Photo NSCB
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Notre histoire de Bretagne est remplie de ces prêtres réfractaires, pourchassés et officiant de nuit à la lumière des flambeaux. Ils participent de notre mémoire collective. Que l’on soit d’accord ou pas avec cette mémoire, elle doit être respectée.

Avec consternation, nous venons d’apprendre par la presse l’intention affichée de débaptiser la place de l’abbé Corbillé à Bouvron.

Après le manoir du XVe siècle, où résidait le secrétaire du duc François II, c’est la mémoire de Bretagne que l’on fait disparaitre.

L’abbé Nicolas Corbillé était le premier maire de Bouvron, prêtre réfractaire qui, pour avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, fut fusillé contre le mur de l’église.

L’argument avancé par la mairie serait la séparation des églises et de l’État. Faudrait-il  désormais effacer toute trace de la religion dans l’espace public ? Jusqu’où cette injonction nous conduira-t-elle ?

Nous avons compris que le ressort de cette décision est d’ordre idéologique en éradiquant tout ce qui rappelle la religion, la Bretagne et son histoire.

Notre Histoire de Bretagne est remplie de ces prêtres réfractaires, pourchassés et officiant de nuit à la lumière des flambeaux. Ils participent de notre mémoire collective. Que l’on soit d’accord ou pas avec cette mémoire, elle doit être respectée.

Surtout, il s’agit d’une manière scandaleuse d’effacer de nos mémoires les errements totalitaires du pouvoir politique révolutionnaire.

Alors que les haines progressent, que les extrêmes ont le vent en poupe, il faudrait au contraire enseigner à nos enfants les événements les plus tragiques de leur histoire.

Nos enfants doivent savoir qu’aucun pouvoir n’est légitime, quelle que soit sa philosophie, pour assassiner un homme contre le mur d’une église, au seul fait qu’il refuse de prêter serment. Est-ce bien cela que l’on souhaite passer sous silence à Bouvron ?

 

 

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