Marie-Hélène Prouteau Stéphan a réalisé la biographie de cette jeune fille de dix-sept ans pleine de charme que peint un Gauguin amoureux. Elle n’est pas un modèle comme les autres. En cet été 1888, la jeune fille est la muse de Pont-Aven. Née à Lille en 1871, Madeleine est d’une grande beauté et d’une vive intelligence. Elle voit naître sous ses yeux la formidable aventure de l’art post-impressionniste. Sur les bords de Seine à Asnières, à Saint-Briac, à Montmartre, elle est présente, sans être artiste elle-même, et rencontre Odilon Redon, Van Gogh, grand ami de son frère. Entre ce frère rebelle si doué et une mère tyrannique, il lui faut trouver sa place de femme. Elle aspire à la liberté, choisit de travailler, mais au fond c’est une âme mystique, tendue vers l’invisible. Qui est Madeleine, qui mourra à vingt-quatre ans ? Cette jeune femme qui ose rompre de manière radicale avec sa vie d’avant en s’enfuyant à Genève, loin des siens ? Sa vie y prendra un tournant romanesque en croisant celle de la jeune Isabelle Eberhardt.
L'auteure a eu accès à une correspondance abondante sur laquelle elle s'est appuyée afin de cerner la personnalité remarquable et attachante de Madeleine Bernard.
Dédicace à Pont-Aven le samedi 29 mai de 10 h à 13 h.
Voir aussi l’article de Pierre Tanguy https://www.mondeenpoesie.net/2021/04/madeleine-bernard-la-songeuse-de.html