Le gouvernement espagnol garde le plus possible le silence, face à la poussée indépendantiste en Catalogne. La constitution espagnole lui garantit de pouvoir bloquer tout référendum d'autodétermination. Les autorités européennes soutiennent l'État espagnol en rappelant, sans cesse, qu'une Catalogne libre devrait refaire toutes les étapes de l'adhésion. Mais, cela lui compliquerait fortement l'accession à la stabilité économique. ( voir notre article )
Pour l'Écosse, beau joueur, David Cameron a accepté le référendum pour l'indépendance qui est fixé au 18 septembre 2014. Il a demandé et obtenu que la question posée soit claire avec 2 options : statu quo ou indépendance totale. A vrai dire, il doit être confiant dans l'issue, et, il sait, qu'en cas d'issue malheureuse pour lui, il se consolerait avec le fait que la gauche travailliste, privée des députés écossais, n'aurait plus aucun espoir de battre les conservateurs dans ce qu'il resterait du royaume. ( voir notre article )
Au Canada, un curieux imbroglio juridique a été créé par le gouvernement fédéral qui vient de dire qu'il souhaite l'annulation d'une loi du Québec, datant de 2000 et qui ne faisait que fixer une condition claire et évidente pour un référendum (majorité simple) et qui réaffirmait le droit du peuple québécois à disposer de lui-même.
Dans sa déclaration, le gouvernement fédéral écrit notamment que « la Cour (suprême) devrait prononcer une conclusion déclaratoire selon laquelle, en vertu de la Constitution du Canada, le Québec est une province du Canada et la loi contestée ne peut en aucun cas constituer le fondement juridique d'une déclaration unilatérale d'indépendance par le gouvernement du Québec, l'Assemblée nationale ou la législature du Québec ou d'une sécession unilatérale de “l'État du Québec” de la fédération canadienne » .
Devant les protestations, un ministre fédéral s'étonne et dit qu'il ne s'agit pas de provoquer le Québec, mais de répondre au parti politique qui conteste la loi. « Il a demandé au Canada “Voulez-vous défendre les lois canadiennes ?” Demandez à un bleuet s'il aime les bleuets. On ne pouvait pas dire non.»
Le chef du Bloc québécois, Daniel Paillé, dont la première ministre, Pauline Marois, est issue, a estimé de son côté que le « gouvernement conservateur ne cesse de renier ses promesses d'ouverture envers le Québec et poursuit sa politique de fédéralisme prédateur en niant une fois de plus le droit à l'autodétermination de la nation québécoise » . ( voir notre article )
Christian Rogel