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- Communiqué de presse -
La France périphérique et la Bretagne/ Ar Frañs trobarzhel ha Breizh
Vous trouverez ci-dessous la version en français Ar Frañs trobarzhel ha Breizh Ali Strollad Breizh Emañ Christophe Guilluy, douaroniour anezhañ, o paouez embann ul levr dedennus-kenañ, evit Breizh peurgetket: " La France périphérique
Par Sébastien Girard pour Parti Breton le 1/01/15 15:45

Vous trouverez ci-dessous la version en français

Ar Frañs trobarzhel ha Breizh

Ali Strollad Breizh

Emañ Christophe Guilluy, douaroniour anezhañ, o paouez embann ul levr dedennus-kenañ, evit Breizh peurgetket: " La France périphérique - Comment on a sacrifié les classes populaires " ( ar Frañs trobarzhel - Penaos eo bet dilezet ar renkadoù poblek ) e ti-embann Flammarion, 185 p. 18 ¤. Termeniñ a ra an oberour daou diriad dre-vras: ar Frañs trobarzhel, bresk ha poblek, o c'houzañv ar bedeladur, ha Frañs ar meurgêrioù a-lañs gant mont en-dro ar bedeladur. Frañs ar metropoloù a zo enni dreist-holl ar 25 meurgêr bobletañ, pep hini anezho a zo d'an nebeutañ 370 000 annezad enni. Diwar 8 dezverk a vreskted, da skouer feur an implijidi hag ar vicherourien e-keñver hollad an oberianted, ar goproù, pe dregantad an implijidi o labourat darnamzer, e c'hell an douaroniour diforc'hañ pep a bouez a vez gant ar poblañsoù bresk ha lezet a-gostez hag ar poblañsoù staget mat ouzh ekonomiezh pennañ ar bedeladur.

Evit Frañs ar metropoloù e jeder 43 % a dud bresk o stad ha 57 % a dud ebarzhet mat en ekonomiezh. Evit ar Frañs trobarzhel, 80 % a dud bresk o stad ha 20 % a dud ebarzhet mat. Gant un notenn bet embannet e miz Even 2014 e lavar an INSEE e oa bet ar meurgêrioù, e-pad ar prantad 2006-2011, diwallet diouzh an enkadenn dre ma vez kaset da benn an ekonomiezh a zo enno gant an trede gennad. Kresket e oa bet feur an implij eus 2,6% e metropol Pariz hag eus 4,7 % well-wazh e meurgêrioù Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Bourdel, Naoned, Nice, Strasbourg, Roazhon, Grenoble, Rouen, Monpellier ha Toulon.

En em dennet mat a-walc'h eo Roazhon ha Naoned enta. Perzhioù ar metropoloù bedelaet o deus e-barzh an douaregor gall, anat eo. Ar peurrest eus Breizh avat, war bouez meurgêr Brest marteze, a zo bet skarzhet er-maez eus efedoù mat sañset ekonomiezh ar bedeladur. Ar c'hontrol mik zoken, gouzañv a ra Breizh breskaet ar steuñvoù sokial evel e Kastellin, Kemper, Lambaol-Gwimilio, Poullaouen ... Ha c'hoazh, ne gomzer ket eus an embregerezhioù a zo nebeutoc'h eget 50 implijad enno ha na aozer ket steuñvoù sokial evito pa c'hoarvez dezho ober freuz-stal pe bezañ dilec'hiet. Hogen, 93 % eus an embregerezhioù a zo nebeutoc'h eget 50 implijad enno.

Merzout a ra oberour al levr ez eo ar boblañs breskaet tonket, war dermen, da vezañ e penn a-raok un enep-kevredigezh a zo o sevel. Menegiñ a ra, da skouer, ar Bonedoù Ruz. E-barzh ar Frañs trobarzhel emañ bremañ an nevezadurioù sokial, an talvoudekaat eus an identelezh, diorren an ekonomiezh kengret ha dazeilat : an hentoù berr da genwerzhañ, an ekonomiezh kelc'hiek, ar c'hlask evit adlec'hiañ an ekonomiezh. Displegañ a ra an oberour penaos eo bet izelaet ha diskaret ar renkad etre, o rannañ bremañ, muioc'h-muiañ, an hevelep interestoù ha re ar renkadoù poblek. Arabat eo meizañ ar renkadoù poblek hervez teorienn stourm ar renkadoù, ar renkadoù poblek o vezañ, hervez an oberour, ar strollad tud a gaver ennañ an implijidi, ar vicherourien, ar re yaouank oberiant ha dilabour, bet lakaet er-maez eus ar jeu gant ar re a ren an traoù. Da lavarout eo ar gennad uhelañ, ar strollad tud bedelaet hag a vev dreist-holl er meurgêrioù, kollet ganto kement ster a c'hell bezañ stag ouzh an tiriadoù.

