L'Assemblée des Délégués de l'Union Fédéraliste des Communautés Ethniques en Europe (UFCE) adopte le 17 mai 2007 à Tallinn la résolution suivante :
Au vue de la volonté manifeste de l'Etat français de poursuivre jusqu'à son terme l'éradication totale de la langue bretonne, la délégation bretonne adjure ses compatriotes européens d'exercer sur l'Etat français, par le truchement de leurs représentants, toute la pression nécessaire pour qu'il se conforme enfin à l'éthique internationale concernant le droit des minorités autochtones sur leur territoire historique et cesse de pratiquer à leur encontre une politique d'uniformisation linguistique inexorable tout en prêchant à l'extérieur les vertus de la diversité culturelle.
Nous rappelons ici l'apophtegme de Kant : « Agis de telle façon que la maxime de ta volonté puisse toujours, en même temps, être considérée comme le principe d'une législation universelle. » (" Handle so, dass die Maxime deines Willens jederzeit zugleich als Prinzip einer allgemeinen Gesetzgebung gelten könne.”). Nous estimons que cette formule, dans le domaine qui nous occupe, au XXIème siècle, dans une Europe dont la construction est basée sur le droit – suivant ainsi l'idéal de Kant – doit être considérée comme une règle absolue.
Nous demandons enfin, puisque le peuple breton a adopté dans sa majorité le projet de Constitution Européenne, qu'une commission d'experts internationaux indépendants soit constituée pour examiner le véritable statut juridique de la Bretagne au regard du droit international et qu'on développe des formes appropriées d'autogestion linguistique, culturelle, administrative et politique. Il y va de la survie d'un peuple européen, le peuple breton, en tant que peuple.