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- Chronique -
L'affaire du Tilde dans la presse nationale
L'affaire du tilde dans la presse nationale et régionale
Par marc Patay Lejean pour ABP le 24/09/17 10:54

Le Tilde, ce petit « signe abréviatif placé au Moyen âge au-dessus d'un mot » selon le Larousse, bien qu'interdit par une circulaire du 23 juillet 2014 relative à l'état civil, fait bien partie des gènes de la langue française, selon Bernez Rouz, président du Conseil culturel de Bretagne (1).

Comble d'ironie, on le trouve dans des édits royaux et dans l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) imposant la langue française dans les actes de justice ! La France s'écrivait autrefois la Frãce !

Le tribunal de Quimper a refusé mercredi 13 septembre qu'un bébé porte le nom de Fañch, en estimant que le tilde était incompatible avec la loi française. L'Express (2) qualifie ce jugement « d'outrancier », bravo !, mais c'est la circulaire qui est outrancière. Rien de plus normal qu'un juge fasse appliquer la loi, mais les arguments invoqués font pitié, car selon la juge, admettre le tilde "reviendrait en effet à rompre la volonté de notre État de droit de maintenir l'unité du pays et l'égalité sans distinction d'origine", Que répondre à cette affirmation absurde, indigente ?, égaliser n'est pas synonyme de raboter. « Une telle emphase prête à rire », ajoute l'Express. Je conseille à la juge Fabienne Clément, de parfaire sa culture générale.

Nous apprenons à l'occasion de ce débat que si les langues régionales sont reconnues comme faisant partie du patrimoine de la France, cela n’entraîne ni droits ni liberté comme le souligne le Conseil Constitutionnel ! A quoi peut bien servir une loi de cette sorte !

De son côté, la Cour européenne des droits de l'Homme, affirme que le choix du prénom entre dans la sphère de la vie privée. Merci l’Europe !

Dans l'ensemble la presse nationale et régionale, l'Express, le Point, l'Obs (3), Ouest-France, ont bien noté la sottise de cette guerre d'arrière-garde contre le tilde. Les articles sont sérieux, respectueux de notre culture et argumentés.

Quand au Télégramme (4), je n'en suis pas étonné, il se distingue par un article contorsionné, faux, médisant, insidieux, bien dans leur manière, ou le tilde n'est guère à la fête, un quotidien breton paraît-il ! Je pose la question : qu'est-ce qui cloche au Télégramme ? C'est l'article le plus négatif sur la question, il fallait le faire ! Mais les réactions des lecteurs sont, elles, plus intéressantes ...

Notes :

1. Ouest-France (voir le site) et (voir le site)

2. L'Express (voir le site)

3. L'Obs (voir le site)

4. Le Télégramme (voir le site)

5. Le Huffington Post (voir le site)

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logo Informaticien, marié, aime l'écriture (prose poétique, essais, traduction), la langue bretonne, l'histoire, de la Bretagne en particulier, etc
Vos 18 commentaires
Jacques Le Dimanche 24 septembre 2017 11:31
"Ce qui cloche chez le Télégramme???"
Mais la même chose que chez vous....
"Presse nationale"??? A bon, depuis quand la nation bretonne s'étant à la population parisienne?
"dans notre région" ??? Vous pourriez au moins parler de l'ensemble de la presse nationale bretonne et non simplement de celle de votre région...
Et au nom de quoi, le fait qu'il y ait eu au temps jadis des ~ (tilde) dans l'alphabet français cela donnerait (ou retirerait) un droit à l'emploi de ce signe dans l'alphabet breton...?
J'espère que vous ne nous ferez pas un article de soutien sur l'indépendance de la Catalogne, sinon cela deviendra difficile de vous comprendre... tout comme il est difficile de comprendre celle du Télégramme qui est bien un média breton tout comme vous... même si cette réalité lui procure un conflit personnel.
(PS : N'interprétez pas mon post comme désobligeant, je ne fais que répondre à votre demande d'explication...)
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Naon-e-dad Le Dimanche 24 septembre 2017 19:10
"la Cour européenne des droits de l'Homme, affirme que le choix du prénom entre dans la sphère de la vie privée."
Eh bien, justement, si le prénom est une affaire de vie privée, alors au nom de quoi la Justice française s'immisce-t-elle dans ce domaine, qui, selon l'Europe et si l'on comprend bien, n'est pas le sien. S’il s’agit d’éviter du désordre social - un incident juridique, impliquant le nom d'un criminel notoire, a déjà eu lieu, dans les années récentes - on peut le comprendre.
Les prénoms bretons qui viennent de nos saints antiques ne sont évidemment pas dans ce cas, puisqu’ils réfèrent à une langue et à un personnage considéré comme remarquable par ses contemporains et les générations qui suivirent, au point de figurer au calendrier des saints.
