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- Communiqué de presse -
Les Bretons à la bataille de l'Ecluse (1340)
Lors de la célèbre bataille de l'Ecluse (Sluis, Flandre) en 1340, les flottes du roi de France, Philippe VI de Valois, furent sévèrement battues par celles du Roi d'Angleterre Edouard
Par marc Patay Lejean pour ABP le 30/09/13 6:43

Lors de la célèbre bataille de l'Ecluse (de Sluis) en 1340, les flottes du roi de France, Philippe VI de Valois, furent sévèrement battues par celles du Roi d'Angleterre Edouard III, et cela mit fin à la rivalité sur mer des deux Nations, durant cette interminable guerre dite de « Cent Ans ».

Les raisons de cet échec sont connues. Tout d'abord, l'armée navale française était commandée par une pléthore de chefs, dont l'entente ne pouvait être parfaite. Se trouvaient là, le corsaire Barbareva, dit Barbe noire, commandant des équipages génois, l'amiral Hugues Quieret et le trésorier Nicolas Béhuchet ; ce dernier n'étant pas un marin. Par ailleurs cogues, navires et vaisseaux français refusent la mobilité et s'embossent à l'embouchure du Zwin, à Sluis, l'avant-port de Bruges. Barbareva n'apprécie guère cette stratégie statique et part man½uvrer plus au large, ce qui lui permit de se sauver lorsque la bataille tourna en déconfiture.

Notons qu'Hugues Quieret (ou Kyriel, Kervel), né en Picardie avait un écu « d'hermines à trois fleurs de lys », ce qui, pour en.wikipedia (anglais) fait de lui un Breton, de même que pour Jacques Vincent Delacroix dans Tableau historique et politique de la France, 1814 ...

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Curieusement, plusieurs siècles après ce tragique événement, la flotte de Bonaparte commandée par le vice amiral Bruey, refera la même erreur en jetant l'ancre dans la baie d'Aboukir, près d'Alexandrie. Il sera défait par l'amiral Nelson qui put man½uvrer à loisir. Dès lors, les troupes du général furent isolées en Égypte sans possibilités de repli.

Le duc de Bretagne, Jean III, dit le Bon, à cette époque, « fidèle » allié du roi de France, envoya une flotte et des troupes en Flandre, et notamment à la bataille de l'Ecluse. Du reste, Jean III, qui soutint le roi de France en Flandres et à Cassel avec des contingents bretons, pouvait s'allier aussi bien avec le roi d'Angleterre quand ses intérêts l'exigeaient. Ce fut le cas en 1334 lorsqu'il prêta serment au roi d'Angleterre afin de récupérer son fief de Richmond.

En ce temps là, la Bretagne s'alliait, à juste titre, selon ses intérêts exclusifs, et pas seulement à la France, dut-elle perdre ce qualificatif douteux de « fidèle » qui avait pour effet principal de la faire disparaître de l'histoire française, au combien officielle !

Les « grands » historiens français, à commencer par Froissart sont prolixes sur cette bataille mémorable, mais, selon leur habitude de minorer le fait breton, presque aucun d'entre eux ne signale un évènement de la plus grande importance pour nous, Bretons, l'aide fournie par le Duc de Bretagne. Pas un mot non plus chez Henri Martin.

En quoi consistait cette aide bretonne ?. Car, malgré tout, il se trouve parfois des historiens scrupuleux :

"(le Duc de Bretagne) fit une autre armée par mer d'environ 80 gros vaisseaux dont il bailla la conduite à un capitaine fort expérimenté appelé Testenoire, Froissart l'appelle Barbenoire" dit Bertrand d'Argentré, Histoire de Bretagne, chez Vatar, 1668, p 231.

Arthur de La Borderie trouve ce chiffre élevé et se demande où son prédécesseur a recueilli cette information, tout en écrivant cependant : "l'année suivante, en 1340, il (Jean III) fournit une forte escadre de vaisseaux de Bretagne à la flotte française détruite le 24 juin dans le port de l'Ecluse", Histoire de Bretagne, t III, page 396.

« Jean III n'abandonna point la cause de la France. Lorsque la funeste guerre de rivalité éclata entre Philippe de Valois et Edouard III, roi d'Angleterre ,en 1339, il conduisit en Flandres un corps de huit mille Bretons. Il fournit aussi son contingent à l'armée navale qui fut défaite par les Anglais à la bataille de l'Ecluse », Histoire des villes de France, Aristide M. Guilbert, 1848.

« Jean III fournit 60 vaisseaux à la flotte française défaite à l'Ecluse », Mnémonique de l'histoire par l'abbé P.C Nicolle, 1852.

« Philippe VI assembla un nombre considérable de vaisseaux, sur lesquels il fit embarquer près de quarante mille Picards, Normands, Bretons et Génois », Histoire de Bretagne de Dom Morice.

« Les Bretons engagés dans la flotte française et Jean III lui même au service de la France incitèrent Edward III à confisquer le comté de Richmond », The création of Brittany par Michael Jones.

A Sluis, le roi de France perdit la plupart de ses vaisseaux , outre des milliers de marins et de soldats qui périrent dans les combats, dont bon nombre de vaillants Bretons. Si leur appui fut malheureux à la bataille de l'Ecluse, il reste qu' en définitive, la contribution des Bretons fut décisive durant la guerre de Cent Ans pour permettre au roi de France de l'emporter sur son rival anglais.

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