L'Union démocratique bretonne (UDB) scandalisée par l'annonce de la ministre Bachelot. Scandalisée sur le fond comme sur la forme.
Sur le fond d'abord, car la santé devrait logiquement se conjuguer avec humanité. Les compétences professionnelles et les équipements nécessaires étant réunis à Brest, il n'est pas acceptable d'obliger des enfants qui souffrent dans leur chair à devoir affronter la souffrance psychologique d'un isolement, à plusieurs centaines de kilomètres de leurs proches. Par ailleurs l'association Céline et Stéphane - Leucémie Espoir a réuni plusieurs milliers de dons qui ont été investis dans l'amélioration de l'environnement des enfants hospitalisés au sein du service d'allogreffes et de neurochirurgie pédiatrique du CHU de Brest, l'aide à la recherche et aux familles. Il est écoeurant que la ministre de la santé passe par pertes et profits cette implication citoyenne. Quelle marque de mépris!
Mépris, c'est aussi le mot qui convient pour décrire la façon dont la ministre Bachelot a signifié aux parlementaires finistériens qu'elle se moquait de leur avis, d'abord en les recevant le 14 mai à Paris accompagnée du médecin du CHU de Rennes qui devrait bénéficier de la fermeture des activités à Brest, ensuite en répondant à la mobilisation populaire du 17 mai place de la Liberté à Brest par un communiqué de presse dès le lundi matin. Un tel comportement n'est pas digne d'un ministre.
Si l'annonce de la ministre Bachelot devait se confirmer, elle contribuerait à tendre un peu plus les relations entre Rennes et Brest. L'UDB, soucieuse d'un développement équilibré et solidaire de la Bretagne, refuse ce petit jeu malsain entretenu par les décideurs parisiens. C'est pourquoi elle appuie les demandes d'un audit du service des allogreffes du CHU de Brest adressées à Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat doit se prononcer, il y a urgence.
Pour l'Union démocratique bretonne, La porte-parole Mona Bras