Monique Guelin
Depuis 6 ans, les médias dominants, en relayant sans la contester la version de l'affaire dite « Kerviel » imposée par la Société générale et validée par une justice aux ordres, se montrent des complices inconditionnels de la banque. Leur absence de réactions aux récentes déclarations de l'ex-juge d'instruction Eva Joly confirme une telle soumission. Loin de telles abjections, à quelques jours de la décision de la Cour de cassation de casser ou non le jugement en appel, Jérôme Kerviel, qui a rencontré le Pape François, a décidé de rentrer à Paris à pied, démarche symbolique destinée à protester contre les abus de la finance.
Le mois dernier, Eva Joly s'est exprimée à 3 reprises dans les médias, à propos de l'affaire dite « Kerviel », au cours de 2 entretiens : l'un, au Huffington Post ( (voir le site) ), l'autre aux Inrocks ( (voir le site) ), suivis d'une intervention très brève sur iTele ( (voir le site) ). Ayant pris connaissance du dossier, la magistrate a eu la surprise d'y découvrir d'importantes lacunes, et de constater que de nombreuses questions demeurent en suspens, alors que 6 années ont passé, et que 3 juridictions successives (instruction, Tribunal de Grande Instance, cour d'appel) auraient dû, en principe, mettre tout en ½uvre afin de les résoudre.
Rappelons que la cour d'appel a condamné Jérôme Kerviel (JK ) à 5 ans d'emprisonnement dont 3 fermes, et à 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts, représentant le remboursement à la Société générale (SG) du montant des pertes que la banque prétend avoir subies, en dénouant précipitamment les positions spéculatives prises par JK, début janvier 2008. La cour d'appel a donc considéré que Jérôme Kerviel était l'unique responsable du préjudice subi par la Société générale, et que la banque en était la victime à part entière.
Eva Joly observe qu'une telle condamnation s'est appuyée exclusivement sur la version de la Société générale, qui prétend avoir tout ignoré des agissements de son trader. Or, la magistrate estime qu'il existe dans le dossier de nombreux indices montrant que la banque savait ( (voir le site) ), et elle ne s'explique pas que ce point essentiel n'ait pas été établi avec certitude par la justice, et ceci dès l'instruction. Les juges successifs auraient dû examiner les déclarations de la SG, remettre en question sa version, déterminer si oui ou non la banque savait, souligne Eva Joly, qui rappelle que le rôle de la justice était d'établir l'exact déroulé des faits, et qui constate que le minimum n'a pas été fait à cette fin.
La justice en effet ne s'est pas donné les moyens d'établir ce que savait exactement la SG. Ainsi, Eva Joly s'étonne que les juges n'aient pas saisi les boîtes mails des supérieurs de JK, et qu'ils n'aient pas recueilli les documents de travail des commissaires aux comptes, qui conservent la trace de toutes les opérations, y compris celles de JK, - toutes pièces qui leur auraient montré ce que savait la banque. Elle critique sévèrement l'instruction de l'affaire, qui ne s'est basée que sur les éléments fournis par la banque, sans procéder à une expertise indépendante.
Eva Joly relève avec surprise, dans le dossier, plusieurs anomalies troublantes, qui dénoncent le comportement incroyablement pusillanime des juges dans leur recherche supposée de la vérité.
Ainsi, JK a été condamné sur la base de ses propres aveux. Or de quelles pièces les juges ont-ils disposé pour prendre connaissance de tels aveux ? Ceux-ci ont été recueillis, et enregistrés, lors d'un interrogatoire de JK par des cadres de la banque, en janvier 2008, au moment de la soi-disant découverte des positions spéculatives de JK. L'écoute des bandes est surprenante : la conversation n'est pas continue ; il y a manifestement eu des coupures ; il manque plus de 2 heures d'enregistrement ( (voir le site) ). Deux expertises des bandes, effectuées, l'une par la défense, l'autre par un expert familier de la cour d'appel, donnent des interprétations contradictoires. La juge Mireille Filippini a suivi l'avis de son expert. Elle aurait dû explorer cette anomalie, estime Eva Joly. Elle ne l'a pas fait et s'est d'ailleurs contenté, pour les aveux, de retranscriptions des bandes, qui lui ont été fournies par la SG.
