Aujourd'hui les Écossais ont rendez-vous avec l'Histoire
Dépêche de Philippe Argouarch
Publié le 18/09/14 11:40 -- mis à jour le 00/00/00 00:00
C 'est aujourd'hui que les Ecossais votent pour leur destin. Les 2 600 bureaux de vote ont ouvert ce matin.
Une participation massive, de l'ordre de 80%, est attendue. 4,29 millions d'électeurs, dont 600 000 ont déjà voté par correspondance, sont appelés aux urnes.
Les premiers résultats sont attendus vendredi matin. Voir les photos de notre correspondant à Edimbourg.
Philippe Argouarch
Voir aussi :
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A 13 heures 40 : 493 votants = 84% OUI - 16% NON
C'est un sondage Breton?
Posez la même question pour la Bretagne, les Bretons répondront exactement l'inverse!
Les Bretons vivent la Liberté au-travers de celle des autres, par procuration!
Quand les Bretons disent OUI à l'indépendance écossaise, ils pensent clairement à la Bretagne!
Mais si vous remplacer le mot Ecosse par Bretagne, ils se refusent à voter pareil, par peur d'entendre PARIS les accuser de "communautarisme"!
C'est ce que HOLLAND appelle les "sans dents"!
(voir le site)
L'on pourrait ajouter que cette journée est aussi un grand jour pour l'Europe. Même si les Ecossais n'osent pas le dire ou le pense (ou qu'on ne nous le rapporte pas dans les médias hexagonaux). Car ce qui se passe en Ecosse est annonciateur de changements fondamentaux dans les organisations territoriales, qui vont se mettre en place et se développer dans le siècle qui vient, et ceux qui suivront. Nous pouvons en être persuadés.
L'Europe, quoi qu'en pense par exemple un Président Hollande, est un territoire géographique appelé à s'organiser pour laisser vivre des équilibres, qui dans certains cas seront globaux (de niveau continental), dans d'autres nationaux (au sens actuel des nations politiques existantes, même si elles s'effritent à la marge dans certains cas précis), dans d'autres encore plus centrés sur les proximités.
Le vote écossais décidera si l'Ecosse pour les prochaines décennies – car dans le cas de l'Ecosse, il est vraisemblable que la longue marche continuera – sera vue comme un périmètre « national » ou « régional ». Dans tous les cas, elle reste européenne, évidemment. Ce serait en effet plus qu'un signal, un événement extraordinairement négatif et illisible pour l'ensemble des Européens, de considérer que l'Ecosse n'appartient plus à la communauté européenne sous le prétexte que son statut politique a changé. Sur ce point, les chroniqueurs de gazette, qui cherchent à faire peur ou à se rassurer eux-mêmes, ont, selon moi, complètement tort. Ils ne comprennent pas l'histoire en marche ou la refuse.
La période des guerres nationales entre Etats politiques, qui a culminé au XX° siècle en Europe, est en train de passer. C'est le point de vue, très éclairant, de Bertrand Badie, dans l'avant-propos d'un livre tout juste paru (Nouvelles Guerres, éditions La Découverte). Il faut observer que la tentative d'indépendance écossaise est concomitante des premiers surgissements de ce tout nouveau contexte mondial, qui redéfinit la distribution des pouvoirs en particulier en désynchronisant le politique et le militaire.
L'avenir sera nouveau. Voilà pourquoi ce qui se passe en Ecosse est si important. Bien évidemment aussi, vu de Bretagne.
Tud zo a soñj dezhe ez eo kozhig-kozh ar vro Skos ! Tud all a soñj dezhe ez eo hi yaouank flamm. E-touez an eil rummad emaon. Some people use to think that Scotland is old, while others consider Scotland being younger than ever. I belong to the second category.
----- L'ECOSSE a en parti gagnee .Plus de devolution et le RU envisage ( j'ecoutais les editoriaux a la BBC ) , si constitutionnellement possible, une formule Federale , pour RU.
----- Quel exemple pour certains pays . Vous voyez a qui je veux penser .Les Anglo Saxons malgre tous leurs defauts ( hypocrisie ) sont nettement , en valeurs humaines , superieurs aux Francais.
Nota . Il ný a pas d'ENA chez eux .
Je viens d'envoyer une note a mon ami anglais (humour ).Kevin ,Congratulations , you keep your Northern Colony .We have to celebrate it,in drinking a good scoth whisky .
Or qu'a-t-on vu et entendu pendant la campagne du référendum écossais ? Les premiers opposants au oui ont été les USA, l'Otan, la commission européenne, les multinationales et les banques !
Mélenchon et tous les autres sont donc les idiots utiles de ceux qu'ils prétendent combattre.
Me sentant interpellé par votre commentaire j'ai fait des recherches . Le comble Mélenchon était favorable à l'indépendance écossaise
(voir le site)
(voir le site)
L'éditorial de Ph.Argouach reprends deux analogies : celle de la Bretagne dont M. Le Fur a dit, à juste titre, que comparaison n'est pas raison, celle de la Nouvelle Calédonie, mise en avant par J.J.Urvoas, pour son futur référendum d'indépendance-ou-non.
Il me semble que dans ce dernier cas, l'analogie ou la comparaison n'est pas non plus raison.
Pour la Nouvelle Calédonie, les populations d'origine française (et autres) sont récentes et se sont superposées à la population locale. La situation est post-coloniale. La géopolitique mondiale s'est considérablement transformée ces dernières décades. L'intéret de ce territoire me semble être de bien s'intégrer dans son environnement économique régional. La France (hexagonale) est loin, ne peut pas tout et a des moyens de plus en plus limités. Ce serait opportun de faire oeuvre de pédagogie et d'encourager les populations de ce territoire à prendre leur envol pour l'indépendance. Bien sûr ne pas couper brutalement, c'est un minimum de devoirs matériels et moraux pour la France.
La même question se pose à mon avis pour tous les Dom-Tom . Les Antilles : leur avenir n'est-il pas dans les Caraïbes ? On (je songe à E.Glissant) a assez reproché à Aimé Césaire de ne regarder que France et Afrique ...Et aussi : adieu Paul et Virginie. Bien sûr les contextes de tout ces Dom-Tom sont différents.
Je dirais qu'ils détestent la confrontation ouverte et ont un sens de la retenue. Je ne trouve pas que les dirigeants de la France soient en manque d'hypocrisie.
Au sujet du vote: c'est la génération qui s'en va qui a voté 'Naw'à 73% alors que la génération qui arrive , les 16-18 ans ont voté 'Aye' à 71%. Ce qui laisse optimiste !