Installé sur l’Ile de Nantes depuis sa création en juin 2003, l’Institut Génétique Nantes Atlantique (IGNA) ambitionne de devenir le plus grand laboratoire français d’analyses de l’ADN humain, à vocation médicale et médico-légale. De quoi conforter le pôle de biotechnologies de la ville de Nantes.
L’IGNA a traité, en un peu plus d’un an, près de 10 000 fichiers d’empreintes génétiques destinés au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) et plus de 20 000 analyses liées à des affaires pénales. A l’issue de son premier exercice clôturé en décembre dernier, ce laboratoire fondé par le professeur de médecine Jean-Paul Moisan, ancien chef du service génétique du CHU de Nantes, affichait déjà un chiffre d’affaires de 5,1 millions d’euros. Un chiffre prometteur au regard de la concurrence des laboratoires de police qui ne facturaient pas jusqu’à présent leurs prestations et de l’explosion de la demande policière et judiciaire d’analyse d’ADN. « Initialement exploitées lors d’affaires de hold-up ou de meurtres, les empreintes génétiques ont connu une montée en puissance de la demande fortement accélérée par le FNAEG », explique Jean-Paul Moisan. « En 2003, il y avait 14 laboratoires en France. Ils étaient tous dépassés par la demande. Les méthodologies utilisées étaient très manuelles. Pour certaines analyses, le délai d’attente allait de 6 à 18 mois », ajoute-t-il. D’où l’idée d’industrialiser et d’automatiser les process de travail.
Avec 21 membres de l’unité d’empreintes génétiques du CHU, le professeur de médecine quitte alors l’hôpital pour lancer l’IGNA en parfaite entente avec le CHU et l’Université de Nantes, puis lève des capitaux auprès de fonds d’investissements prestigieux.
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