Le bicentenaire de la création des provinces Illyriennes (1809-1814) par Napoléon Ier en Croatie et en Slovénie est l’occasion de découvrir l’histoire de ces pays parmi les derniers nés des États européens. Admises à l’ONU le 22 mai 1992, elles sont pourtant porteuses d’une longue histoire au carrefour de nombreuses influences : germanique, italienne et slave.
Venus du Nord des Carpathes au VIe siècle, en même temps que les Slovènes, les Croates furent unis au royaume de Hongrie au XIIe siècle tout en conservant leurs propres institutions. Ils demeurèrent ses sujets jusqu’en 1918 et constituèrent de longs siècles durant, la frontière de la Chrétienté face aux conquêtes ottomanes. Ils ne retrouvèrent pleinement leur indépendance qu’en 1991. La Croatie, pays aux 1185 îles et îlots, dépositaire d’un remarquable patrimoine naturel, historique et culturel, mérite d’être mieux connue des Français en attendant son intégration à l’Union européenne.
Proche voisine, et appartenant également à la famille des Slaves occidentaux, la Slovénie est abordée par les auteurs en parallèle à l’histoire des Croates. Considérés comme des « Autrichiens de langue slave » , les Slovènes furent longtemps partagés entre les provinces de Carniole, de Styrie et de Carinthie et intégrés dans la sphère d’influence germanique de l’Empire des Habsbourg. Elle est aujourd’hui pleinement indépendante, membre de l’UE (2004), de la zone euro et de l’espace Schengen (2007) et les Occidentaux la regardent comme une seconde Suisse, fière de sa culture désormais affirmée et de ses succès économiques.