Pascal Dazin Le Mardi 14 septembre 2010 21:06
Le chef d’état viole avec sa lourdeur habituelle la Constitution française. Ce n’est pas le premier à le faire, mais c’est le pire d’entre eux, car c’est un déjanté, et pour moi médecin social, un pervers narcissique qui a bien trop de pouvoir, hélas celui que la société lui a laissé prendre au fil de ses décennies de ruses en place de morale et de respect des idéaux républicains, qui devraient au moins tolérer ces différences qui nous enrichissent... Déjà, dans ses promesses de candidature, il promettait de construire « une grande profession de droit » (c’est la seule promesse qu’il tiendra), valorisant et séduisant les métiers de la répression au détriment des métiers de prévention. Il se gargarisait en plaidant pour la « discrimination positive », à tel point que j’ai personnellement écrit au président du conseil constitutionnel, Michel Debré, rappelant que toute discrimination est interdite par l’article premier de notre constitution. Monsieur Debré me donna raison mais répondit également qu’on ne peut sanctionner quelqu'un sur ses déclarations d’intention (quelques jours après, le chef d’état reconnut publiquement qu’il s’était mal exprimé, inventant une autre expression, exactement comme ce qu'il se passe actuellement au sujet des Roms). Il s’attacha aussi à valoriser le féminisme discriminatoire (mais là il n’est pas le seul, puisque cette discrimination est très payante), en ne parlant que de la souffrance des femmes, que du viol des femmes, que de la discrimination contre les femmes, que de la France terre d'asile des femems opprimées à l'autre bout du monde (chaque année mille hommes se suicident en sortant d’un tribunal de la famille, autant deviennent agressifs contre leurs nouvelles maîtresses par transfert maladroit d’objet passionnel, dix fois plus s’enlisent dans ce qu’on appelle maintenant « la psychose bipolaire », mais les avocats savent qu’ils étaient malades avant et pervers de toutes façons).
Le principe d’égalité a volé en éclats : on le voit par exemple avec cette histoire ahurissante de rom-émissaires, que le non moins opportuniste Besson fait mine de découvrir.
Mais l’idéal social aussi a été mis en examen: nous sommes enlisés dans une jurocratie post-aristocratique.
Il me revient une chanson de Jean Ferrat: le temps des tziganes est révolu. Les roms sont proscrits, quasi-fichés au pays du légazismùe populiste. Grand bien fasse à ceux qui ont des idées courtes. Vive donc le temps des robes noires?
Cette dérive ultra-libérale opportuniste ne rappelle t'elle pas la perverse confusion voulue par ces belles gens qui sont nos nouveaux "maîtres", assimilant grossièrement pénibilité des travaux et invalidité au travail?
Pascal Dazin, médecin du travail.