On a le droit de faire du kayak, pas de se baigner, de pêcher, pas de manger le poisson ...
Il fait beau sur le lac de Glomel ce mercredi, les adolescents sont partis faire un tour en kayak, d'autres font de l'escalade, du VTT, du tir à l'arc ou sont allés à la tranchée de Glomel voir le canal de Nantes à Brest.
Une belle journée, des activités menées par des professionnels, aucun souci ... si ce n'est cet arrêté municipal, et cette couleur de l'eau, si verte. Dans un des bateaux, un jeune montre le brochet mort ...
Et à côté, un peu plus haut, un poulailler industriel, des élevages concentrationnaires de cochons, qui polluent, qui répandent des doses impressionnantes de phosphates, nitrates et autres poisons mortels qui alimentent les algues qui empêchent les poissons de vivre, les ados de se baigner, le tourisme de se développer...
Et si on faisait un peu d'anticipation ? Dans deux ans, fermeture de la base de Glomel, eau impropre à la consommation, toute une zone sinistrée ? Glomel fait partie des 25 sites d'eau douce sous haute surveillance en Bretagne. Alors, c'est qui ceux qui nourrissent la peur ? Les lanceurs d'alerte ou ceux qui continuent la fuite en avant ?