Fañch qui réfère à François/Francesco est dans ce cas. Il suffit de penser à François d’Assise (1181-1226), l’une des figures majeures de l’Europe en gestation. Aurait-on la mémoire si courte à la Cour Européennes des Droits de l’Homme ?
Quant à la graphie, on l’a dit, elle figure sur les claviers d’ordinateurs au standard francophone, elle figure aussi dans le français écrit officiel ancien, nous dit Bernez Rouz. Et même si ce n’était pas le cas, où est le problème ?
Jamais un locuteur, tout au long de son existence humaine n’utilisera tous les mots d’une langue, c’est manifestement impossible. A qui viendrait l’idée d’interdire les mots inusités, pour être conforme à l’on ne sait quel standard ? Ces mots inusités (des dizaines de milliers) de la part du commun ne dérangent personne.
Ainsi des signes graphiques, admis dans nos langues européennes. Certains sont peu fréquents, ou inconnus de certaines langues, ou spécifiques à quelques autres. Et alors ? Ces signes (fort peu nombreux) dérangent-ils la communauté linguistique européenne ?
La langue bretonne partage avec l’espagnol - première langue européenne en nombre de locuteurs au niveau planétaire - l’usage du tilde. En quoi cela gênerait-il la langue française ? Si l’on admet l’attitude des juges, cela revient à déclarer qu’une langue n’est autorisée à exister que si elle est officiellement adossée à un état politique. Difficile d’aller plus frontalement contre les principes de démocratie et d’universalité. Cela s’appelle heurter les réalités humaines et anthropologiques, celles que précisément tout juge a pour mission d’évaluer et de prendre en compte. Cela s’appelle jeter l’esprit de la République (en principe garante et porteuse de démocratie) aux orties. Cela s’appelle piétiner les Droits de l’Homme. Cela s’appelle tourner le dos à l’ambition de civilisation.
S’il fallait refaire l’Europe aurait dit sur le tard Jean Monnet (1888-1979), je commencerais par le domaine culturel. Il n’est jamais trop tard.
C’est cela aussi l’enjeu du « ñ » (prononcer « n tilde »).
Poent eo mont war-raok, bremañ. Ya, bremañ. E « Frãce » koulz hag e lec’h all.
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Léon-Paul Creton Le Lundi 25 septembre 2017 09:55
Au delà de ce qui se passe en Bretagne sur le Tilde et le petit Fañch, et en Catalogne pour ce qui concerne l’emploi des forces policières, arrestations et fermetures ou blocages de sites, je suis interrogé par le fait que ce sont deux juges qui ont pris les décisions… ou portent, ou acceptés la responsabilité de les avoir prises…
En savoir davantage aussi sur ces deux juges me paraît important, car prétendre appliquer la loi ne suffit pas … Être juge ne dispense pas d’être influencé par divers caractères propres, ou des visions sociétales personnelles et/ou des engagements politiques, ou une banale faiblesse de caractère.
Yvon Ollivier pourrait peut-être nous dire un mot, ou si des juges, aux origines extra européennes par exemple ou engagés politiquement, "sociétalement", puissent être absolument neutres sur certaines questions compte tenu, si cela est possible, des facteurs humains nés de leurs parcours et histoires personnelles …La loi rien que la loi, a aussi ses inconvénients… mais aussi ses avantages pour des juges selon les circonstances et le fond des affaires !
Ou par ailleurs s’ils n’étaient que des instruments au service, ou téléguidés, de politiciens qui n’auraient aucun scrupule dans cette Europe de "paix et de liberté", à utiliser des méthodes liberticides et réductrices que la Démocratie moderne se doit de rejeter, de dénoncer et combattre absolument.
Je n’oublie pas, de triste mémoire, ces corps médicaux se faisant les auxiliaires de dictatures dites démocratiques, pour enfermer les opposants et contestataires. Je ne pense pas que cette utilisation soit quelque part, abandonnée. Il est sans doute considéré que parfois, le peuple doit être tranquillisé et dans ce cas les "diagnostiques" de la déprime ou de la déficience et maladie mentale, sont bien pratiques…
Si cette démocratie européenne veut "légaliser" l’arbitraire, et la chape de plomb par l’utilisation des juges, cela ne vaudrait pas mieux que la "médicalisation" qui de son poids disqualifiait… et traitait fort !!!
