Christian Ménard, député du Finistère, chargé d'une mission sur la piraterie maritime avait, entre autres suggestions, proposé au Gouvernement que les bâtiments français (senniers, thoniers…) naviguant dans les zones à risques puissent être défendus par des militaires de la réserve opérationnelle. Pour le parlementaire, l'on encourait, en effet, un risque de manque d'effectifs, les fusilliers-marins d'active pouvant être appelés sur d'autres « théâtres » de guerre.
Hervé Morin vient de lui donner satisfaction (J.O. du 2 février 2010). Tout en lui précisant que le cadre militaire et financier est fixé par convention entre l'État et l'armateur et que le potentiel militaire est actuellement suffisant pour que les hommes embarqués soient des soldat d'active, le ministre lui répond qu'il sera possible de « faire appel à des militaires de la réserve opérationnelle pour permettre aux armées de dégager une ressource qualifiée supplémentaire pour ses missions, en procédant prioritairement à la relève des formations sur le territoire national, voire en les impliquant dans les opérations les moins exigeantes, au sein de dispositifs mixtes active/réserve parfaitement encadrés et préparés. »
N.B. : Aujourd'hui, l'équipe de protection sur un bateau de pêche est composée de quatre militaires de la marine nationale et d'un chef de mission.