Au château des ducs de Bretagne, une exposition est organisée avec comme but, montrer l'apport des étrangers à la ville : objectif louable et nécessaire.
Le sous-titre de l'exposition est clair : Histoire des étrangers à Nantes au XXe siècle.
Là où le travail des techniciens en muséographie dérape c'est lorsque parmi les étrangers venus à Nantes dans les années 20 se trouve un Breton de Quimperlé dont l'expo raconte l'intégration !
Pour mémoire, la Bretagne n'a été amputée de la Loire-Atlantique qu'en 1941 suite à un décret de Pétain.
Quand une exposition souhaitant promouvoir l'intégration des étrangers glisse sur une nouvelle forme de révisionnisme, de réécriture de l'histoire, on peut s'interroger sur la qualité du travail du comité de pilotage de l'exposition, à moins que cela n'ait été une commande politique.
En effet, on ne peut assimiler ce Quimperlois à un immigré, au château, même des ducs de Bretagne.
L'immigration désigne aujourd'hui l'entrée, dans un pays, de personnes étrangères qui y viennent pour y séjourner ou s'y installer. Le mot immigration vient du latin migratio, qui signifie « passage d'un lieu à l'autre » (Wikipédia).
Un bas Breton peut-il être considéré comme immigré dans son propre pays, sa propre région, si ce n'est via le prisme "révisionniste" de la pensée pays-de-loirienne ?
L'exposition parle même de Pays-de-Loire et d'Ouest pour évoquer la région nantaise dans les années 20.
Cette exposition est à l'image de la tentative de débretonisation de la Loire-Atlantique dont le mur médiatique et l'absence de breton dans les programmes de télévision est le plus parfait exemple
Note ABP : Pour compléter sur le sujet voir deux autres communiqués parus :
– ( voir notre article ) du 3 octobre : Lettre ouverte [de Bretagne Réunie] au président de Nantes Culture et Patrimoine : Les Bretons seraient des étrangers à Nantes ?
– Et ( voir notre article ) du 24 octobre : L'exposition au château des ducs de Bretagne et la notion d'étrangers à Nantes. Une analyse scientifique.