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P. Argouarch Le Lundi 25 septembre 2017 11:13
@naon-e-dad qui écrit : "Eh bien, justement, si le prénom est une affaire de vie privée, alors au nom de quoi la Justice française s'immisce-t-elle dans ce domaine, qui, selon l'Europe et si l'on comprend bien, n'est pas le sien"
Ben non, vous ne comprenez pas bien. Si le choix du prénom est bien une affaire privée pour la loi européenne et pour la loi française, son écriture ne l'est pas. Vous imaginez les instituteurs et les clercs de mairie déchiffrant des prénoms écrits en caractères arabes, en idéogrammes chinois, 弗朗索瓦 c'est François en chinois, ou juste en cyrillique ? فرانسوا c'est François écrit en arabe. Donc pour vous c'est OK et l'état civil doit l'accepter au nom de la liberté et du caractère privé du choix du prénom.
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Jacques Le Lundi 25 septembre 2017 12:46
@ Léon-Paul Creton
Vous avez entièrement raison, il convient de connaître le profil de ces juges qui comme on le sait sont souvent politisés et pas toujours sur des valeurs constructives...
Par contre, il y a une nette différence entre les événements de Catalogne et cette affaire de ñ.
En Catalogne l'Espagne ne combat pas l'identité catalane et ne cherche en rien à les transformer en Castillans (conforme au modèle politiquement correct)....
L'Espagne agit simplement comme un imbécile voleur qui comprend qu'il ne pourra plus se servir dans le porte-monnaie du voisin.... mais aussi que l'Espagne va devenir un pays moins influent en Europe et moins présent militairement (est-ce qu'ils pourront toujours se payer leur 2 porte-avions..., se payer le chasseur américain F-35), etc... etc...
En Bretagne, il s'agit clairement d'interdire toute officialité de la nation bretonne, dans une Bretagne déjà très largement dépourvue de démocratie et qui n'a même pas la liberté d'enseigner à ses enfants sa (ses) langue (s) et ses propres programmes scolaires alors que c'est une liberté majeure bien que banale car appliquée partout en Europe et même dans le monde...
A choisir, mieux vaut avoir affaire à un idiot voleur prétentieux, qu'à un fanatique souhaitant détruire ce qui fait votre identité....
L'un s'en prend à des élus, l'autre directement à des enfants...
@ Naon-e-dad
Vos évoquez également le fait que le ñ figure dans l'ancien français.... mais c'est pas du tout le sujet....
Ici nous ne sommes pas en France mais en Bretagne.... il appartient aux Bretons et seulement aux Bretons de décider de la langue et des caractères alphabétiques en usage en Bretagne....
Qu'un peuple, une nation, décide pour soi-même, c'est la base de toute démocratie... (Gvt du peuple, par le peuple et pour le peuple)...
Sauf que nous Bretons n'avons officiellement aucun droit de décider en Bretagne... et par faiblesse nous acceptons cette situation que personnes d'autres ni en Europe ni dans le monde n'accepterait... Il est là, le seul vrai problème...
Où et quand les Bretons ont décidés que la langue bretonne et son alphabet ne pouvaient figurer sur des documents officiels?
Je dirai que le problème est plus chez les Bretons que chez les Français, eux ils déconnent c'est clair mais nous nous acceptons qu'ils déconnent...
Marc Patay évoque la "presse nationale" pour évoquer les médias français... c'est donc qu'il considère que nous sommes de nationalité Française (les Français n'ont jamais parlé breton)... or en France et dans la langue française actuelle le ñ n'existe plus... or à le lire, il voudrait changer l'alphabet français pour y introduire des cratères étrangers(ñ est aujourd'hui un cratère étranger à la langue des Français)... il n'est pas cohérent avec lui-même... (et en Bretagne, il est loin d'être le seul...)
D'ailleurs, il s'exclame " à quoi peut bien servir une loi de cette sorte...!"
Simple : à satisfaire des personnes qui raisonnent comme lui.... à rien d'autre...
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Léon-Paul Creton Le Mardi 26 septembre 2017 10:17
Jacques je ne suis pas certain qu’il y ait une réelle différence dans le processus « d’intention » qui s’exerce dans les deux affaires. L’une basée sur l’assimilation des Bretons par un processus d’assimilation séculaire et toujours agressif et actif, l’autre qui serait de continuer à jouir des richesse catalanes _desséchées en Bretagne_ et garder jalousement un maximum de contrôle sur ce pays, son exploitation et une part de ses impôts !
