Le Parti Breton tient à dénoncer la cacophonie, voire l'indifférence ou l'hostilité, du Parti Socialiste vis à vis de la réunification administrative de la Bretagne. Si Jean-Yves Le Drian, président de la Région administrative Bretagne et Patrick Mareschal, président du Conseil général de Loire-Atlantique, tous les deux membres éminents du Parti Socialiste, ont exprimé d'une façon claire leur désir de réunification et agi dans ce sens, bon nombre d'élus socialistes font la sourde-oreille et placent leur intérêt personnel ou celui de leur parti avant les intérêts de la Bretagne ou tout simplement avant l'intérêt général de la France. Marilyse Lebranchu, par exemple, n'a même pas signé la déclaration du 19 février 2009 des élus bretons à l'Assemblée nationale pour la réunification. D'autres élus socialistes, qui avaient confirmé à l'association "Bretagne Réunie" leur soutien à la réunification, se sont abstenus ou n'ont toujours pas signé.
Le Parti Breton dénonce les propos haineux et déplacés de Jacques Auxiette, président socialiste de la Région dite des Pays-de-la-Loire, qui ose dire sur France 3 : "Il s'agit d'une annexion des temps modernes, voire d'une certaine forme de colonisation" à propos du retour politique et administratif de la Loire-Atlantique au sein de la Bretagne. Ceci est d'autant plus scandaleux qu'il est engagé, dans sa région artificielle des Pays-de-la-Loire, dans une politique de propagande effrénée afin d'y construire une identité tout aussi artificielle, aux frais des contribuables. Une politique qui elle, est assimilable à un projet de colonisation et de lavage de cerveaux, par une obsession de "ligérisation" d'une partie du territoire breton.
Le Parti Breton demande au Parti Socialiste de condamner les propos anti-démocratiques et méprisants de Jacques Auxiette.
Par ailleurs, le Parti Breton déplore la motion ambiguë adoptée par la mairie socialiste de Rennes lors du débat du 27 janvier où seuls les intérêts de la ville de Rennes comme capitale et de vagues projets de participation aux débats sont envisagés, alors que Caroline Ollivro du Modem avait proposé une motion soutenant la réunification. Le Parti Breton déplore tout autant les propos anti-démocratiques du maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, toujours contraires aux vœux majoritaires de réunification des habitants de la ville qu'il représente.
Afin de sortir de cette cacophonie et reconnaissant que la transparence et la clarté des positions sont la base d'une société démocratique, le Parti Breton demande que les instances du Parti Socialiste prennent une position officielle sur la réunification. Le politologue Romain Pasquier de Rennes a bien posé l'enjeu du Parti Socialiste face à la réunification : "Réunification : la gauche bretonne a rendez-vous avec l'Histoire" (2).
Pour le Parti Breton, il reste au Parti Socialiste à faire la preuve qu'il est un parti authentiquement démocratique et non pas un appareil vide de sens qui s'accroche uniquement au maintien d'élus en place quels que soient les prix économique et culturel à payer pour le développement de la Bretagne et pour les valeurs prônées par la démocratie française.
Pour le Parti Breton, le président, Gérard Olliéric
(1) Voir son interview sur France 3 « Il s'agit d'une annexion des temps modernes » (voir le site) . Video en marge droite.
(2) Voir son article (voir le site)