Autre exemple : Eva Joly remarque qu'en appel, le témoignage de Philippe Houbé, au moment des faits courtier de la Fimat (filiale de courtage de la SG), n'a pas été pris en considération par la juge Filippini. Or ce témoin, qui, de par sa situation, voyait passer les ordres de JK, a rapporté qu'il se savait, tant à la Fimat qu'à la SG, que JK prenait des positions hors normes. Il a également révélé que des comptes d'autres traders avaient été virés sur le compte de JK lors du débouclage, aggravant ainsi probablement le montant des pertes imputées à JK. Mireille Filippini aurait pu, à l'audience, demander un complément d'enquête, estime Eva Joly, qui juge « problématique » que toutes les expertises suggérées par ce témoin aient été refusées par la cour d'appel.
La magistrate s'étonne également que la lumière n'ait pas été faite sur la réalité des pertes de la SG ( (voir le site) ). En effet, le montant des pertes que la SG prétend avoir enregistrées, qui détermine le montant des dommages et intérêts réclamés à JK, n'a jamais fait l'objet d'une expertise indépendante. « Avoir fait porter tout le poids des pertes sur Kerviel sans expertise, c'est du jamais vu dans les annales internationales », déclare Eva Joly. Et la magistrate martèle : « Je ne m'explique pas que des juges d'instructions chevronnés aient passé outre l'expertise. » ( (voir le site) ) Rappelons que l'un de ces juges d'instruction est Renaud Van Ruymbeke. Revenant sur le sujet, ce vendredi 14 mars, Eva Joly, invitée par La Nouvelle Edition, sur canal +, a déclaré, à propos de ces pertes, dont le montant n'a été communiqué par la banque à la justice, que sous la forme d'« une feuille de papier de format A4 » : « on ne peut pas croire la SG ; il y a un mensonge, il y a une explication à fournir » ( (voir le site) ).
En bilan, Eva Joly met gravement en cause le comportement de la justice dans cette affaire, soulignant que les juges d'instruction et les magistrats de la cour d'appel se sont comportés comme s'ils n'avaient pas voulu mettre au jour la vérité, se contentant des déclarations de la SG, sans chercher à les contrôler en examinant des documents d'authenticité indiscutable.
« J'espère la cassation », conclut la magistrate, qui permettrait à une cour d'appel de renvoi de combler les lacunes du dossier, en commençant par ordonner une expertise.
Les déclarations d'Eva Joly ont retenti comme une déflagration au sein du comité de soutien de Jérôme Kerviel. Enfin, quelqu'un d'extérieur à l'affaire, sans lien d'aucune sorte avec JK, quelqu'un dont la compétence et dont l'honnêteté ne sauraient être mises en doute, dénonçait ce que la défense et les soutiens de JK clament, depuis que le premier procès, voici bientôt 4 ans, nous avait fait comprendre que JK avait été désigné comme bouc émissaire : il y a quelque chose d'anormal dans le traitement judiciaire de l'affaire dite « Kerviel », et il est impératif de comprendre pourquoi la justice, dans cette affaire, n'a pas fait son travail correctement. Quoiqu'il en soit, il est manifeste qu'un nouveau procès s'impose, afin de faire éclater la vérité.