L’Homme étant ce qu’il est, et les pouvoirs étant généralement les émanations de leurs défauts plus que de leurs qualités, les différences de raisons et motivations peuvent paraître importante mais aussi très minces. Cependant toujours adaptées au contexte et circonstances du moment…
La différence d’attitude et de méthode serait, à mon avis, davantage du fait d’un développement différent de l’Histoire de l’Espagne surtout jusqu’au quinzième et seizième siècle, périodes durant lesquelles la Bretagne perdait son indépendance par une politique royale française de conquête et d’expansion territoriale dans la continuité des siècles passés, où l’on a vu au fur et à mesure les vieilles nations de Gaule passer sous domination royale franque, et de peuples eux-mêmes tous chrétiens…et caucasiens…
L’on ne peut en Espagne, ne pas tenir compte de la domination arabe durant des siècles, qui, encore une fois à mon avis, obligeait d’avoir sur « les territoires » d’Espagne une toute autre vision,celle des « barons » de la « reconquista » débutée au huitième siècle et qui dura jusqu’en 1492…
Je ne connais que très grossièrement l’Histoire de la Péninsule Ibérique, mais il me semblait difficile de se battre, sur un temps long, en même temps contre les arabes et contre les comtes, barons et roitelets administrant avec les pouvoirs arabes,des provinces ou secteurs territoriaux importants. Ce qui a donné sans doute la configuration géopolitique de l’Espagne d’aujourd’hui et ses particularités ; et qui a permis conservé les autonomies actuelles dans certaines contraintes et limites..
Je me dis que Napoléon et Franco aurait peut-être pu parvenir à un résultat se rapprochant de ce qui s’est passé en France depuis bien longtemps avant la Reconquista espagnole si …
L’on voit comment ont tourné les relations entre Euzkadia…et Madrid. Ce qu’était la noblesse espagnole « post arabique » qui n’avait rien à envier « humainement » aux colonialistes français.
En Catalogne les relations ont pris une tournure différente, moins violente apparemment, mais aujourd’hui sont mises en évidences les limites, les motivations…et les aptitudes madrilènes déjà largement démontrées par Franco…
Bien entendu ici je n’exprime qu’un point de vue peu documenté, mais que d’autres peuvent rectifier, ou simplement réfuter. Je suis un des premiers intéressés par davantage de précisions. D’autres avis venant d’experts en Histoire Ibérique.
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Jean Albert Le Mardi 26 septembre 2017 17:18
INTÉRET du Ñ
- si ça se limite au registre d'état civil, ce sera juste pour en envoyer une copie à la cantonade, comme faire part de naissance !
- pour la visibilité d'une affirmation (revendicative ou non) ???
Dans ce cas, il faudrait mieux avoir une adresse @gmail qui permette ce fameux ñ ! Hors ceci n'est pas possible même si on veut créer un compte en espagnol. A noter que le FAI historique français n'est pas plus tolérant pour le ñ. Probablement dans le domaine .bzh, on ne fait pas mieux pour de bonne raisons.
@P. Argouarch : à mon sens, vous avez bien situé le problème d'alphabet, codage de caractères, informatique mondialisée, nécessité de normes. Peut être pourriez vous développer ce que coûterait l'introduction du ñ dans l'alphabet français ...et cela n'aurait aucune retombée sur les adresses internet qui sont la visibilité actuelle.
Les pères du peurunvan ne pouvaient imaginer l'informatique ...sinon en 41 ils auraient sans doute revu l'alphabet breton en conséquence. Le trigramme " c'h " ne pose pas de problème et sans doute une solution pourrait être un nouveau digramme ou trigramme pour remplacer optativement le ñ ?
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Jacques Le Mercredi 27 septembre 2017 00:37
@ Léon-Paul Creton
Avez-vous remarqué que vous cherchez une vision de l'histoire qui justifie la situation de la Bretagne (disparition totale sur le plan politique et administratif) vis à vis de la situation de la Catalogne (entité administrative et politique autonome).
Vous évoquez la perte d'indépendance... comme consécutif à une politique expansionniste française.... qui à vous lire conduit directement à la situation actuelle de la Bretagne...
Sauf que ce n'est pas cela notre histoire....
La perte d'indépendance (1532) est certes un événement marquant, mais la Bretagne a continué d'exister bien après et sous un statut bien plus autonome que celui de l’Écosse aujourd'hui (qui ne peut prélever l'impôt alors que non seulement la Bretagne le pouvait mais ne versait rien à la France... officiellement) donc sans aucune comparaison avec la Catalogne d'aujourd'hui qui dispose d'un statut inférieur à celui de l’Écosse...
La vraie mise à mort de la Bretagne c'est 1789, la Révolution Française... sauf que c'est tabou, le mouvement breton s'autocensure...
Donc, la véritable perte de souveraineté du peuple breton c'est bien 1792 et non 1532.... soit à peine plus de 2 siècles et non 5 siècles.
Avez-vos remarqué dans le reportage de Lionnel Buannig qu'il a longuement évoqué les évolutions administrative de l'autonomie en Catalogne or dès que l'on évoque la Bretagne vous ne trouvez jamais personne pour nous faire le même déroulé comme vous venez de le fait, on évoquera au mieux 1532 et c'est tout)...
Donc, les rois de France, la conquête arabe en Espagne, ou tout autre chose ne sont en rien une justification de l'écart d'autonomie d'aujourd'hui entre la Bretagne et la Catalogne... mais bien cette catastrophe humaine qu'est la Révolution Française....
