Gilles Servat, dans une des ses premières chansons, chantait alors (mais il ne la chante plus) "Notre vieille république, jalouse des Américains, a fait du parc d'Armorique, une réserve d'Armoricains". Cette chanson faisait suite à la création en 1969 du premier parc naturel régional (PNR) en Bretagne (le 2e en France) : le parc naturel régional d'Armorique. Allons-nous finir dans des réserves comme le chantait Servat ? Mais non... les parcs naturels régionaux n'ont rien à voir avec les grands parcs américains comme Yellowstone (créé en 1872 sur 9.000 km2), des parcs nationaux où seules la flore et la faune sont autorisées et où l'on suit des sentiers prescrits, et où jeter un mégot ou un papier vous valent une amende exorbitante. Selon wikipédia, un parc naturel régional "est un territoire ayant choisi volontairement un mode de développement basé sur la mise en valeur et la protection de patrimoines naturels et culturels considérés comme riches et fragiles".
Il y aura bientôt quatre PNR en Bretagne (historique), les trois autres étant le parc naturel du Morbihan, le parc naturel de Brière et, en gestation, le parc naturel de la Rance. Si on y inclut le futur PNR de la Rance-Côte d'Émeraude, 9,58 % de la surface de la Bretagne font partie d'un parc naturel. 10 % du territoire et de nouvelles communes limitrophes adhèrent à ces parcs régulièrement.
Les parcs naturels sont rejoints librement par les communes qui le désirent. Elles doivent par contre signer une charte de protection de la bio-diversité, du patrimoine culturel et historique, d'un développement durable, d'un respect de l'environnement et d'une activité pédagogique au regard de la nature dans laquelle nous vivons.
ABP a fait un bref séjour, accueilli dans un gîte labellisé "Valeur du Parc Naturel du Golfe du Morbihan" à Montsarrac sur la commune de Séné au coeur de cette réserve naturelle et proche de la réserve ornithologique de Brouel dans les marais de Séné. Luc Foucault, maire de Séné et premier vice-président du Parc, nous a accordé une interview (voir la vidéo ci-dessus).
Philippe Argouarch