Diwar lenn ur seurt danevell dielfennañ e komprener pegen bras eo ar c'hlaoustre m'eo kas war-raok Breizh. Evit Strollad Breizh ez eo ret mat diazezañ ar c'hengred broadel dre lakaat meurgêrioù Roazhon ha Naoned e-barzh ur raktres a dalvezo evit Breizh a-bezh. Ur raktres hollek daou du ennañ, an tu ekonomikel hag ivez ur gevrat sokial nevez. Ur gevrat sokial a roio o lec'h da vat hag o zalvoudegezh d'ar renkadoù poblek. Un ekonomiezh tuet en-dro da ezhommoù gwirion ar Bretonezed hag ar Vretoned. Ha n'eo ket hepken d'ur vegenn bedelaet a vev eviti hec'h-unan ha n'he deus ket na c'hoant na gwel rannet etre an holl evit dazont Breizh. Evit Strollad Breizh ez eus daou dra a ranker en em harpañ outo, ar genskoazell vreizhat hag un ekonomiezh nevez a rofe ster ha kevredigezh d'hor buhez.

Emil Granville-Mouezh aotret Strollad Breizh

La France périphérique et la Bretagne

L'avis du Parti Breton

Christophe Guilluy, géographe, vient d'éditer un ouvrage très intéressant notamment pour la Bretagne : " La France périphérique - Comment on a sacrifié les classes populaires " aux éditions Flammarion, 185 p. 18 ¤. L'auteur définit globalement deux territoires : la France périphérique, fragile et populaire qui subit la mondialisation, et la France des métropoles intégrée à la mondialisation. La France des métropoles comprend en particulier les 25 aires urbaines les plus peuplées, ayant chacune une population d'au moins 370 000 habitants. En fonction de 8 critères de fragilité, comme par exemple la proportion des employés et ouvriers par rapport à la population active, le revenu ou le pourcentage d'emplois à temps partiel, il distingue le poids respectif des populations fragiles et laissées pour compte et des populations intégrées à l'économie dominante.

Pour la France des métropoles, on compte 43 % de fragiles pour 57 % d'intégrés. Pour la France périphérique, 80 % de fragiles pour 20 % d'intégrés. Dans une note de juin 2014, l'INSEE précise que pour la période 2006-2011, les métropoles ont été préservées de la crise grâce à leur spécialisation dans le secteur tertiaire. L'emploi a ainsi progressé de 2,6% dans la métropole parisienne et de 4,7 % en moyenne dans les métropoles de Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Nice, Strasbourg, Rennes, Grenoble, Rouen, Montpellier et Toulon.

Les métropoles de Rennes et de Nantes, s'en sortent donc plutôt bien et ont bien les caractéristiques des métropoles mondialisées de l'espace français. Le reste de la Bretagne, hormis peut-être, dans une certaine mesure, l'agglomération de Brest, se retrouve exclu des dits bienfaits économiques de la mondialisation. Au contraire, cette Bretagne fragilisée subit les plans sociaux comme à Châteaulin, Quimper, Lampaul-Guimiliau, Poullaouen ... Sans parler des entreprises de moins de 50 salariés qui ne bénéficient pas de plans sociaux en cas de faillite ou de délocalisation. Or, 93 % des entreprises ont moins de 50 salariés.

L'auteur note que la population fragilisée est destinée, à terme, à devenir le fer de lance d'une contre-société. Il cite en exemple les Bonnets Rouges. C'est dans la France périphérique que se situe désormais l'innovation sociale, la valorisation de l'identité, le développement d'une économie solidaire et alternative : par les circuits courts, l'économie circulaire, la recherche de la relocalisation de l'emploi. Cependant, tous ces efforts ne seront sans doute pas suffisants en eux-mêmes. Le rapport de force politique avec les métropoles - dont les pouvoirs viennent d'être renforcés par la réforme territoriale - est encore trop faible pour permettre la réindustrialisation nécessaire au retour à l'emploi des territoires fragilisés. L'auteur insiste sur le déclassement généralisé et la fin de la classe moyenne dont les intérêts rejoignent de plus en plus ceux de la classe populaire. La classe populaire n'étant pas ici à comprendre selon la théorie de la lutte des classes, mais comme l'ensemble des employés, des ouvriers, des jeunes actifs sans emploi, mis hors jeu par la strate supérieure mondialisée et vivant essentiellement dans les métropoles et pour qui les enjeux de territoires n'ont plus de sens.

A la lecture de cette analyse, l'enjeu pour la Bretagne est de taille. Il y a d'abord pour le Parti Breton la nécessité d'une solidarité nationale, par l'intégration des métropoles de Rennes et de Nantes à un projet Bretagne qui serve toute la Bretagne. Un projet global dont la dimension économique sous-entend également un nouveau contrat social. Un contrat social qui donne toute sa place et son utilité à la classe populaire dans une économie recentrée sur les besoins propres à l'ensemble des Bretonnes et des Bretons, et pas uniquement à une élite mondialisée qui vit pour elle-même sans envie ni vision partagée pour l'avenir de la Bretagne. Pour le Parti Breton, une solidarité bretonne et une nouvelle économie - qui fassent société - sont deux points d'appui pour une Bretagne socialement cohérente et prospère.

Emile Granville - Porte parole du Parti Breton / Mouezh aotret Strollad Breizh.

Voir aussi sur le même sujet :
Le Parti Breton a pour but de rassembler, d'unir et d'organiser tous les bretons et amis de la Bretagne décidés à réveiller la conscience nationale du Peuple Breton afin que celui-ci se dote enfin des structures politiques, économiques, sociales et culturelles lui permettant d'assurer en tant qu'entité internationalement reconnue, son avenir et son épanouissement dans le cadre d'une Europe des Peuples et de la Solidarité
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