Communiqué de presse du 2 novembre 2010 17 h 59
En tête de la flotte des 84 concurrents encore en course depuis l'hélitreuillage du skipper de Côte d'Or, Franck Cammas ne cesse d'accroître son avance à bord de Groupama 3. Jamais en dessous de 20 noeuds de moyenne, le maxi-trimaran pointe désormais ses étraves vers l'Ouest dans un vent de nord-est d'une vingtaine de noeuds qui ressemble fortement aux alizés.
Décidément, Franck Cammas aime les défis. Non seulement il s'élance sur cette neuvième édition de la Route du Rhum La Banque Postale à bord du plus grand et du plus puissant trimaran jamais mené en course par un solitaire mais en plus il choisi une option Sud à laquelle bon nombre de ses concurrents ne croyaient pas.
À la manière du trou de souris trouvé la long des côtes espagnoles lors de sa troisième et victorieuse tentative de conquête du Trophée Jules Verne l'hiver dernier, le skipper de Groupama 3 a forcé la cadence pour passer avant que la porte des vents favorables ne se referme sur son passage.
Déterminé mais aussi confiant dans les capacités de vitesse de son trimaran géant affichées dès le départ de Saint Malo, Franck a imprimé un rythme élevé à la course : « C'est vrai que le fait de naviguer sur Groupama 3, qui est moins volage que les autres grâce à sa grande largeur, m'a permis de garder beaucoup de toile dans la traversée du golfe de Gascogne ».
En confiance, le skipper de Groupama 3 taille sa route vers les Antilles sans trop se préoccuper de ses concurrents. Certains, comme Idec et Gitana 11 sont derrière sur la même route, d'autres comme Sodebo et Oman Air Majan également derrière mais sur une route totalement différente, plus nord, dont on ne connaît pas encore la pertinence : « Il n'est pas facile de savoir qui aura raison. Ça se jouera à peu de choses. Ce qui est certain, c'est que je ne me voyais pas aller sur la route Nord avec Groupama 3 ».
À 2700 milles du but, n'attendez pas de Franck Cammas qu'il crie victoire malgré ce beau début de course : « La route est encore longue et loin d'être évidente. Je vais devoir traverser des zones de vents faibles mais c'est vrai que, pour l'instant, je suis plutôt en avance sur mes prévisions alors que les tenants de l'option Nord sont plutôt en retard ».
Côté physique, le skipper ne ménage pas sa peine avec des manoeuvres fréquentes qui sont usantes. Mais grâce à la stabilité de Groupama 3, il parvient à se détendre et même à dormir par petites tranches de 20 minutes quand c'est possible.
Une contrainte que n'aura plus Bertrand Quentin, certainement très déçu d'avoir dû abandonner son Côte d'Or mais aussi heureux de se savoir en totale sécurité physique.
Positions à 16 h le mardi 2 novembre :
1/ Groupama 3 à 2731 milles de l'arrivée
2/ Sodebo à 65 milles du leader
3/ Oman Air Majan à 106 milles
4/ Idec à 160 milles
5/ Gitana 11 à 208 milles
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