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Sur le bateau en route vers Ouessant (2009 Tro Sant-Paol). Photo © Jean-Luc Le Floc'h ABP.
- Chronique -
Disparition du Père Job an Irien : une vie de foi et de combat pour la langue bretonne
Le Père Job an Irien, fervent défenseur de la langue bretonne et figure spirituelle emblématique, s'est éteint à l'âge de 87 ans. Infatigable militant de la foi et de la langue bretonne, il a œuvré toute sa vie pour que le breton demeure une langue vivante dans la liturgie et pour la transmission du patrimoine religieux de Bretagne.
Par chatGPT pour ABP le 4/02/25 3:01

Le Père Job an Irien, fervent défenseur de la langue bretonne et figure spirituelle emblématique, s'est éteint à l'âge de 87 ans. Tout au long de sa vie, il s'est investi dans la promotion de la culture et de la spiritualité bretonnes, devenant une référence incontournable pour les croyants et les militants du breton.

Un infatigable passeur de la foi et de la langue bretonne

Né le 15 octobre 1937 à Bodilis, Job an Irien s'est engagé très tôt dans la défense de la langue bretonne, qu'il considérait comme un vecteur essentiel de transmission culturelle et spirituelle. Son œuvre a été marquée par la traduction et l’adaptation de nombreux textes liturgiques, dont le missel en breton, permettant aux fidèles de prier et de célébrer leur foi dans leur langue maternelle. Il a également compilé et publié plusieurs recueils de cantiques en breton, contribuant ainsi à la préservation et à la diffusion du patrimoine religieux breton.

Un artisan de la spiritualité bretonne

Le Père Job an Irien est le fondateur du Centre spirituel Minihi-Levenez, un ermitage structuré en association situé à Tréflévénez, dédié à la prière et à la transmission de la foi en breton. Ce lieu unique a accueilli de nombreux jeunes, organisant des sessions de réflexion et de partage ancrées dans la tradition chrétienne et la langue bretonne.

Ce lieu unique a accueilli de nombreux jeunes, organisant des sessions de réflexion et de partage ancrées dans la tradition chrétienne et la langue bretonne, mais aussi des rencontres culturelles et linguistiques qui ont renforcé l’usage du breton dans la sphère publique.

En 2011, l’ermitage Minihi-Levenez a publié un recueil de plus de 300 psaumes et cantiques en breton, intégrant à la fois des chants traditionnels anciens, comme Kantik ar Baradoz (Cantique du Paradis, VIe siècle), et des créations plus récentes signées par Job an Irien. Cet ouvrage bilingue, accompagné de partitions, s'inscrit dans la continuité de son travail pour ancrer la foi chrétienne dans l’héritage linguistique breton.

Tout au long de sa vie, il a également organisé des pèlerinages en breton, offrant aux fidèles une expérience unique où foi et identité bretonne se rejoignaient. Que ce soit en Terre Sainte, en Irlande, en Écosse ou à travers le Tro Breizh, il a permis à des générations de croyants de redécouvrir leur héritage spirituel.

Une reconnaissance pour son engagement

Auteur prolifique, il a consacré de nombreux ouvrages à la spiritualité bretonne, mettant en lumière les saints bretons et l’histoire religieuse de la Bretagne. Son engagement inlassable pour la préservation du breton dans la liturgie et la transmission culturelle a été reconnu en 2007, lorsqu'il a reçu le Collier de l’Hermine, une distinction honorifique qui récompense les personnalités ayant œuvré de manière remarquable pour la culture bretonne ou apporté à son rayonnement.

Son héritage dépasse largement le cadre religieux : en restaurant le breton comme langue de prière, il a aussi contribué à la reconnaissance de cette langue dans la société bretonne contemporaine. Sa disparition laisse un vide immense, mais son travail continue d’inspirer ceux qui luttent pour la préservation de l’identité bretonne.

Ses funérailles auront lieu le mercredi 5 février 2025 à 14:30 à Landerneau, et il sera inhumé à Tréflévénez près de son ermitage.

