la défense de toutes les minorités ".

Qu'en est-il, dès lors, de la défense des minorités présentent au sain de l'hexagone (Savoie, Pays Niçois, Corse, Occitanie, Catalogne, Pays Basques et Bretagne) ?

Qu'en est-il de la reconnaissance de la citoyenneté européenne, de nationalité dite "minoritaire" ?

Qu'en est-il de ma demande de reconnaissance en tant que citoyen européen de nationalité bretonne ?

Bien sûr, vous comprendrez aisément, M. le Ministre, qu'à défaut de réponse positive sur le sujet et de la part des institutions française, je sois dans l'obligation de porter ce dossier en justice, devant le droit national et/ou international dans le seul but de demander réparation de ce qui est, selon toute vraisemblance, une simple erreur administrative de la part des institutions française vis-à-vis de leurs engagements à l'international .

Bien entendu et venant du pays ambassadeur des "droits de l'homme" de par le monde, il va de soi que cette erreur ne peut être le fait d'une volonté de supériorité colonisatrice de la République française sur des territoires et peuples dits minoritaires.

Conscient que votre temps est précieux, que vous avez surement nombre de dossiers à traiter, je tiens à vous remercier Mr le Ministre, de bien vouloir donner suite à mon courrier.

Avec mon respect et sincères salutations,

M. Le Bris Jonathan,

Citoyen européen de nationalité bretonne.

Intitulé de la plainte :

" Je veux donc, par la présente, porter ce dossier devant le droit et la justice française, saisir le tribunal administratif en charge, pour un recours pour excès de pouvoir, accusant la France de non application des textes et traités internationaux, non application de la constitution française, non respect de la déclaration universelle des droits de l'homme, non reconnaissance de nos minorités nationales et enfin non reconnaissance sur ma personne de citoyenneté européenne de nationalité bretonne.

Je lui demande réparation dans les plus brefs délais par la reconnaissance de mon état civil en tant que "citoyen européen de nationalité bretonne" .

Avec tous mon respect et sincères salutations,

Mr Le Bris Jonathan,

Citoyen européen de nationalité bretonne. "

Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1206 lectures.
Le Bris Jonathan, candidat aux élections nationales bretonnes pour une proposition constitutive prenant la forme de Bretagne Fédérale , au sein du futur parlement breton.
[ Voir tous les articles de Le Bris]
Vos 10 commentaires
Loïc Le Sellin Le Mardi 2 juin 2015 15:26
Deux plaisirs combinés ce matin : Ce texte et mon café ! Le bonheur
(0) 
LHERITIER Jakez Le Mardi 2 juin 2015 19:05
A suivre sur le plan institutionnel et de la justice.Cela va être important pour les démocrates bretons.
le rappel sur la famille Le Goarnic est important car il a ouvert la vague des prénoms bretons et d'ailleurs.
les prénoms de mes enfants des années 67 à 76 en sont le résultat.
Qu'en pensent les organisations bretonnes qui ont du étudier cela?
C'est une voie à suivre.
(0) 
konan Lasceau Le Mardi 2 juin 2015 22:29
et surtout,
qui peut nous donner les références
exactes de la jurisprudence MANROT-LE GOARNIG
Car tout le monde en parle,
mais personne ne cite jamais les références
de la Cour de Justice !
même dans les articles de journaux.
(0) 
Pierre G Le Mercredi 3 juin 2015 00:39
Je rejète ma situation de français suite aux affronts faits à ma langue,à ma culture et à l'intégrité territoriale de la Bretagne. Unissons-nous pour porter ce cas devant la justice internationale!
(0) 
Alwenn Le Mercredi 3 juin 2015 09:15
C'est la voie à suivre : des individus qui refusent les diktats français et qui sont prêts à résister jusqu'au bout.
Les associations subventionnées, les partis collabo, ont montré leur incapacité ou leur absence de volonté de faire bouger le dinosaure français.
Nul n'est sensé ignorer la loi, mais nous Bretons, ne faisons pas grand chose pour la connaître même quand il s'agit de défendre nos intérêts et notre identité.
(0) 
André Corlay Le Mercredi 3 juin 2015 10:39
Voici une bonne idée pour un sponsor potentiel qui hésiterait à placer intelligemment son argent au profit de la Bretagne : s'attacher un cabinet d'avocats internationaux avec une tâche principale de départ, dénoncer clairement dénoncé et mettre à nu l'escroquerie d'un pseudo traité entre la France et sa colonie, la Bretagne, puis reprendre sur des bases saines tout ce dossier de la citoyenneté et de la nationalité des Bretons.
Il y aura du boulot car, en attendant, ce sont tous les Bretons qui financeront, par leurs impôts, leur adversaire dans ce combat...
(0) 
Konan Lasceau Le Mercredi 3 juin 2015 12:29
ON PEUT VOIR la vidéo sur You Tube
- "Citoyenneté européenne de Nationalité Bretonne" - Lettre ouverte . Mr Le Ministre ... (15mn de bonheur, les citoyens Bretons se rebellent)
(0) 
Eugène le tollec Le Jeudi 4 juin 2015 08:10
Parfait...je dirai excellent...un organisme politique breton peut donc porter ce fait devant Bruxelles et l'ONU
J'ai toujours dit ...identité bretonne de naissance ...identité française par obligation de l'histoire ...identité européenne par devenir en conviction
(0) 
Eugène le tollec Le Jeudi 4 juin 2015 08:12
Parfait...je dirai excellent...un organisme politique breton peut donc porter ce fait devant Bruxelles et l'ONU
J'ai toujours dit ...identité bretonne de naissance ...identité française par obligation de l'histoire ...identité européenne par devenir en conviction
(0) 
Colette TRUBLET Le Jeudi 4 juin 2015 08:49
PLUSIEURS CHEMINS SONT UTILES POUR PARVENIR À NOTRE RÉUNIFICATION. LA VOIE JURIDIQUE PEUT ASSAINIR LA SITUATION. MAIS LA DÉTERMINATION DES BRETONS EST INDISPENSABLE. LA MONDIALISATION DE LA FINANCE ET DE L'ÉCONOMIE NOUS FONT CROIRE QUE NOUS NE SOMMES NI ASSEZ NOMBREUX NI ASSEZ FORTS POUR NOUS DÉBROUILLER SANS LA FRANCE, À CAUSE DES CHARGES SOCIALES QUI GARANTISSENT LES RETRAITES, LES SALAIRES DES FONCTIONNAIRES ET TOUTE L'ORGANISATION ADMINISTRATIVE EN PLACE, LA MÊME QUE PARTOUT EN FRANCE. L'ÉMANCIPATION EST POSSIBLE À CONDITION DE MONTRER COMMENT TOUS LES ROUAGES PEUVENT FONCTIONNER D'UNE MANIÈRE PLUS FÉDÉRALE QUE CENTRALISÉE ET EN CONSERVANT AVEC NOS VOISINS, LES FRANÇAIS, LES MÊMES LIENS D'AMITIÉ, VOIRE DE PARENTÉ QUE DEPUIS QUELQUES DÉCENNIES.OUI POUR B5. OUI POUR UNE PARTICIPATION AU SEIN D'UNE FÉDÉRATION QUI NOUS LAISSERAIT LIBRE DE VIVRE TRAVAILLER GÉRER NOTRE ADMINSTRATION NOTRE ENSEIGNEMENT NOTRE ÉCONOMIE ET NOTRE CULTURE À 3 LANGUES : BRETON, GALLO ET FRANÇAIS.(LES SUISSES EN ONT QUATRE ET ÇA SE PASSE TRÈS BIEN). JE SUIS POUR MA PART CONVAINCUE DE LA CAPACITÉ DES BRETONS À SE PRENDRE EN CHARGE. LE CELIB ET LE MOB ONT TRÈS BIEN FONCTIONNÉ. ACTUELLEMENT "BRETAGNE PROSPECTIVE" FAIT DU BON TRAVAIL. LA MONDIALISATION RENVOIE CHAQUE PAYS ET RÉGION À SON PRÉ CARRÉ POUR ÉVITER DE DISPARAÎTRE DANS UN TOUT UNIFORME ET SURTOUT INACCESSIBLE À LA RAISON; NOUS POUVONS AVOIR CONFIANCE EN NOUS SI NOUS SOMMES CORRECTEMENT INFORMÉS SUR NOS ATOUTS ET SUR NOS COMPÉTENCES. QUOIQU'IL EN SOIT, QUE VIVE B5
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