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- Compte rendu -
Langue bretonne : le Rectorat « massacre » les propositions de la Région, manifestation prévue à Rennes
En guise de réponse, le Rectorat propose un texte alternatif ne répondant aucunement aux besoins de l’enseignement de la langue bretonne tels que définis par la loi Molac d’avril 2021
Philippe Argouarch pour ABP le 5/01/22 13:06
Ce qui se trame sur l’enseignement du breton : Malgré la circulaire sur l’immersion parue en décembre 2021 et la loi Molac, l’État se prépare à limiter encore plus l’enseignement du breton. Renan Kerbiquet brandit un document de travail fuité dans lequel les propositions de la région ont été biffées en rouge par les représentants de l’État.
Réalisation : ABP
(276 vues)

Les différents réseaux d’associations impliquées dans l’enseignement du breton : Diwan, Div Yezh Breizh, Divaskell, Kelennomp ! et Kevre Breizh, fédérés au sein du collectif Unanet evit ar Brezhoneg se sont réunis ce matin à Ti-ar-vro Quimper afin de réagir contre le « massacre par le rectorat » des propositions de la Région concernant le contrat État-Région. Ce contrat, qui est arrivé à échéance depuis presqu’un an, est une convention spécifique aux langues de Bretagne qui n’en finit pas d’être négociée. D’autres conventions concernant des langues régionales en France arrivent aussi à échéance en France.

Une manifestation avait eu lieu le 13 mars 2021 réunissant près de 5 000 personnes dans les rues de Quimper demandant que soit signée une convention ambitieuse avec l’État face aux blocages du ministère de l’Éducation Nationale, et ceci avant les élections régionales mais rien n’a été fait.

La Région a, depuis, proposé à l’État en octobre 2021 un projet de convention ambitieuse. Le Rectorat a enfin fait part de sa contribution à cette proposition le 21 décembre dernier… en censurant tout simplement la quasi-totalité de la partie consacrée à l’enseignement.

En guise de réponse, le collectif annonce que le Rectorat a proposé, le 21 décembre 2021, un texte alternatif ne répondant aucunement aux besoins de l’enseignement de la langue bretonne tels que définis par la loi Molac d’avril 2021, en particulier l’article 7 qui n’avait pas été censuré par le Conseil constitutionnel, ou par la nouvelle circulaire sur l’enseignement des langues régionales publiée le 16 décembre dernier. Le collectif accuse le Rectorat d’avoir « censuré la quasi totalité de la partie consacrée à l’enseignement ».

“« Sans préjudice de l'article L. 312-11-1, dans le cadre de conventions entre l'État et les régions, la collectivité de Corse, la Collectivité européenne d'Alsace ou les collectivités territoriales régies par l'article 73 de la Constitution, la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou partie des territoires concernés, dans le but de proposer l'enseignement de la langue régionale à

tous les élèves. -Article 7 de la loi Molac (en vigueur)

Les intervenants ont dénoncé une manoeuvre politique de la part du ministère de l’Éducation nationale et du gouvernement pour s’assurer qu’aucune convention n’est signée avant l’élection présidentielle. La convention doit être débattue à la session du Conseil régional de février prochain.

Le collectif appelle tous les Bretons à venir manifester le 19 janvier à 14h30 à Rennes devant le siège de l’Académie.

