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- Dépêche -
Le nombre de locuteurs du breton en Basse Bretagne a diminué de 28 % en 10 ans
Malgré les efforts des 3 filières de l'enseignement bilingue, la Basse Bretagne a perdu 28 % de ses locuteurs du breton. En 10 ans on est passé de 240 000 brittophones (1997)
Par Philippe Argouarch pour ABP le 10/03/09 13:06

Malgré les efforts des 3 filières de l'enseignement bilingue, la Basse Bretagne a perdu 28 % de ses locuteurs du breton. En 10 ans on est passé de 240 000 brittophones (1997) à 172 000 (2007) –soit une diminution de 28,33 % . Le taux de brittophones par rapport à la population totale en Basse Bretagne a, quant à lui, diminué d'un tiers, passant de 20 % a 13 %. Le nombre de locuteurs sur les 5 départements bretons se situerait juste en dessous de 200 000 et à 206 000 si on inclut les élèves des écoles bilingues. 40% des brittophones parlent le dialecte cornouaillais. Le pourcentage des Bretons qui pensent qu'il faut conserver et donc enseigner le breton reste le même : 87%, et ceci aussi bien en Haute-Bretagne qu'en Basse-Bretagne.

Voir l'intégralité de la présentation du rapport au Conseil Régional, ainsi que l'annonce par Jean-Yves Le Drian d'une bourse pour les candidats à un master de breton, sur ABP-TV. (voir le site)

Le rapport intitulé "Parler Breton au XXIe siècle" sortira en librairie le 20 mars,(éditions Emgleo Breiz, Brest).

Philippe Argouarch

Voir aussi sur le même sujet : breton
Cet article a fait l'objet de 3842 lectures.
logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 5 commentaires
David Autret Le Mardi 31 août 2010 23:27
Correction. 172001. Je vis au Brésil et j´apprend le Breton depuis plusieurs années grace à l´excellente méthode de Fañch Morvannou. Elle date mais elle est excellente. Les notes du grand Mr Morvannou sont incontournables. Je tient à insister sur le fait que je n´apprend pas le Breton pour des raisons idéologiques. Sans le Breton, je ne suis pas entier, je n´ai pas accés à la culture de mes ancêtres, aussi simple que ça. Ces chiffres ne me font pas peur. Deux choses qui ne passeront pas par moi, l´alcolisme et la mort de la langue. Ces deux choses sont trés liées. Et je cite Maria Prat en guise de conclusion: "Un pays sans sa langue est un pays mutilé" (Je met cette citation dans le contexte du Trégor, par respect pour la Bretagne gallèse). Je recommande cette langue, elle est absolument extraordinaire. Je recommende Morvannou car à mes yeux, c´est être un visionaire que d´enseigné un Breton Standard qui respecte le plus possible toutes les couleurs de la langue. Et puisqu´on y est, apprendre le Breton facilite l´apprentissage de l´anglais, je parle ici de l´intonation des syllabes, le fameux "stress", qui est absolument essentiel aussi bien en Breton qu´en Anglais.
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iffig cochevelou Le Mardi 31 août 2010 23:27
Ce qui m'interesse surtout dans ce sondage c'est qu'après 150 ans de répression vis à vis de notre langue c'est de savoir que plus de 80% des habitants de notre pays y attache une importance. A part cela , il faudrait expliquer aux Bretons comment la France a pratiqué l'éradication du Breton, et continuer a se battre pour ce qui est naturel dans le monde entier , le droit a un enseignement bilingue systématique ! Sinon c'est continuer a faire plaisir aux tenants du pouvoir en France qu'ils soient de gauche ou de droite qui attendent avec délectation le dernier locuteur afin que la Fondation Chirac puisse se préoccuper du problème!
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Henri Lesquen Le Mardi 31 août 2010 23:27
Je note dans ce rapport l'absolu détachement des intervenants qui à aucun moment ne disent clairement la vérité: il n'y a aucune politique linguistique en Bretagne digne de ce nom.
Ils auraient facilement pu, comme l'Office de la Langue Bretonne, comparer la situation du bilinguisme en Bretagne avec celle de l'Alsace et celle du Pays Basque Nord.
Le rapport de l'Office est écrasant: depuis 1999 le taux global des écoles bilingues est passé de 3% à 8% en Alsace sur l'ensemble des établissement de la région, de 17% à 29% au Pays Basque ! En Bretagne ce taux est passé, accrochez vous, de 2% à 2,1% !!! Sur le Finistère le taux est de 4,5%, 6 fois moins qu'au Pays Basque Nord.
Pour être au niveau du Pays Basque il aurait fallu ouvrir 200 sites bilingues depuis 2004. Le nombre d'ouverture de sites est 12,5 fois moins important qu'en Alsace dans le public avec deux ouvertures en 2008 contre 25 en Alsace !
Lorsque je vois Fanch Broudic rendre ce rapport, il évite bien sûr de dire les mesures à prendre pour stabiliser le nombre de locuteurs, avec quels moyens et sur quelle période pour avoir une idée des besoin. Il évite aussi bien sûr la comparaison avec ces autres régions françaises dont le taux de progression des sites va de 166% sur 10 ans pour l'alsacien à 40% pour le basque... et 5% pour le breton !
Aucun mot non plus sur l'obstruction de l'éducation nationale à l'ouverture des quelques sites réclamés et refusés injustement, rien donc sur les violations par la france du droit des bretons pour leur langue.
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Mark Kerrain Le Mardi 31 août 2010 23:27
Et rendez-vous en 2019 pour un prochain sondage! Qui coûte combien, et équivaut à combien de bourses ?
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marc patay lejean Le Mardi 31 août 2010 23:27
Ceci est préoccupant bien sûr. cependant, ce qui est nouveau et positif depuis mille ans, c'est que les élites bretonnes se remettent à s'interesser à cette langue. Ce n'était pas le cas jusqu'au début du 19 ème siècle. Du reste, outre les traditions populaires fort intéressantes (gwerz, matière de Bretagne ...), la littérature bretonne, à quelques exceptions près (Du Fail),n'a jamais été aussi intéressante qu'aux 19 et 20 siècle. A bien des égards, il vaut mieux un jeune locuteur breton d'aujourd'hui, qui associe, langue, histoire, politique et culture au sens large, que dix complexés d'autrefois, qui se cachaient pour parler et ne pouvaient exprimer leur mal être qu'en cernant les préfectures, ce qui n'est déjà pas si mal, d'ailleurs !. D'autre part, des autodidactes comme moi, ne sont pas décomptés, et pourtant je commence à lire le Breton.
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