Il est temps que le mouvement breton regarde son histoire avec réalisme et non idéologie et soumission... (voir le nouvelle article de Fanny qui nous évoque encore la France pays qui fut celui des Droits de l'Homme... j'aimerai savoir de quoi elle parle précisément surtout quand on voit la dimension de la conséquence en Bretagne.... c'est pas sans raison si on n'apprend pas l'histoire de Bretagne à Diwan à la différence des écoles en Catalogne alors que sur le fond rien ne l'interdit...)
Donc, sans cette catastrophe de dimension européenne qu'a été la Révolution Française, la Bretagne d'aujourd'hui vivrait au pire avec un statut d'autonomie supérieur ou égal à celui de l’Écosse au mieux nous aurions très probablement pu engager un processus de décolonisation dès la 2ème moité du 20ème siècle... (à l'époque où le Français M.Roccard l'évoquait en ces termes...)
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Léon-Paul Creton Le Mercredi 27 septembre 2017 14:33
Je n’ai jamais voulu « justifier » la situation bretonne telle que vous la décrivez là ! Seulement souligner un croisement de deux évènements sur l’échelle du temps. Quand en 1492 l’Espagne retrouvait l’intégrité de son territoire et sa souveraineté, la Bretagne elle, dans la période1488/1532 perdait son indépendance. Et c’est tout !
Donc Jacques vous, vous considérez que la perte de l’indépendance bretonne ne serait en rien une conséquence majeure de la politique du royaume de France durant des siècles envers la Bretagne ? Et en poussant un peu plus le bouchon, que ce royaume d’Île de France n’avait aucune, n’a jamais eu de, visée expansionniste sur les territoires qui l’environnaient de près …ou de loin ?
La France est donc le produit d’un grand consensus qui aurait vu ducs, comtes et barons s’empresser d’adhérer spontanément et de faire allégeance, à un grand projet presque démocratique, qui deviendrait la France. Si j’ai bien compris ce que vous écrivez, alors c’est vraiment une grande surprise pour moi ! Je suis terriblement confus de ma bêtise de n’avoir pas perçu toute la grandeur du projet royal, impérial et républicain, de l’an 845 à aujourd’hui !
Il n’en demeure pas moins qu’à cette époque, d’une indépendance la Bretagne passe à une sorte de statut subalterne d’autonomie. sous la férule, et le bon vouloir des rois de France. Ceux-ci jusqu’à la 1789, utilisent tous les moyens possibles d’embarquer des armées de Bretons qui se font tuer par dizaines de milliers dans leurs multiples guerres royales et impériales…d’expansion intérieures et extérieures!
Ces rois et empereurs utilisent tous les moyens pour prélever le maximum d’argent en impôts et taxes diverses, et d’hommes sur le peuple breton qui se révolte très souvent contre le sort qui lui est fait et réservé. Et un parlement, déjà croupion, que les pouvoirs limités, bousculés, contournés et ignorés souvent par la puissance française, qui ne peut s’opposer efficacement aux exigences et coups de forces royaux ?
Tiens les autonomistes catalans sont un peu dans la même situation actuellement, « l’autonomie simple ou même plus importante que celle de l’Écosse aujourd’hui» n’est vraiment pas une garantie, ni une sécurité pour les les ambitions des peuples… sous de telles Administrations à Démocratie Limitée !!!
Les hommes de main que sont les ministres des rois n’ont eu de cesse que d’exploiter, punir et appauvrir la Bretagne par diverses manœuvres que les « guérisseurs d’écrouelles » et ^pompeux présidents, ne pouvaient ignorer !
De l’indépendance au statut d’autonomie illusoire, dégradation et pertes des libertés bretonnes! Du statut d’autonomie illusoire à la nuit du 4 Août 1789 poursuite de la dégradation de la situation bretonne durant 250 ans ! Merci les Le Chapelier et autres Kerangall…qui allongèrent nos pauvres dernières libertés sur l’autel sacrificiel du terrorisme d’état de 1789 ! Le mouvement breton, les élus bretons, n’ont rien à leur disputer aujourd’hui ! Ni à leur envier !
De cette nuit du 4 Août 1789 à aujourd’hui, faut-il lister ?... Vous voudriez me faire considérer que tout part de cette date ? Seulement ??? Avant le statut d’autonomie si bien respecté qu’il fût c’était super, l’idéal ? Et même mieux que l’indépendance ?
En ce qui concerne votre dernière phrase je peux seulement vous dire que je ne peux imaginer comment aurait évoluer la Bretagne et ses institutions …SI…la 1789 n’avait pas eu lieu ! Mais je sais ce qui lui est arriver avec!