C'est dans de telles dispositions que nous scrutions les médias, nous attendant à ce que les révélations d'Eva Joly soient reprises et commentées par les chroniqueurs judiciaires spécialisés dans le dossier, et curieux d'observer comment ceux-ci allaient devoir reconnaître qu'ils n'avaient pas informé correctement leurs lecteurs à propos de la réalité de l'affaire. Car il faut se souvenir que, depuis 6 ans, ces journalistes, dans leur grande majorité, n'ont fait qu'épouser les thèses de la SG, telles que la justice les a validées, sans les examiner d'un ½il critique, comme ils auraient dû le faire, face aux monceaux d'invraisemblances que les juges ont fait mine d'avaler sans broncher. Ainsi, pour ne prendre que 2 exemples, durant tout ce temps, de tels journalistes n'ont jamais semblé trouver anormal le fait que la justice, non seulement n'ait pas cherché à expertiser les pertes colossales déclarées par la SG, mais qu'elle ait toujours refusé catégoriquement une telle vérification à JK et à sa défense. Au procès en appel, où la nouvelle défense (Me David Koubbi) a fourni des éléments nouveaux, ces mêmes journalistes ont reproché à JK et à son avocat de ne pas en apporter les preuves, alors qu'ils ont vu la Juge Filippini opposer un refus péremptoire à leur demande de mettre de telles preuves au jour ! Cependant, malgré ce long passé de partialité avérée, nous pensions que les médias rendraient les armes, face à un avis aussi autorisé que celui d'Eva Joly.
Mais le coup de tonnerre a fait un flop. Les journalistes ont réagi mollement aux déclarations de la magistrate, et ils se sont arrangés pour en minimiser l'impact : aucun titre d'article dédié au sujet ; loin d'être mise en valeur, l'information a fait 7 lignes, insérées dans une dépêche AFP, consacrée en fait à la cassation, publiée par la plupart des journaux :
« Dans sa bataille, qu'il a cherché à porter sur le terrain politique, l'ancien trader de 37 ans s'est trouvé une nouvelle alliée. Après le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, Jérôme Kerviel vient de recevoir le soutien de la députée européenne EELV Eva Joly. L'ancienne juge a donné deux entretiens pour défendre l'ancien opérateur de marché, critiquant l'instruction du dossier qui ne s'est basé, selon elle, que sur les éléments fournis par la banque, sans expertise indépendante. Cette expertise, Jérôme Kerviel la réclame, mais elle lui a toujours été refusée. »
Ce communiqué, au demeurant, n'est pas exact. Peut-on dire que l'objectif d'Eva Joly, dans ses entretiens, soit de défendre JK, comme cela est mentionné dans la dépêche ? Peut-on le dire, alors qu'Eva Joly précise : « mon propos n'est pas de dédouaner Jérôme Kerviel de ses responsabilités » ( (voir le site) ), et qu'elle désigne clairement la raison véritable de son intervention, qui est de " défendre une certaine idée de la justice », « une justice guidée par une exigence absolue de vérité, et « d'éclairer celles et ceux que l'intérêt général et le sens de la justice animent » ?
En ramenant l'intervention d'Eva Joly à un simple geste de soutien envers JK, les médias en minimisent objectivement l'importance.
Ils ne font pas autre chose en présentant Eva Joly comme une personnalité politique, « députée européenne EELV », certains ajoutant : « ancienne candidate aux élections présidentielles en 2012 », ce qui n'est pas la meilleure façon de la valoriser. « Un politique de plus qui s'engage aux côtés de JK » écrivent-ils, rappelant la mobilisation, au printemps 2013, du co-président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, de Julien Bayou, conseiller régional d'Ile-de-France Europe Écologie Les Verts, et de Clémentine Autain, membre du Front de Gauche. Une telle présentation est perverse. Car Eva Joly, et c'est ce qui donne tout leur poids à ses critiques, s'exprime ici, non en tant que femme politique, mais en tant que magistrate, qui a été pendant 12 ans juge d'instruction au pôle financier du palais de justice de Paris ! Dans les années 90, Eva Joly s'est rendue célèbre pour avoir instruit des affaires très médiatisées, comme l'affaire Tapie-Crédit lyonnais, comme l'affaire Elf, et encore l'affaire des frégates de Taïwan, et l'affaire Dumas-Deviers-Joncour. Au fil de son travail, elle s'est taillée une réputation de juge intègre, sans concession, s'attaquant aux puissants avec la même rigueur qu'elle aurait appliquée à des citoyens ordinaires : tous égaux devant la loi et devant la justice. En 2001, son travail exceptionnel effectué dans l'affaire ELF lui valut d'être lauréate du prix de l'intégrité, décerné par l'ONG Transparency International. Tout au long de sa carrière de juge d'instruction, cette femme courageuse, qui s'est faite la championne de la lutte contre la corruption et la délinquance financière internationale, n'a cessé de dénoncer la soumission de la magistrature au pouvoir politique.
