Suite à l'accord signé entre la Serbie et l'Union européenne sur le retour de réfugiés en Voïvodine, les communautés hongroises et croates s'inquiètent. En effet, représentant une large part de la population de la province autonome, ces deux communautés pourraient voir le poids démographique du territoire bouleversé. L'accord prévoit en effet le rapatriement de plus de 100.000 citoyens qui résident illégalement dans les pays occidentaux. Il doit permettre à terme à la Serbie de pouvoir figurer dans la "liste blanche" des visas Schengen. Pour le leader de la Communauté démocratique des Hongrois de Voïvodine, Sandor Pal, il s'agit d'une quasi-colonisation qu'ils ne sont pas prêt à admettre. La Constitution n'autorise pas la modification de la structure ethnique de territoires tels la Voïvodine, c'est à dire où une forte minorité vit en grand nombre. Les Serbes souhaitent installer les nouveaux arrivants (ou néo-arrivants, d'origine serbe pour partie), selon Sandor Pal, là où il y a des maisons vides. La Voïvodine pourrait en pâtir ce qui explique les inquiétudes des communautés hongroises et croates.