E. Macron à Quimper est arrivé en terrain déminé. Les élus – en souffrance dans l'attente de leur adoubement LREM pour les municipales voire pour les régionales – avaient placé la barre très bas.
L'opposition régionale (LR en attente d'adoubement LREM) se bornant à réclamer la finalisation de la RN164 (vieille demande, qui était déjà incluse dans le pacte d'avenir pour la Bretagne issue des Bonnets Rouges et reprise dans le plan Etat-Région 2015-2020).
Est-ce une manière de dire que l'Etat Français n'a pas de parole ? Nous ne le pensons pas. Tout simplement le système pseudo-démocratique français confine toute opposition à l'indigence.
Mais la majorité régionale (PS ou ex-PS et affidés en attente d'adoubement LREM) a les moyens publics de le faire. Les rapports du conseil culturel et du conseil régional – publiés quelques jours avant la venue princière – ne sont que renoncements : renoncement à des moyens de développement, renoncement à la réunification, renoncements...
Dans ce contexte savamment orchestré, E. Macron pouvait se contenter de nous vendre le Minitel à l'heure de l'internet.
Nous passerons sur les détails d'une visite plus en prise avec l'image qu'avec le terrain.
Rien n'aura été proposé (fallait-il seulement l'espérer ?) qui permette à la Bretagne de se hisser au niveau européen, niveau qu'une indépendance lui accorderait de facto (au même titre que l'Irlande, Le Danemark, l'Estonie, Chypre, Malte, Le Luxembourg, etc...)
Tout juste aura-t-il proposé la modification de l'article 72 de la Constitution pour améliorer le droit à l'expérimentation déjà existant dont un récent rapport parlementaire vient de dénoncer l'inefficacité d'un système maintes fois vendu.
Pas un mot sur des finances propres à la Bretagne ; ainsi E. Macron garde-t-il « le pognon » ou plus exactement préempte-t-il la richesse produite par les bretons
Pas un mot sur la démocratie qui fait plus que défaut dans le système France.
Pas un mot sur les droits universels au premier rang desquels l'intégrité territoriale (la réunification), la langue, l'enseignement de l'histoire...
Mais comme tout bon vendeur, E. Macron aime se faire payer d’avance
Ainsi enjoint-il les Bretons (ou plus exactement l'Ouest de la France, cet espace anonymant dans lequel il englobe les Bretons) à « bien voter » aux Européennes s'ils veulent avoir une chance d'obtenir ...le Minitel ou l'obole du Prince.
Bien évidemment, le vote des Européennes interviendra avant toute concrétisation, et après – comme chacun le sait – il faudra attendre les promesses des prochaines élections....
Pour le Parti Breton, les Bretons n'ont rien à attendre des partis parisiens qui se nourrissent de ce système. Seul le vote pour le Parti Breton permettra de défendre les intérêts des habitants de la Bretagne.
Pour le Bureau,
Le Conseil National