De sorte que lorsqu'Eva Joly étudie le dossier Kerviel, elle est dans l'exercice de son métier. Elle y applique sa compétence indiscutable, son impartialité légendaire, elle ne tient pas compte des juges impliqués, elle regarde ce qui a été fait ou pas fait, avec l'½il expérimenté d'une professionnelle chevronnée, habituée de ce type de travail. Elle nous livre son expertise du dossier.
Se peut-il que cela ait échappé aux journalistes ? Seraient-ils donc tous dotés d'un QI de limace ? En transformant une prise de position critique, faite par une spécialiste, sur le traitement judiciaire de l'affaire, en un banal soutien d'une personnalité politique, les journalistes ont déprécié sciemment l'intervention d'Eva Joly, à laquelle ils auraient dû consacrer un article titré sur le sujet.
Nous prenons ici la mesure de l'intensité du verrouillage : la volonté de ne pas révéler la réalité du dossier est définitive. Ils sont là, depuis 6 ans, ces « journalistes », à fermer les yeux et à se boucher les oreilles avec application, afin que leur conscience - on ne sait jamais - ne puisse réagir à une telle trahison de leur mission ; afin de ne pas entendre les mots appris à leurs débuts, raisons pour lesquelles ils ont choisi ce métier, sans doute : « informer », « impartialité », « indépendance » - toute la noblesse de leur tâche foulée au pied, devenus courtisans serviles de tous les pouvoirs, par conformisme, ou pour des motifs encore plus indignes, inavouables. Honte à ces journalistes qui trompent leurs lecteurs, délibérément, en pratiquant depuis 6 ans la désinformation sur cette affaire, en témoignage de leur soutien indéfectible à la SG. Celle-ci peut les remercier ! – le fait-elle ?
Il n'en a pas toujours été ainsi cependant. Lorsque l'affaire a éclaté, en janvier 2008, le point de vue de la presse était unanime, qui relayait l'avis des professionnels des marchés : tous se glosaient ouvertement de la thèse de la SG (« on n'a rien vu, on faisait confiance, ce trader nous a abusés »). Tous étaient convaincus que la banque avait trouvé là opportunément un bouc émissaire, profitant des imprudences de JK pour monter une opération qui lui permettrait d'écouler ses propres pertes dues aux subprimes - 2 milliards d'euros ! Mais la banque eut tôt fait de retourner cette situation, par une campagne médiatique fracassante : consacrant à un tel projet un budget de 100 millions d'euros, elle rallia les médias à sa cause – définitivement. Les médias dominants sont demeurés depuis les complices actifs de la SG, veillant consciencieusement – on le voit encore aujourd'hui, dans cet épisode - à sauver l'image de la banque et à en protéger les intérêts.
Par un tel comportement, les médias ont fait à JK un tort considérable, et ils portent dans l'évolution de l'affaire une lourde responsabilité. Car, en propageant dans l'opinion publique une version erronée de l'affaire, ils contribuent activement à donner de JK l'image détestable d'un homme qui a été un serviteur inconditionnel de la haute finance, alors inconscient de la portée de ses actes et de leurs conséquences, à grande échelle comme au niveau humain – sans préciser que l'intéressé renie depuis longtemps cet homme-la. Si l'on ajoute à cela le fait que beaucoup de Français sont persuadés que JK est un escroc, qu'il a dérobé les 4,9 milliards qu'on lui demande de rembourser, alors qu'il n'a jamais détourné un centime ( (voir le site) ), on comprend que les citoyens ne soient pas prêts à se mobiliser en sa faveur. La justice a ainsi pu « faire son travail » en toute tranquillité.
