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La Bretagne et les réseaux d'usages de l'information: quelques propositions pour les élections régionales
La Bretagne et les réseaux d'usages de l'information : quelques propositions pour les élections régionales En Bretagne comme dans beaucoup de régions, les technologies de l’information et de la communication ont été perçues comme un enjeu de développement économique et et d’aménagement des territoires. Mais les réseaux de l’internet sont
Par Philippe Argouarch pour A-BREST le 19/02/04 15:48

La Bretagne et les réseaux d'usages de l'information : quelques propositions pour les élections régionales

Cet article publié par Michel Briand, adjoint au maire vert de Brest sur le magazine Brest-ouvert est reproduit ici avec permission de l'auteur.

(voir le site)

En Bretagne comme dans beaucoup de régions, les technologies de l’information et de la communication ont été perçues comme un enjeu de développement économique et d’aménagement des territoires.

Mais les réseaux de l’internet sont autre chose que des outils et des tuyaux. Les usages sont aussi des pratiques de communication et d’échange qui structurent notre façon de travailler et d’accéder à la culture.

En quelques années la toile du web, les mobiles et les outils de mobilité, les messageries électroniques ont modifié nos façons de chercher une information et de communiquer.

Le téléphone sur internet, l’image et la musique des réseaux d’échange, la connexion au réseau des appareils domestiques, l’écrit et le multimédia à la portée de chacun vont amplifier cet impact des outils numériques.

Si nous nous sentons concernés par l’équité d’accés, l’appropriation sociale, la diffusion des cultures d’innovation et de coopération des réseaux numériques, nous ne pouvons nous contenter d’une politique régionale qui finance les projets de recherche, les entreprises et le haut débit sur le territoire.

Quelques années d’animation de réseaux d’acteurs, mes envies d’un internet créatif, citoyen et coopératif en Bretagne, sur le pays de Brest et la ville de Brest , m’amène à vous proposer d’autres directions :

rendre public ce qui est financé par l’argent public,

apprendre le travail coopératif,

favoriser l’écrit public,

organiser l’accés public de proximité,

financer les productions libres,

accompagner les micro-initiatives

pour certains engagés à Brest (voir le magazine @brest ) et qui n’attendent qu’une volonté politique partagée pour se diffuser.

La situation n’est pas si différente d’une région à l’autre.

Alors pourquoi ne pas débattre, échanger avec d’autres initiatives qui s’inscrivent dans ces choix de créativité, de citoyenneté et de coopération ?

Controntons nos propositions ici et là ?

Que faire

pour favoriser l’initiative plus que la consommation (payante) ?

pour réduire l’écart croissant entre lettrés du mutimédia et laissées de côté ?

comment apprendre la coopération, la transparence, au sein des services publics ?

comment équilibrer les financements entre la recherche, les infrastructures et le soutien aux inititives ?

comment réduire l’emprise du monde des licences propriétaires pour celui du libre et du co-développment ouvert ?

comment mettre en oeuvre des démarches participatives sur les territoires de proximité que nous habitons (pays en Breatgne) ?

Merci à chacun de ses remarques, critiques et contributions ...

et rêvons un peu pour peut-etre co-écrire demain un autre texte signé par celles et ceux qui voudraient l’enrichir.

Michel Briand, élu vert de Brest.

Une politique régionale des réseaux d’usage de l’internet pour

Accompagner le développement d’une société de l’information pour tous où les technologies sont au service du mieux vivre ensemble.

Prendre la parti de la coopération et de l’accès pour tous : travail en réseau sur les projets de R&D, logiciel libre, lieux d’accès public accompagnés, droit d’accès aux informations publiques, accompagnement de l’écrit public et des initiatives.

Organiser en lien avec les opérateurs et les acteurs locaux un aménagement numérique de la région qui ne laisse de côté ni les quartiers d’habita social ni les territoires ruraux.

