[ABP] La marine taiwanaise vient de doubler ses réclamations. Elle demande aujourd'hui 1,19 milliard de dollars - soit 990 millions d'euros à la France.
Le contentieux porte sur le prix des frégates construites à Lorient et vendues à Taiwan en 1991. Le prix réel fut boosté pour alimenter d'énormes rétro-commissions aussi bien pour des dignitaires de la marine et du gouvernement de Taiwan que les caisses noires de politiciens français. Les caisses de l'UDR et du Parti Socialiste français entre autres, auraient été alimentées par des rétro-commissions.
Le gouvernement continue de protéger les noms et les groupes qui ont bénéficié en France des rétro-commissions ou qui ont versé des pots de vins aux responsables taiwanais chargés de l'attribution du contrat. On invoque le plus souvent le trés pratique "secret défense". Les juges Dominique de TALANCE et Renaud VAN RUYMBEKE n'avanceraient plus du tout si les coupables taiwannais n'etaient pas passés aux aveux__ du moins ceux qui ne sont pas morts dans des conditions plus que suspectes.
En 2004, Le canard enchaîné, révèlait la censure par Serge Dassault d’une interview de l’intermédiaire taïwanais dans l’affaire des frégates. Cette interview était destinée à paraître en juillet 2004 dans le quotidien Le Figaro, dont l’industriel français est désormais le patron.
Les frégates ayant été construites par Thomson (aujourd'hui Thalés) et la DCN, ce sont les contribuables français qui encore une fois vont payer la facture.
Philippe Argouarch