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- Chronique -
44=Breizh rencontre le directeur de cabinet de M. Auxiette
Parce qu'on n'aime pas les discussions et les accords de salons, 44=Breizh tient à rendre public le compte-rendu du rendez-vous ayant eu lieu à l'Hôtel de Région mardi 13 mai. Après des demandes de rendez-vous répétées auprès du cabinet de M. Auxiette, deux représentants du collectif de jeunes 44=Breizh ont été reçus à l'Hôtel de Région à Nantes.
Par Jonathan Guillaume pour 44=Breizh le 14/05/08 18:51

Parce qu'on n'aime pas les discussions et les accords de salons, 44=Breizh tient à rendre public le compte-rendu du rendez-vous ayant eu lieu à l'Hôtel de Région mardi 13 mai entre des représentants de 44=Breizh et Olivier Ryckewaert, directeur de cabinet de M. Auxiette

Après des demandes de rendez-vous répétées auprès du cabinet de M. Auxiette, deux représentants du collectif de jeunes 44=Breizh ont été reçus à l'Hôtel de Région à Nantes.

Le mois dernier une délégation du collectif avait pu rencontrer des représentants du Conseil Régional des Jeunes pour parler du problème de la partition de la Bretagne (voir le site) . Il avait été convenu que le CRJ s'engagerait à organiser un débat public sur le re-découpage régional à la rentrée prochaine. Le soir de cette entrevue nous apprenions par la presse que le président des "Pays de la Loire" portait plainte, qu'il nous accusait d'actes de violences et d'être venus « armés de couteaux ». Nous, comme la presse (Ouest-France), avions témoigné de notre étonnement et de notre indignation de voir le président de région utiliser à notre encontre des méthodes discriminatoires et mensongères complètement disproportionnées.

Soucieux d'apaiser le débat et de comprendre le motif de cette plainte et de ses propos nous avions demandé à pouvoir nous entretenir avec M. Auxiette. Malheureusement M. Auxiette n'a pas souhaité nous rencontrer, c'est son chef de cabinet M. Ryckewaert qui nous a reçus. M. Ryckewaert nous a assurés que la plainte avait été déposée contre X, et qu'ils en étaient obligés. En évitant de s'expliquer clairement sur les propos outrageants de M. Auxiette, son chef de cabinet nous a affirmé que M. Auxiette avait été «choqué». En effet des autocollants avaient été collés, des drapeaux déposés de leurs mâts, le tendeur d'une banderole coupé. Il nous a assuré de l'indépendance du CRJ, et qu'ils ne s'opposeraient pas à ce que celui-ci organise un vrai débat public sur le re-découpage régional.

Nous en avons aussi profité pour aborder de manière plus claire le débat sur la partition de la Bretagne. Le chef de cabinet du président nous a assurés que M. Auxiette ne voulait pas reproduire le même schéma que ses prédécesseurs de droite, qu'il souhaitait faire preuve d'ouverture sur ce débat. Pourtant M. Auxiette, malgré sa volonté d'ouverture, ne semble pas vouloir revenir sur les propos discriminatoires tenus sur la Réunification, la qualifiant en 2005 de « honteuse annexion », parlant en février 2007 de « repli identitaire » et désignant ses militants comme « prônant le droit du sang supérieur au droit du sol », et plus récemment en ayant tenté de nous faire passer pour des barbares avec des « couteaux » entre les dents.

Le 10 mai dernier à Angers, lorsque des lycéens lui posaient la question de l'identité et du re-découpage de la Région, M. Auxiette déclarait qu'il ne fallait pas « se tourner vers le passé. Que cela ne nous empêche pas de nous préparer à l'ouverture et à la citoyenneté du monde », autrement dit l'identité bretonne serait quelque chose du passé, pas actuelle et sans avenir, vouloir vivre dans un territoire réunifié serait être contre l'ouverture au monde. En voulant systématiquement assimiler le désir culturel breton et la Réunification bretonne à des notions de repli et de passéisme, M. Auxiette trahit la vérité et cherche à condamner sans appel cette revendication.

De même M. Ryckewaert a eu du mal à expliquer les propos tenus par son président, lorsque celui-ci avait déclaré à la presse de manière dénigrante en 2007 « au demeurant qu'est ce que l'identité bretonne ? ». De plus la position de M. Auxiette relative aux différents textes juridiques internationaux et européens reconnaissant aux minorités nationales le droit à l'intégrité territoriale à l'intérieur d'un État, semble ne pas être claire du tout.

