« L'Union démocratique bretonne salue le jeune paysan révolté de 1961, symbole du sursaut collectif d'une société bretonne qui après avoir remporté la « bataille du rail », en octobre 62, se battait avec le CELIB pour obtenir la Loi-programme pour la Bretagne. On sait ce qui en est advenu, Alexis Gourvennec lui-même se trouvant promu à d'importantes responsabilités dans les organismes parapublics. L'UDB salue également le fondateur inspiré de la BAI, conscient de la nécessité pour notre pays de renouer avec son riche passé maritime.
Pour autant, nous ne pouvons taire nos divergences concernant le modèle agricole défendu par A. Gourvennec dont on voit aujourd'hui les limites et les conséquences, singulièrement dans le Léon. Nous rappelons par ailleurs que lors de la création de la SABEMEN, nous avions fait valoir qu'il s'agissait là d'une socialisation des pertes et d'une privatisation des bénéfices : le concept de « propriété régionale », défendu par l'UDB, était à l'époque trop novateur pour être entendu.
Mais nul ne peut nier que « lorsque les paysans bretons montaient à l'assaut de la sous-préfecture de Morlaix, ils ne défendaient pas seulement les intérêts de leur profession, mais ceux de la Bretagne tout entière » (1). Sa force de conviction et d'entraînement, sa détermination, sa capacité d'anticipation auront fait d'Alexis Gourvennec l'un des acteurs majeurs du renouveau économique breton. Ce n'est pas là un mince mérite.
Herri Gourmelen, porte-parole adjoint de l'UDB (06 86 42 87 76)
(1)- citation tirée du disque « La Bretagne en marche » (décembre 1962)