Avec 270 000 voix pour les partis favorables à la décentralisation aux dernières élections (Europe Ecologie, Parti breton, UDB, ...), la Bretagne se démarque des autres régions de France
Le professeur d'université à Rennes 2 ne mâche pas ses mots, son récent livre, "Breizh, la Bretagne revendiquée", montre clairement ce qu'il appelle une "révolution tranquille". La Bretagne avance avec la fin de l'identité négative, et développe une "glocalisation" (du global au local) et on assiste aujourd'hui à une "bretonnité hypertonique", à l'image du festival interceltique ...
Pour lui, "la gauche bretonne se divise en deux gauches :" l'une classique, centralisatrice, l'autre favorable à la décentralisation. La Bretagne a massivement voté pour l'Europe (en 1992, le oui des Bretons a fait basculer la France avec leurs 59%). La Bretagne est aujourd'hui une des premières régions socialistes en France.(...) Si la Bretagne avait été autonome, Ségolène Royal serait présidente. Hollande a fait un score de 51,4% en France, et 56,3% en Bretagne".
La culture est "une arme du combat breton". La "Breizhmania" s'est emparée de l'opinion, et pas de Bretagne sans une identité culturelle forte, où la langue a une importance capitale.
Il cite Rocard, les hommes politiques français et explique le terme "les colonisés de l'intérieur" utilisé dans les années 70. La Bretagne "hypertonique" a-t-elle une véritable indépendance d'action et de pensée ?