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spered dieub Le Mercredi 27 septembre 2017 22:17
Le 4 aout 1789 ,mais commente en est t-on arrivé là ? La noblesse n'a sans doute aucune responsabilité ?,des tous petits conflits d'intérêts peut être tout de même ,puisque le tiers état Breton héritier de La Chalotais défendait les libertés bretonnes ,dans l'esprit aussi des bonnets rouges ,mais demandait une modification du statut d'autonomie en mettant fin à des privilèges qui n'avaient plus lieu d'être .C'est vrai qu'il est difficile d'avoir une lecture impartiale de cette période .
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Jacques Le Jeudi 28 septembre 2017 12:09
@ Léon-Paul Creton
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis.
Le problème avec les Bretons et notamment le mouvement breton, c'est que la connaissance des différents niveaux d'autodétermination est relativement faible.
Combien de fois n'ai-je entendu dire que l'Ecosse était une région comme nous....
Sauf que l'Ecosse dispose d'un budget par habitant 19 fois supérieur à celui de la Bretagne actuelle... ce fait dire à certains qu'elle est de fait en quasi indépendance... (19 fois plus de budget, cela veut dire 19 fois plus de pouvoir aux mains de l'Ecosse... on est donc loin d'une équivalence... mais combien de Bretons comprennent cela réellement)
Or l'Ecosse actuelle ne dispose pas :
- du droit de prélever l'impôt,
- du droit d'avoir un pouvoir judiciaire spécifique (ses propres lois),
- les recettes des impôts sont intégralement versée à Londres (qui les restitues en parti suite à négociation),
- du droit d'organiser son administration en propre,
Alors que de 1532 à 1789, la Bretagne disposait officiellement de toutes ces "Libertés".... (ce n'est pas sans raison qui l'Association Bretonne avec la Rouerie évoquait clairement ces fameuses "Libertés" comme étant le centre de leur combat...)
Donc, suite à la perte d'indépendance, ce que nous avons perdu c'est essentiellement :
- Le droit exercer une politique étrangère,
- le droit de disposer d'une armée (ce qui va de paire avec la politique étrangère),
- le droit de nommer notre chef d'Etat...
Car contrairement à ce que l'on entend dire, la Bretagne n'a pas été intégrée à la France (au pays et à son administration) mais devient propriété du Roi (qui s'engage à respecter ses Libertés et son état...)...
Pour la monarchie française ce statut convenait (sauf quand il manquait de l'argent... ce qui fut surtout le cas avec Louis XIV).
Suite à 1789, non seulement l'état breton n'est plus autorisé mais la nation breton est niée... (officiellement les Bretons n'existent plus...), tout le territoire est contrôlé directement par l’administration française à Paris.
Donc, on passe d'un niveau d'autonomie (de droit à autodétermination) parmi les plus hauts à un niveau parmi les plus bas....
Disons que sur une échelle de 20 (indépendance), on passe brutalement de 18 à 0...!
En clair, c'est la fin de l'autodetermination bretonne qui existe depuis le 6ème siècle (date ou le mot "Bretagne" commence à apparaître sur les cartes à la place du mot "Armorique")... Donc, Oui la mort de la Bretagne c'est bien 1789.
Le problème, c'est que le mouvement breton est dans une démarche victimaire sur fond de combats glorieux entre Bretons et Francs/Français...
Tout est ramené à 1532, la perte d'indépendance... qui dans le cas Breton est OUI, bien moins dramatique en terme d'autodétermination que 1789.
(Passe de 20 à 18 est moins catastrophique que de passer de 18 à 0... même si 1532 a été très vécu très douloureusement comme nous le dit très clairement Bertrand d'Argentré, ce qui est facile à comprendre...).
=> "Le résultat de ce manque de connaissance des différents niveaux d'autodétermination, c'est impossibilité des Bretons actuels de percevoir un vrai projet de reconquête de cette autodétermination..." (Ce n'est pas sans raison, si la Bretagne est la lanterne rouge de l'Europe à ce niveau).
Or, plus de 80% des pays européens actuel ne disposent pas d'un historique de 10 siècle d'indépendance.
80% des pays européens récemment indépendant ou en voit de l'être ne disposaient pas, il y a 2 siècles, d'un statut d'autonomie au niveau de celui de la Bretagne avant 1789.
Et pour ce qui est d'avoir des "méchants" en face de nous, je doute que notre discours larmoyant soit recevable par les Irlandais face aux Anglais, les Pays Baltes face aux Soviétiques, ni en Slovaquie, ni en Finlande, ni en Pologne, ni même hors Europe chez les Kurdes qui ont contre eux toutes les principales puissances du monde...
Au moins 95% des Bretons n'ont aucune connaissance du statut réel de la Bretagne entre 1532 et 1789...
La Chalotais (évoqué par Spered Dieub) un grand inconnu...