Des axes d’actions pour cela

1- Renforcer le dispositif des 300 cybercommunes en l’étendant aux quartiers populaires, en pérennisant les emplois de médiation, avec une animation du dispositif à l’échelle des territoires locaux.

2- Définir des objectifs permettant un aménagement numérique équitable du territoire ne laissant de côté ni les territoires ruraux ni les populations défavorisées.

3 - Introduire progressivement le logiciel libre dans les services, les lycées, les appels à projet et ouvrir le chantier de l’accès public et ouvert aux documents, aux savoirs co-produits par les acteurs publics (collectivités, universités, organismes culturels, ..)

4 - Etendre les appels à projet au soutien aux micro initiatives locales (éducation, association, services publics en réseaux, projets culturels) avec un soutien particulier au lien social, à l’expression et à la production de biens publics mis à la disposition de tous.

5 - Proposer outils, formation accompagnement pour que les outils de travail en réseau et de coopération de l’internet puiisent être appropriés par les milliers d’acteurs partenaires du conseil régional dans ces domaines de compétence : tourisme, culture, environnement, formation, services publics ...

6 - Généraliser la pratique des coopérations régionales réparties sur le territoire (Campus numérique de Bretagne, laboratoires répartis Megalis) en l’étendant au travail en réseau du service public.

7 - Organiser une diffusion des usages et pratiques éducatives dans les lycées et centres de formation (partage de contenus, aide à distance, accés des lycéens aux outils, soutien aux projets des équipes éducatives) en accompagnant l’équipement des établissements (avec une aide à la maintenance).

8 - Construire des coopérations entre régions de France, d’Europe et du monde qui contribuent à ces objectifs en privilégiant le travail coopératif et la mutualisation d’expériences respectant la diversité des cultures.

En Bretagne

d’où partons nous

Un réseau Mégalis des services publics (éducation, recherche santé, collectivités, culture, tourisme, innovation ..) : 200 000 utilisateurs.

Un début d’aménagement numérique (accès satellite pour les entreprises et les services publics).

Un dispositif des 300 cybercommunes pour l’accès public couvrant la plupart des territoires ruraux.

Un soutien à la Bretagne « terre des télécom » sur la recherche développement en sciences et technologies de l’information .

Un appel à projet annuel sur les « usages haut débit » .

Un soutien aux projets culturels et éducatifs (projets autour de l’image avec le CRDP et les CDDP, la COOB : réseau des bibliothèques).

Un projet "Campus numérique de Bretagne" reliant universités, écoles et IUFM sur la formation ouverte et à distance

Des laboratoire communs en région et répartis sur les usages Marsouin et sur des technologies (micro ondes, optique ...

Ce qui me parait manquer

Mais je peux me tromper, oublier des réalisations et si des éléments contradictoires sont apportés je corrigerai ces remarques.

Les cybercommunes très positives en milieu rural oublient les quartiers d’habitat populaire.

Les dispositif (cybercommunes, Mégalis) sont centralisés avec une absence d’animation à l’échelle des pays.

Les appels à projets sont d’abord technologiques et ne soutiennent pas les centaines de micro-initiatives.

Les recherches R&D ne prennent pas en compte les besoins émergents issus des usagers et des pratiques coopératives.

Chaque lycéen n’a, en moyenne, accès qu’une HEURE PAR AN à internet de manière autonome (CDI, poste libre-service ..)

Il n’y a pas de dispositif d’aide à distance permettant aux jeunes d’apprendre de manière ouverte et à distance ou aux enseignants de mutualiser les contenus ouverts de formation.

L’usage du logiciel libre n’est pas encouragé dans le fonctionnement de l’institution ou des structures dépendantes ni favorisé dans les appels à projets.

La région n’a pas d’engagement pour l’accès public aux documents et l’extension des biens publics librement accessibles.

La question de l’écrit public et de l’accompagnement de l’expression n’est pas prise en compte.

La région ne soutient pas de démarche participative à l’échelle de vie des territoires humains que sont ici les pays.

Michel.B riand [at] mairie-brest.fr

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