Rencontre publique le samedi 26 janvier à Nantes : 15 h à l'Espace Jacques Demy, 24 quai de la Fosse (tramway ligne 1, arrêt Médiathèque).
Participation aux frais : 3 €
Avec :
- Erwan Chartier, journaliste au magazine ArMen, récent auteur de : "Morvan Lebesque, le masque et la plume d'un intellectuel en quête de Bretagne" ;
- Ronan Leprohon, rédacteur en chef du Peuple Breton, qui traitera de : Morvan Lebesque au Peuple Breton.
Morvan Lebesque (né à Nantes le 11 janvier 1911, mort au Brésil le 4 juillet 1970) reste pour chacun l'auteur du livre majeur des années 70 dans la Bretagne en réveil de cette époque : "Comment peut-on être Breton ? Essai sur la Démocratie française" (Seuil, 1970, collection L'Histoire mmédiate). La deuxième édition - Seuil, 1984 - comporte une préface de Gwenc'hlan Le Scouézec. Voir aussi ( voir notre article ).
Ce manifeste, ouvrage fougueux et inspiré, qui instruit le procès du centralisme jacobin et fourbit les armes – pacifiques - du renouveau, aura marqué beaucoup de jeunes Bretons de cette génération.
Cette plume acerbe, ce talent de polémiste qui fut le sien, Morvan Lebesque l'avait mis dès 1952 au service du "Canard Enchaîné" dont, pour beaucoup de lecteurs, il fut le véritable « directeur de conscience ».
Ami d'Albert Camus et auteur d'une biographie, auteur méconnu de pièces de théâtre, ce pessimiste actif maintiendra jusqu'à son décès inattendu, à Rio de Janeiro en 1970, son engagement de Breton et de démocrate.
Une thèse de Yann Férec soutenue en 1998 à Brest à l'Université de Bretagne occidentale, l'intervention de Daniel Le Couédic au colloque “Bretagne et identités régionales pendant la seconde guerre mondiale”, qui eut lieu au Centre de Recherche Bretonne et Celtique de Brest en novembre 2001 et dont les actes furent publiés en 2002, puis la récente parution du livre d'Erwan Chartier, jointes aux polémiques récentes sur les errements/errances de l'écrivain au début de sa carrière, rendent utile et nécessaire la redécouverte de l'homme - qui connut la misère -, de l'intellectuel et de ses paradoxes.
"(...) J'ai longtemps ignoré que j'étais Breton. Je l'ai par moment oublié. Français sans problème, il me faut donc vivre la Bretagne en surplus ou, pour mieux dire, en conscience : si je perds cette conscience, la Bretagne cesse d'être en moi ; si tous les Bretons la perdent, elle cesse absolument d'être. La Bretagne n'a pas de papiers. Elle n'existe que dans la mesure où, à chaque génération, des hommes se reconnaissent Bretons. À cette heure, des enfants naissent en Bretagne. Seront-ils Bretons ? Nul ne le sait. À chacun, l'âge venu, la découverte ou l'ignorance." (Comment peut-on être Breton ? P. 18, première édition).
Organisation : Institut Culturel de Bretagne/Skol-Uhel ar Vro http://www.culture-bretagne.org de l'Institut culturel de Bretagne, en collaboration avec Bretagne Plus.
Renseignements : 02 40 63 75 42