Des dizaines d'exposants, des centaines de visiteurs. L'un vient acheter un St Emilion bio, l'autre des plants de tomates pour son potager. Au foyer des jeunes, une trentaine de personnes suit l'atelier sur la trousse de secours avec des huiles essentielles, 100% naturelle.
Dehors, les enfants apprennent à grimper de gros blocs de granite, certains s'amusent dans une aire de jeux pleine de paille (ça change des piscines de boules en plastique...). Dans la yourte Elisabeth Troestler conte ses histoires de l'an 2050 quand les grands mères vivent dans des bulles de plastique de centres de recyclage et se nourrissent de dessins d'enfants. Les truies du porcher sont installées dans la boutique ambulante du CAT de Scaer qui vend du cochon bio, et la brigade d'intervention poétique, sous un grand parasol jaune qui se déplace dans la foule chante ou récite des textes aux badauds étonnés, souvent conquis.
Dans la salle obscure, le ton est plus sérieux. Comment faire pour que l'eau redevienne une affaire publique ? Comment vivre de la terre sans subventions ? Belle démonstration devant 150 personnes vendredi soir avec Jean Bernard Huon, l'homme qui avait décidé à 17 ans de vivre comme son grand-père, sans tracteur, mais avec des chevaux et des boeufs. Son film a aussi montré la nécessité de dépasser le seuil du musée, pour que les gestes millénaires qui ont permis à des générations de vivre ne soient pas oubliés.
Les amateurs de bonne nourriture étaient aussi comblés ; Coriandre avait concocté des menus délicieux, biologiques 100 %,lentilles confites au gingembre, quinoa et aneth, ...
Organisation sans faille, monnaie spécialement mise en place, de grosses pièces d'argile appelées des "paresseuses", des bénévoles efficaces : bravo à toute l'équipe de Trégunc, qui organisait cette année la foire. Rendez-vous est déjà pris à Riec pour l'an prochain.