Le vent cependant est en train de tourner, qui balaye tous ces mensonges et laisse apparaître des pans de vérité. Abandonné par la justice des hommes, au bord du précipice, JK a résolu, comme ultime recours, d'en appeler à la justice divine. Le 19 février dernier, accompagné de son avocat, David Koubbi, JK a rencontré le Pape François. Dédié à la tyrannie des marchés financiers – un sujet qui se trouve au c½ur des préoccupations déclarées du Saint-père -, l'entretien fut bref, mais il a profondément touché JK, et lui a redonné de l'énergie. Au point de lui inspirer cette idée extraordinaire : rentrer à Paris à pied ! 1.400 km !, qu'il a envisagé de parcourir par étapes quotidiennes d'une vingtaine de kilomètres.
Quel est le sens d'une telle démarche ? Pour JK, c'est d'abord l'expression symbolique d'un combat contre la tyrannie des marchés financiers. Contre ce système, qu'il connaît bien, de l'intérieur, et dont, mieux que quiconque, il est à même de dénoncer la perversité et les dangers pour les sociétés humaines. Un système auquel il a participé naguère, simple pion, dévoué corps et âme à la tâche qu'on lui avait fixée : rapporter toujours plus d'argent à sa banque -, quels que soient les moyens employés, sans se soucier des conséquences, souvent destructrices, de ses actes. Un système dont il voit et déplore désormais les funestes ravages, à l'échelle planétaire, comme aussi à l'échelle des individus. Un système dont il est aujourd'hui la victime. « J'ai commis des erreurs », reconnaît-il : cette marche n'est pas seulement protestataire, elle est aussi rédemptrice.
Et le miracle opère : jour après jour, JK se vide progressivement de ces 6 années de calvaire – sa vie broyée par les épisodes judiciaires et les turbulences médiatiques – ; il se régénère, retrouve, enfouies au fond de lui, les vraies valeurs qu'y avaient semées des parents honnêtes et simples, imprégnés du respect d'autrui ; il se reconstruit peu à peu, reconquiert une sérénité et une paix intérieure, et, de manière inattendue, sa liberté.
Intrigués par cette aventure spirituelle hors normes, un nombre croissant de médias, allant à sa rencontre afin de l'interviewer, semble découvrir la réalité du dossier, ainsi que la véritable personnalité de JK, et propage l'information. Une telle démarche, la détermination qu'elle suppose, frappe les esprits, ouvrant enfin les yeux des citoyens, émus et scandalisés par ce qu'ils découvrent. Une page, dédiée à cette marche de Rome à Paris, a été créée sur Facebook. On peut y suivre les étapes du périple, connaître la position de JK en temps réel - parti de Rome le 24 février, il a déjà dépassé Florence –, et avoir de ses nouvelles. Joignez-vous aux nombreux soutiens de JK qui lui ont déjà exprimé leur admiration, et qui l'encouragent sur cette page ( (voir le site) ), et faites-la circuler : ce sera votre moyen d'aider JK. Il en existe un autre. Une pétition, émanant du comité de soutien de Jérôme Kerviel, demande à la garde des Sceaux, Christiane Taubira, d'user de son pouvoir afin que le dossier Kerviel soit enfin expertisé. Signez cette pétition, si ce n'est déjà fait, et proposez-la à tout votre entourage ( (voir le site) ). Nous devons obtenir l'expertise !
Nous sommes à 2 jours de la décision de la Cour de cassation concernant le pourvoi déposé par JK. JK ne se déplacera pas ; il apprendra le sort qui lui est réservé en Italie, quelque part sur la route. Nous devons, urgemment, manifester que cette affaire nous concerne tous, et que nous sommes aux côtés de JK. Parce que nous ne voulons pas de cette société livrée aux mains d'une finance toute-puissante, aux pratiques malsaines, et que nous souhaitons qu'un nouveau procès soit l'occasion d'en dénoncer les abus. Parce que nous attendons que le pouvoir politique tienne enfin la promesse qu'il nous a faite, de moraliser un tel système. Et parce que nous attendons de la Justice de notre pays qu'elle se réhabilite, en défendant la vérité, en toute indépendance – une qualité dont le Président Hollande vient de se revendiquer le garant ? Le jugement de la cour d'appel doit être cassé.