A croire qu'entre ces 2 dates, les Bretons étaient inactifs pour préserver leur "Liberté"...
Or si on parle de "don gratuit" (donc un cadeau)... c'est bien pour éviter une interprétation comprise comme un versement légal d'impôt entre la Bretagne et la France... (le fait de ne pas verser officiellement d'impôt à l'entité supérieure, c'est loin d'être rien... encore faut-il pouvoir le comprendre)
Mais comment faire connaitre aux Bretons (à la population), le fait que la Bretagne restait bien un Etat distinct de la France entre 1532 et 1789, quand le mouvement breton tient son discours victimaire, effaçant les actions des Bretons pour préserver leur "Liberté" durant ces 2 siècles pour renforcer le coté "méchant" de l'adversaire...
=> Les Ecossais et Catalans au contraire cultivent la connaissance des différents statuts d'autodétermination et le combat de leurs anciens pour l'obtenir ou le préserver, ce qui permet à la population de bien comprendre et de bien percevoir ce qui reste à obtenir....
C'est ce que j'ai voulu vous dire...
Désolé si ce n'est pas clair, mais je n'ai aucun doute qu'un Ecossais ou un Catalan comprendrait parfaitement mon message...
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Léon-Paul Creton Le Jeudi 28 septembre 2017 13:28
Jacques je pense que nous sommes d'accord sur tout, ou quasiment. Même sur la mort de la Bretagne le 4 Août 1789, ce qui est une évidence!
Mais "Mon Dieu" que son agonie fût longue depuis 1532...Et les saignées nombreuses...
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Jacques Le Vendredi 29 septembre 2017 11:03
@ Léon-Paul Creton,
Je me réjouie que nous nous comprenions.
Mais sur votre dernière phrase "Mais "Mon Dieu" que son agonie fût longue depuis 1532...", je ne dirai pas la chose ainsi..
Il me semble que les Bretons ont bien défendu leur "Libertés" dans un contexte difficile, et si la période Louis XIV fut particulièrement éprouvante pour les institutions étatiques bretonne (l'Etat Breton) il me semble qu'elle le fut encore plus en France(*). Et même si cela reste à vérifier il me semble que la période Louis XVI était au contraire particulièrement favorable à la Bretagne jusqu'à la catastrophe de 1789.
Sauf à me démontrer le contraire, la participation initiale des Bretons à la Révolution n'avait nullement comme but de renverser le Roi (qui était le garant du respect des Libertés Bretonnes) mais de parvenir à une modernisation de la Monarchie pour permettre aux institutions Bretonnes (l'Etat Breton) d'évoluer (dans un sens plus démocratique et à la suite à la Révolution Américaine) pour éloigner le risque de voir l'Etat Français nous annexer définitivement... sauf que ce fut le contraire, quand les Bourgeois français ont pris le pouvoir ils ont agit de manière bien plus dramatique que l'ancien régime.
Donc, nous devrions prendre exemple sur les Ecossais et les Catalans qui valorisent le travail de leurs anciens pour défendre leurs libertés, c'est à dire que plutôt que d'évoquer une longue "agonie" évoquer un "engagement régulier et constant pour défendre la souveraineté bretonne face à une adversité"... (même si des esprits chagrins trouveront à redire, mais il est évident que rien ne se fait sans des hauts et des bas...)
Quoi qu'il en soit, la réalité des institutions Bretonnes (l'Etat Breton / nos Libertés) de 1532 à 1789 ne peuvent pas continuer a être enterré comme si plus rien n'existait, alors que justement nous bénéficions à l'époque d'un statut bien supérieur aux pays qui aujourd'hui nous font rêver par leur Libertés trouvées ou retrouvées...
(*) : Il est regrettable de voir que des médias français souverainistes comme TV Liberté évoquent bien plus volontiers la meilleur qualité de vie sur cette période en Bretagne par rapport à la France, notamment du fait d'une différence de fiscalité (du fait de l'existant de 2 états distincts) mais également par une meilleur capacité économique à résister aux famines... Devoir regarder les médias souverainistes français pour avoir une vision positive de la Bretagne, un comble... qui en dit long sur l'état d'esprit actuel en Bretagne!
PS : sur l'échelle de 20 de l'autodétermination, je dirai :
Groenland et Iles Féroé : 19,5
Bretagne (1532-1789) : 18
Ecosse (actuelle) : 16
Pays de Galles et Catalogne (actuel) : 14
Lander allemands (actuel): 9
Bretagne (actuelle ) : 2
Bretagne (post 1789) : 0
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spered dieub Le Vendredi 29 septembre 2017 12:27
TV LIBERTE vraiment ?
