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laboused pleuigner 2016
- Chronique -
Été breton : entre grosses machines exportées et manifestations enracinées
Quelle différence y-a-t-il entre un grand festival de théâtre de rue fin août et la balade chantée de Pluvigner du 8 juillet ?
Par Fanny Chauffin pour ABP le 10/07/16 15:14
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Quelle différence y-a-t-il entre un grand festival de théâtre de rue fin août et la ballade chantée de Pluvigner du 8 juillet ? Un enracinement local et un pays qui chante, quand l'autre reçoit l'élite internationale en ignorant (ou presque) ses artistes locaux.

Pluvigner. L'air est frais, et le public arrive devant la médiathèque. Petits, grands, handicapés, personnes âgées et bébés sur le dos ou sur le ventre de leurs parents. Catherine donne le départ et la colonne de 200 marcheurs s'ébranle dans le bourg. Premières chansons à la marche, premiers tableaux avec des personnages immobiles habillés en oiseaux. Plus loin, les Kanerien Pleuigner entonneront deux airs parlant d'oiseaux repris par les marcheurs. Sur un autre terrain, c'est la chorale qui chante, et un groupe de farceurs, en français comme en breton. Une fanfare les attend dans un jardin particulier avec Daniel Carré qui fait réciter à tous la fable du renard et du corbeau. Un conte sur le roi des oiseaux et une illustration sonore tirée d'airs irlandais, des Shetland, de Galice... puis L'aigle noir de Barbara que Lenaig interprète à merveille - c'est qu'elle a répété longtemps avant de se percher sur le puits ! Puis un joueur de flûte traversière à la plus haute fenêtre d'une grande maison, une installation d'oiseaux de papier avec un enregistrement et des éclairages étonnants, il est temps d'arriver pour le pot de départ où tout le monde s'attarde et se dit : " à l'année prochaine ".

Les Rias, août 2016, cinq jours de théâtre de rue. 50 000 personnes, des spectacles venus de toute l'Europe. Un cercle de Quimper pour faire couleur bretonne. Peu ou pas de langue bretonne dans les dépliants de présentation, les bénévoles ne chantent pas, ne dansent pas, ne marchent pas. Ils servent des frites, des crêpes, ont le brassard fluo pour tenir les barrières, ...

À chacun sa manière de faire vivre son pays, de rendre acteurs ou spectateurs ses habitants. A chacun la découverte ou l'ignorance, l'initiative de faire ou de subir, d'organiser ou d'acheter du tout fait, de la culture de qualité, ou de produire cette qualité au fur et à mesure des années, des rencontres, du collectage, des liens entre associations, élus associatifs et politiques, travail de fond, enraciné, peu dépendant des modes et des aléas du ministère de la culture française...

Voir aussi sur le même sujet : stourm, sevenadur, brezhoneg, kan da selaou
Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
Vos 1 commentaires
Mikel Roudaut Le Dimanche 10 juillet 2016 15:43
Balade chantée ou ballade marchée ? En tout cas "ballade chantée" est aussi pléonasmique que balade marchée.
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