Le ministre engage, devant les journalistes, une discussion amicale et flatteuse avec des clientes de supermarché... Des clientes qui s'avèreraient être des militantes UMP : Une duperie peu compatible avec la responsabilité de ministre de l'éducation nationale.
Il y a quelques temps, un groupe de députés a suggéré, entre autres propositions, “outre que la Marseillaise, hymne national français, figure sur les manuels scolaires utilisés dans les cours d'histoire, un "kit pédagogique" pour que le texte et la musique soient davantage connus, l'idée de baptiser chaque classe, dans chaque école, du nom d'une personnalité de l'Histoire de France, et de créer un « observatoire national du respect des symboles républicains » .
Or aujourd'hui, l'épisode de « la supercherie du supermarché » défraye la chronique. Il a été dit que …le ministre de l'Education nationale, un symboles républicain, Luc Chatel à Villeneuve-le-Roi dans le Val-de-Marne, aurait utilisé, pour être crédible, les « services d'une claque » .
Pratique qui est habituellement le fait des bateleurs, camelots et autres bonimenteurs dont les « compères » sont souvent plus connus sous le nom de… « barons » !
Cet épisode, s'il était avéré, serait, du fait de la qualité de son auteur, tout à fait regrettable et très éloigné du respect de la « valeur de l'exemple » qui devrait habiter chaque représentant du peuple. A fortiori s'agissant du ministre de l'Education nationale.
D'autres avant lui, ont, malheureusement, déjà utilisé le même stratagème.
Ainsi Nadine Morano, il y a environ un an. Cela alors qu'elle était secrétaire d'Etat à la Famille, lors d'un déplacement ministériel dans un supermarché à Marseille, pour le lancement médiatique de la nouvelle allocation de rentrée scolaire (ARS).
Plus loin dans le temps, en 1990, Olivier Stirn, ministre délégué au Tourisme du gouvernement Rocard, qui avait rémunéré des figurants lors d'un colloque sur l'avenir de la gauche. Il avait dû, Lui, démissionner.
En cette période marquée par un management gouvernemental placé le plus souvent sous le signe de l'abus immodéré de « l'effet d'annonce permanent » , la confiance des citoyens est largement altérée.
Aussi devant les différentes versions présentées de « l'incident » , dont celles, « spontanées » des responsables d'Intermarché, et pour que le bon peuple en connaisse, il apparaît, du fait des déclarations de « bonne foi » du ministre de l'Education nationale que ce dernier serait fondé, pour la démontrer, à « déposer une plainte contre X » …« pour abus de confiance et manque de respect à un « représentant des symboles républicains » ?
De temps à autre la vérité ferait du bien.
Car le vaccin contre la duperie n'existe pas encore!
Gérard GAUTIER