Au mois de juin dernier des citoyens de Loire-Atlantique adhérents de Bretagne Réunie ont saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations. Cette démarche a été soutenue par le Conseil culturel de Bretagne, l'Institut culturel de Bretagne, l'Agence culturelle bretonne de Loire-Atlantique qui regroupe 85 associations bretonnes de Loire-Atlantique, la Fest-Yves/Gouel Erwan, le Collectif breton pour la Démocratie et les droits de l'Homme.
Par courrier du 22 septembre, par la voix de son président Louis Schweitzer, la Haute Autorité a fait connaître sa réponse : « Les réclamants contestent le découpage régional de la Bretagne fixé par les décrets n°59-171 du 7 janvier 1959 et n°60-516 du 2 juin 1960 et demandent le rattachement du département de la Loire-Atlantique à la région Bretagne. Ils allèguent que cette situation fait obstacle à la promotion de l’identité bretonne et en particulier de la langue bretonne dans le département de la Loire-Atlantique au profit de l’identité ligérienne qui serait soutenue par le conseil régional des Pays de la Loire. La demande soulevée par les réclamants vise à la redéfinition d'un territoire en fonction de la langue régionale ou minoritaire parlée et n'entre pas dans les attributions de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité qui sont limitées aux critères et champs de discrimination expressément prévus par la loi ».
Cette réponse nous conduit à quelques commentaires. La Haute Autorité ne donne aucune position sur la question posée. C’est à dire la partition de la Bretagne qui prive les Bretons de leur identité en Loire-Atlantique. Les membres de la Haute Autorité n’ont retenu que la situation de la langue bretonne en Loire-Atlantique alors que la langue bretonne n’était qu’un des éléments abordés par l’argumentaire général de la saisine (texte de la saisine disponible sur www.cuab.org) . Nous retiendrons donc que les discriminations d’ordre linguistique et territorial ne sont pas de la compétence de cette Haute Autorité. En substance, nous l’aurons compris, les Bretons, citoyens français, égaux en tout point aux citoyens français, ne subissent aucune discrimination même lorsqu’on les prive de vivre dans la Région correspondant à leur Histoire, leur culture, leur économie et leurs choix démocratiques.
Pour autant, la législation française permet le redécoupage des Régions administratives. Les élus bretons ont donc tous les outils juridiques pour interpeller d’une même voix le gouvernement. Soyons nombreux à le rappeler à la manifestation du samedi 1er octobre, 15 heures, à Saint-Nazaire. Emile Granville, président de Bretagne Réunie. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ Bretagne Réunie – Comité pour l’Unité Administrative de la Bretagne - BP 49032, 44090 NANTES-Cédex 1. Contact : 06.32.01.86.07. Site internet : www.cuab.org – Courriel : contact @cuab.org