Plus d'une dizaine de jours après la collision entre deux SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d'engins) nous en sommes enfin informés... grâce à la presse britannique ! L'événement est qualifié par les autorités françaises dans un premier temps de "probable collision avec un conteneur" puis de "rarissime, d'inimaginable, de hasard de circonstances extraordinaires..."!
Comme d'habitude, l'État français tente de dissimuler ! C'est une constante de la "culture" du secret et du mensonge qui prévaut en nucléaire, qu'il soit militaire ou civil. Le "cocorico" de transparence n'est qu'une façade !
En tant que membre de la Commission d'information auprès de sites nucléaires de Brest et de l'ïle Longue, AE2D doit une nouvelle fois en faire le constat.
Une défaillance humaine ou technique peut, seule, expliquer cet accident qui va coûter quelques dizaines de millions d'euros d'argent public pour la réparation du Triomphant. On voit bien que ces machines de guerre, aussi sophistiquées soient-elles, ne sont pas à l'abri de défaillances. Des responsabilités sont elles engagées ? Lesquelles ?
Il n'y aurait pas eu de fuites radioactives. Dans le cas contraire, quels dangers auraient pu représenter ces fuites pour la population civile du pays de Brest, la faune, la flore... La population aurait-elle été prévenue en temps et en heure ? Par la presse britannique ?
La protection, la prévention des risques auprès des populations civiles des bases nucléaires militaires de Brest et de l'Île longue n'en sont que plus nécessaires.
Quelle sera la suite donnée à cet événement qui confirme l'absurdité de l'armement nucléaire.
À quand le vrai désarmement nucléaire auquel aspire la grande majorité des Européens ?