A 6 heures ce mardi matin, les treize pompiers de la société STAS (filiale de Sécuritas) chargée d'assurer la sécurité incendie de l'aéroport de Rennes, votaient la grève. Dès l'annonce du mouvement, les négociations ont immédiatement commencé entre le directeur de STAS, un délégué CGT et deux pompiers.
A 10 h 50 ce matin, une suspension de séance était décidée. "Nous n'avons constaté aucune avancée du côté de la direction" regrettaient les délégués des pompiers.
Désireux de ne pas envenimer la situation, les pompiers avaient décidé de laisser décoller l'intégralité des avions des pistes de l'aéroport ce matin.
Contestant la légalité du préavis de grève, les dirigeants de STAS/Sécuritas ont rejeté toute demande de conciliation depuis le début du conflit. "Ils ont multiplié les pressions sur le personnel" nous confiait ce matin l'un des pompiers sous couvert d'anonymat.
Au coeur de la grogne : une bizarrerie statutaire liée à la privatisation de la sécurité dans le secteur aérien. En effet, sur les vingt-trois pompiers employés à l'aéroport de Rennes, dix appartiennent à une société, la SEARD, qui gère les aéroports de Rennes et de Dinard et les treize autres à la société STAS filiale de Sécuritas. Or STAS est loin d'appliquer les mêmes conditions sociales que la SEARD d'où une grogne au sein du corps des pompiers. « On est constamment dans la précarité » affirmait le délégué CGT de l'entreprise dans nos colonnes le 20 décembre dernier « on ne veut pas être bradés et jouer avec les questions de sécurité » .