Aux questions posées sur la politique de « ligérisation » forcée et sur la négation du fait culturel breton en Loire-Atlantique (et donc dans la région administrative PdL), M. Ryckewaert a clairement dit ne pas comprendre. Pour lui, « il n'y a pas de politique identitaire de la part de la région. En tout cas pas depuis que la gauche est au pouvoir. Et à vrai dire, Jacques (Auxiette) non plus n'aime pas trop ce mot de 'ligérien', c'est quelque chose qui a été trouvée par l'ancienne majorité ».
Tout en niant avoir une politique de communication visant à la création d'une identité PdL, le cabinet de M. Auxiette reconnaissait le caractère factice et spéculatif du mot 'ligérien' (inventé il y a quelques années par la Région pour désigner les habitants), pourtant repris une quinzaine de fois dans le dernier PdL Magazine.
Très récemment dans Presse Océan du 10 mai, à propos du manque d'identité des PdL, M. Auxiette déclarait à des lycéens « c'est à nous tous de trouver, dans l'actualité de la Région, de quoi être fier de notre territoire », montrant bien ici la volonté des PdL de témoigner que dans l'action menée par la Région (l'actualité) il y a pour les jeunes de quoi trouver une identité propre à ce territoire.

Face à nous M. Ryckewaert tentait de témoigner de la bonne foi de la Région sur le problème culturel breton en nous signalant la dernière subvention de 50 000 euro accordé à l'Ofis ar Brezhoneg. Nous lui avons rappelé que cela représentait 17 fois moins que les crédits accordés à la même association par la Région Bretagne. D'ailleurs la dernière publication de PdL magazine sur la politique culturelle régionale ne comporte aucun article ou clin d'œil au dynamisme culturel et linguistique breton en Loire-Atlantique, contrairement à ce que peuvent faire de temps en temps les publications correspondantes du CG44 ou du Conseil Régional de Bretagne administrative. Preuve s'il en est, de la part de la Région, de ne pas vouloir faire apparaître publiquement le fait culturel breton en Loire-Atlantique.

Selon M. Ryckewaert la Région n'a aucune forme de pouvoir dans l'application de la loi sur la modification des limites territoriales, c'est l'État qui décide tout. La réponse au titre de l'article paru dans le dernier PdL magazine et intitulé « Le pouvoir local est-il l'avenir de la démocratie ? » semble donc être définitivement non. En réalité le cabinet de M. Auxiette cherche à minimiser au maximum l'influence que les PdL pourraient avoir dans ce dossier, tant ils sont obligés de constater la demande populaire forte exprimée depuis trente ans en faveur de la Réunification. Si M. Ryckewaert reconnaissait la valeur critique d'une Bretagne à 5 départements en terme économique et d'aménagement, encore une fois il préférait nous parler d'inter-régionalité, de coopérations entres élus, mais pas de démocratie ni du respect de la volonté populaire de voir la Bretagne réunifiée.

Cette rencontre nous aura permis de confirmer l'hermétisme et l'opposition de la Région à vouloir ouvrir un débat institutionnel sur la partition de la Bretagne et le re-découpage régional. Néanmoins nous notons que M. Ryckewaert nous a reçus de manière très cordiale et a témoigné d'une vraie volonté de discussion. Visiblement, il avait dû faire bosser pas mal les documentalistes de la Région, ceci montrant que la revendication leur pose vraiment un problème ! Il aura tenté de nous faire enlever certaines photos de notre site, mais si on est toujours ouverts à la discussion... c'est pas demain que les PdL nous donneront des ordres !

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44=Breizh est un collectif de jeunes militants pour la Réunification de la Bretagne et contre la propagande assimilatrice de la Région Pays de la Loire.
44=Breizh, c’est parce que la propagande « Pays de la Loire » qui inonde notre vie quotidienne, nos lycées, nos lieux de formation, mérite une réponse.
44=Breizh, c’est parce la politique d’acculturation « ligérienne » est inadmissible.
44=Breizh, c’est parce que depuis trop longtemps le peuple breton réclame son unité territoriale, avec beaucoup de promesses et d’espoirs, mais jamais d’actes.
Constitué depuis début 2008, le collectif 44=Breizh vise à regrouper la jeunesse bretonne qui dit non à la partition et à la région « PdL ». Malgré 37 ans de « PdL » et de séparation, nous, jeunes de 15 à 30 ans, réclamons fortement
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