Voir aussi sur le même sujet : Job an Irien
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Vos 11 commentaires
Alan-Erwan Coraud Le Mardi 4 février 2025 11:25
Plijus e oa da lenn ar pennadennoù skrivet gant Aotrou Person Job An Irien war YA. Trist eo evel just, nemet pinvidik e vo Breizh bremañ.
(0)  Envoyer un mail à Alan-Erwan Coraud
Léon-Paul Creton Le Mardi 4 février 2025 12:16
Est-ce que les modérateurs d'ABP modèrent Chat GPT ?
(1)  Envoyer un mail à Léon-Paul Creton
Anne Merrien Le Mardi 4 février 2025 12:28
L'église anglicane a su sauver le gallois. Comment expliquer que l'église catholique n'ait sauvé ni le breton, ni l'irlandais ?
(3) 
De Anne Merrien à Anne MerrienLe Mardi 4 février 2025 15:34
Les syndicats de mineurs ont su valoriser le gallois également.
(0)
De Yann L à Anne MerrienLe Mardi 4 février 2025 16:51
Sur son disque "Y derin du", l'artiste gallois Diarmuid Jhonson explique que, au contraire de l'église catholique, les églises protestantes pronaient la lecture de la Bible. Or, à cette époque (XIV / XVème siècle), les gallois ignoraient l'anglais. Il a donc fallu les évangéliser en gallois. Cela a sauvé la langue. Revers de la médaille, le puritanisme a entraîné la perte des traditions locales.
(2)
De Jean-Luc Laquittant à Anne MerrienLe Mardi 4 février 2025 17:06
Parce que l'église anglicane n'était pas affilier à Rome, je pense.
(0)
De Anne Merrien à Anne MerrienLe Mardi 4 février 2025 22:02
J'ai l'impression aussi que dès lors que les écoles catholiques ont été financées par l'Etat, elles n'ont plus appris à leurs élèves à lire et à écrire aussi en breton.
(0)
Burban xavier Le Mardi 4 février 2025 14:05
Ra vezo tost Doue b'a peoc'h ! Trugarekaat a ran deoc'h Job , beleg eskopti Kemper Kerne ha Leon !
(1) 
T. Sanson Le Mardi 4 février 2025 18:22
Que l'on ne se raconte pas d'histoirres : C'est avec lui un enterrement de première classe de la Bretagne chrétienne et bretonnante.
Son œuvre finit dans les poubelles de l'histoire : il n'y a plus de peuple bretonnant, il n'y a plus de peuple chrétien, il n'a formé personne pour prendre sa suite.
Ses positions très progressistes au point de vue de la foi l'ont rendu acceptable dans un certain milieu (mariage des prêtres et des homos, 'créativité' liturgique) ne doivent pas occulter un esprit profondément clérical : jusqu'au bout, il a refusé d'adopter l'écriture unifiée du breton s'en croyant le dépositaire.
(2)  Envoyer un mail à T. Sanson
Kristen Le Mardi 4 février 2025 23:04
Le gallicanisme, nom issu du latin Gallia signifiant ''Gaule'' (nom inventé par Caïus Julius César pour des raisons politiciennes), est une doctrine locale catholique et très souvent politique. Elle se développe en France entre le XVeme et le XIXème siècle, mais a fonctionné jusqu'au XXIème. Selon cette doctrine, l’Église catholique doit s'organiser à l'échelle de l' Etat français, doit obéir aux lois de cet État, mais n' attribue au pape qu'un pouvoir légèrement spirituel. Ce qui a débouché sur de fréquents, et souvent violents, conflits avec les papes (cf. Philippe le Bel, Charles VII, Louis XIV ou Napoléon 1er).
De ce point de vue, ce nationalisme dévoyé vérifie des modes politiques d'organisation assez proches de ceux de l' Eglise orthodoxe russe actuelle.
(1) 
Michel Chauvin Le Mercredi 5 février 2025 18:09
Il est regrettable que l’on évoque pas la qualité poétique ,humaine de ses écrits. La Cantate pour la paix ,KAN EVID AR PEOC’H en est un exemple , car ce texte de Job An Irien que .Dihunerien en partenariat avec KENDALC’H, fit orchestrer par Yvan Cassart ,sur une mélodie de René Abjean. fut un grand succès .Notre micro-association fut le producteur ,le diffuseur de cette magnifique œuvre .Avec un chœur composé de 300 choristes en moyenne ,,accompagné d’un orchestre de 45 musiciens dirigé par Jacques WOJCHIEKOSKI ,cette cantate fut donnée une vingtaine de foie entre 1992 et 2010
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