Document PDF 54180-dossierdepresse5janv2022.pdf le dossier de presse. Source : Unated evit ar brezhoneg
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Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
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Vos 7 commentaires
Naon-e-dad Le Mercredi 5 janvier 2022 23:59
A propos de la bannière, sur la photo:
. e brezhoneg: "Unanet evit ar brezhoneg" ( mat-tre!)
.
. e galleg, e c'hellfer treiñ mod-se: " A l'unisson pour le breton" (da skwer. N'eo ket 'ta? Bravoc'h e vefe eget heuliañ ar c'hiz a-zivout un doare-skrivañ iskis)
.
La photo montre avec une évidence éclatante la supériorité de la langue bretonne, par rapport à une certaine sensibilité contemporaine, qui fait débat.. "Unanet" (en breton) signifie indifféremment "unis"/"unies" (en français), comme le savent pertinemment les locuteurs, débutants ou avancés.
.
Pourquoi s'engluer dans une graphie française, en vogue (pour combien de temps?) dans certains milieux universitaires et/ou politiques et refusée ailleurs (Académie française, par exemple). En tout cas, quel que soit le bord vers lequel on penche, c'est entreprendre de mélanger deux problématiques distinctes et étrangères:
d'un côté, la défense de la langue bretonne et de son enseignement.
de l'autre, s'associer à la promotion dans la langue française, d'une tentative d'incorporer graphiquement les débats sociologiques du moment.
.
Les défenseurs du breton seraient bien inspirés de laisser les instances en charge du français régler les débats et conflits internes à cette dernière langue. En quoi cette appétence à vouloir suivre l'atmosphère parisienne (je sais, çà fait mal!) pourrait-elle se justifier? Pire, elle révèle un esprit d'imitation, incompréhensible au regard des enjeux, et que l'on n'attendait pas chez ceux qui de facto sont supposés bénéficier de l'originalité de pensée qu'apporte la langue bretonne.
.
Ya d'ar brezhoneg. Mes e-karg eus ar galleg, n'emaoc'h ket c'hwi....Laoskit anezhañ mont gant e hent.....
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Kervegon Le Jeudi 6 janvier 2022 11:30
J'ai été moi aussi choqué par cette bannière... A croire que les Bretons respectent plus la langue française que leur propre langue...
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Alter Écho & Ego machin Le Jeudi 6 janvier 2022 12:48
...et pourtant c'est mis en ligne. Et laissé en ligne!
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hamon toulleraire Le Jeudi 6 janvier 2022 20:46
Oui à l'appel le 19 janvier à 14h30 devant le siège de l’Académie à Rennes, mais pas avec cette banderole de soumission au néo fémino-gauchisme français. C'est une provocation anti unité. A bon entendeur salut.
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Damien Darras Le Vendredi 7 janvier 2022 11:54
Ce qui me choque, moi c'est le niveau des commentaires publiés jusqu'ici: tous portent sur un détail (la banderolle) aucun sur le fond du problème: dazont hor yezh...
Ce qui me choque c'est de voir qu'on en reste aux réponses traditionnelles qui ne servent à rien...
Ce qui me choque c'est le silence assourdissant de nos élus "régionaux" qui viennent d'être humiliés une fois de plus par les représentants de l'état. Au pays de Galles, le député et leader du Plaid Cymru Gwynfor Evans a réussi à obtenir la création de la chaine de tv S4C en menaçant d'entamer une grève de la faim. Ils me semble qu'une telle action menée par une poignée d'élus courageux occupant le Conseil Régional aurait plus de chances d'aboutir qu'une Nieme manif traine-savates qui sera vite oubliée. Mais avons-nous de vrais hommes politiques en Bretagne?
(2) 

Jean-Luc Laquittant Le Mardi 11 janvier 2022 12:42
Mis à part le commentaire de Damien Darras, je trouve effectivement les autres inconséquents.
Ce qui me choque moi, personnellement, c'est que les bretonnants (brittophones pour la nouvelle mode) n'ont pas encore compris qu'il y a deux langues en Bretagne. Faire une manif à Rennes pour LES langues bretonnes doublerait la participation.
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Colette TRUBLET Le Mardi 11 janvier 2022 16:40
La langue maternelle, disait Freud, on y revient toujours, c'est comme la peau on ne peut pas s'en séparer. Les dominants qui nous l'ont enlevées ont fait de nous des écorchés vifs et ça fait mal. La greffe de français n'a pas pris complètement. Il y a des rejets. Nous sommes toujours privés de notre héritage du plus proche au plus lointain dans le temps . La langue celtique européenne reste notre hologramme commun, puis le Gaulois, puis le Breton et le gallo-breton ...
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