N’en déplaise aux fonctionnaires de la Préfecture des Côtes d’Armor, il y a bien deux manières d’aborder la question des réfugiés, aujourd’hui menacés d’expulsion.
Il y a d’une part une logique purement répressive. Chacun sait que Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a donné aux Préfets des consignes bien précises, et ceci afin de flatter dans le sens du poil une certaine clientèle électorale, sensible aux discours xénophobes de la droite extrême… Il faut faire du chiffre, remplir des charters qui ne disent pas leur nom, appliquer cette fameuse politique des quotas, honteusement tue mais bien réelle…
Il y a d’autre part une démarche humanitaire, pour ne pas dire humaniste… Peut-on continuer à expulser des sans-papiers sans s’interroger sur le sens de leur présence sur notre sol ? Sans se demander pourquoi certains sont prêts à risquer leur vie, pourquoi quelques-uns meurent, pour atteindre un eldorado qui tourne vite au cauchemar… ? Pense-t-on que l’on quitte son pays, sa famille, ses proches… de gaîté de cœur ?
Il faut oser l’affirmer : tant qu’ils n’auront pas chez eux des conditions de (sur)vie décentes, le flot des réfugiés, des candidats à l’exil, ne se tarira pas…
A l’UDB, qui œuvre pour un Monde meilleur et plus juste, pour une Europe plus sociale, pour une Bretagne ouverte et accueillante… nous disons que, non, il n’est pas possible de poursuivre cette politique d’expulsion, cette traque sans merci.
Nous exprimons notre solidarité entière avec les familles menacées de reconduite à la frontière, à Paimpol, à Lannion ou ailleurs... Un sec et strict rappel de la loi ne peut tenir lieu de politique d’accueil et d’intégration… La Fédération UDB du Trégor Goëlo appelle en conséquence à manifester le samedi 15 octobre, à 14 h. 30, à Lannion (devant la Mairie, place du Centre).
Fédération UDB du Trégor-Goëlo