L’annonce de la suppression de plusieurs centaines de postes d’enseignants dans les établissements scolaires en Bretagne, aussi bien du secteur public que du secteur privé, les multiples manifestations des enseignants et des parents d’élèves du public et du privé démontrent une nouvelle fois la gravité des problèmes rencontrés par le secteur de l’enseignement.
En 1982, l’Etat, incapable d’assurer la maintenance des bâtiments des établissements scolaires qu’il laissait quasiment à l’abandon, avait su en confier la gestion aux collectivités locales qui, en engageant les indispensables travaux de rénovation, avaient rendu aux personnels et aux élèves des locaux de qualité.
En 2005, devant l’incapacité de l’Etat à gérer une masse de plus de dix millions d’élèves et un personnel de plus d’1 million de personnes, seules des régions cohérentes et majeures sont désormais capables d’assurer une gestion efficace et donc de répondre aux défis de notre temps, seules elles peuvent faire cesser l’état de crise permanent qui existe dans ce secteur fondamental, faisant de la France une exception malheureuse en Europe.
Pour cela le Parti Breton demande la création en Bretagne d’un véritable service d’éducation régional, financé par le redéploiement de la fiscalité vers la région, celle-ci devant recevoir une part non négligeable aussi bien de l’impôt sur le revenu, que de la TVA et de l’impôt sur les sociétés.
La spécificité du système éducatif breton basé sur 3 réseaux (public, catholique, Diwan) explique l’excellence des résultats scolaires enregistrés en Bretagne ; cette spécificité devra être prise en compte par le service d’éducation régional qui supervisera les différents systèmes éducatifs, sans intervention de l’Etat, avec la participation des élus du Conseil régional et d’une administration régionale dans le respect des choix éducatifs des familles. Toutes les délégations possibles vers les autres collectivités territoriales seront à envisager dans ce système devant être le plus souple et le plus proche possible de la population.
Dans ce cadre, un statut de fonctionnaires régionaux sera étudié pour les personnels enseignants. Les enseignants du public seront recrutés au niveau régional, du primaire au secondaire, et formeront un corps unique pour mettre fin aux disparités existant au niveau des horaires et du salaire (de 1 à 5 pour un même service actuellement !). Les enseignants disposant d’attaches familiales en Bretagne, et partis dans une autre académie dans le cadre du système actuel, verront leur retour facilité. Un système de mutation au niveau régional, dans le cadre d’un dispositif transparent, favorisera la mobilité des personnels.
Le Parti Breton propose dans le même temps une nouvelle approche des programmes intégrant les cadres européen et breton : - un diplôme de fin d’études secondaires harmonisé au niveau européen permettant de dépasser le strict cadre français ; - des programmes définis au niveau régional, en conservant une cohérence hexagonale et européenne, et permettant de promouvoir l’identité bretonne et une politique d’apprentissage des langues adaptée à la réalité économique et culturelle de la Bretagne.
Ce projet audacieux se place évidemment dans un cadre plus global de développement de l’économie bretonne permettant enfin aux Bretons de vivre et de travailler chez eux.
Dans cette perspective, le Parti Breton apporte son soutien aux personnels enseignants et aux parents d’élèves du public et du privé dans leur refus des suppressions abusives de postes et de classes ainsi que de la fermeture de certains établissements décidées unilatéralement par le rectorat d’académie pour des raisons contraires aux intérêts des élèves de Bretagne.
Pour le Parti Breton, Gérard Guillemot Délégué national à l’enseignement Mobile : 06 77 14 71 41