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Léon-Paul Creton Le Samedi 30 septembre 2017 13:24
En abondant dans votre sens en disant que la Bretagne était morte ce 4 Août 1789, je ne le pensais pas vraiment, mais plutôt qu'elle rentrait dans un état de" "catatonie". Une alternance de mort apparente et de révolte contre les conditions de cet état imposées par les terroristes de 1789.
Je pense Jacques, que nous devons et pouvons dire à tous les vents et assurer, que la Bretagne ne peut "mourir" car elle est immortelle, elle! Et non la France Légo! Et qu'avec les nouvelles Libertés qu'elle s'octroiera, la Bretagne ressuscitera durant le troisième siècle, ap. 1789!
Il ne faut jamais se réjouir lorsque quelqu'un est absolument d'accord avec vous! Perso, ça m'inquiète plutôt. (^0^)
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Jacques Le Samedi 30 septembre 2017 20:34
@ Spered Dieub,
Votre post est un décevant... J'évoque TV Liberté, vous évoquez Henri de Lesquen le patron de Radio Courtoisie qui s'est mis à dos toute l'équipe de cette radio et qui est justement en conflit avec TV Liberté...
Soit vous savez de quoi vous parlez et vous jouer à l'hypocrite, soit vous ne savez pas et ce n'est gère mieux.
Pour être constructif, je ne peux que vous inviter à visiter le site de TV Liberté... Vous verrez ce qu'une petite équipe de souverainistes français est capable de faire : produire 20 mins de journal/jour, des émissions à thèmes sur l'histoire, la géopolitique, la littérature, inviter en débat ou en interview des personnes de haut niveau (et pour appel, ce sont les seuls français a avoir invité des nationalistes/indépendantistes bretons sans se payer leur tête... ce qu'on n'a jamais vu sur les TV "propre sur elles... ouvertes d'esprit et sur le monde...")
Comme l'évocation initiale était l'histoire, visionnez particulièrement les émissions suivantes :
Passé présent :
La Petite Histoire :
Mais soyez curieux et ne vous limitez pas qu'à ces émissions...
Je ne vous demande pas d'être d'accord avec la ligne éditoriale de TV Liberté, mais d'analyser le professionnalisme, l'engagement de ses participants et la qualité technique de cette chaîne...
Personnellement, si les souverainistes français parviennent à réaliser une telle chaîne TV, il convient de se poser la question comment 4,6 millions de Bretons ne parviennent pas à créer eux même une chaîne similaire orientée bien entendu sur une ligne éditoriale qui répond aux attentes des Bretons...
Qu'on ne me dise pas qu'en Bretagne nous n'avons pas les hommes et femmes de qualité pour une telle réalisation... et qu'on préfère TF1/FR2 et BFMTV.
Sauf qu'il est plus facile de critiquer que de se mettre en question...
@ Léon-Paul Creton
Ben oui, vous n'imaginez pas que je pense que la Bretagne est morte...
Sauf que pour qu'elle soit immortelle, il faut nous rappeler que nos anciens vivaient et agissaient et que nous et les générations a venir doivent eux aussi vivre et agir... Sauf que pour l'instant, il y un tabou ce les réalisations ne nos anciens qui flirt avec le manque de respect qui leur est du (une manière de procéder bien éloigné de nos traditions) et qui traduit incidemment un manque de respect pour nous même et les générations à venir.
Quand les Bretons s'autoriseront à penser que les Bretons font parti de la richesse de ce monde, la Bretagne redeviendra immortelle...
Mais pour l'instant, les Bretons sont partiellement frustrés d'exister et cela d'autant qu'ils sont dominés par une autre nation dirigée par une oligarchie qui a réduit son propre peuple à une simple masse humaine...
Il ne faut pas avoir peur d'être d'accord avec quelqu'un d'autre, comme il ne faut pas avoir peur d'être en désaccord... Cela veut dire qu'on des convictions et que l'on vit... L'important étant à terme de savoir trouver un terrain d'entente commun pour avancer...
;-)
A galon deoc'h,
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Léon-Paul Creton Le Dimanche 1 octobre 2017 10:51
Jacques, je vois que vous et spered dieud échangez quelques arguments sur la TV, donc sur de « l’information ». Les Bretons sont volontairement privés par l’état français de celles qui, dans tous les domaines les concernent au plus haut point.
Par contre la chaîne FR3, diffuse une quantité incroyable d’heures de dessins animés débiles !
Le dimanche matin c’est pour ainsi dire un flux ininterrompu durant près de quatre heures ou plus Elle est donc disponible pour être adaptée, organisée comme chaîne Bretagne 5 !!!
Concernant la Catalogne, là maintenant ! Ce Dimanche matin la police espagnole tente par des moyens musclés d’empêcher le référendum.
Hier, puis ce matin, sur une de « nos » chaînes d’info le nom du « juge » ordonnateur de l’action anti référendum serait Garsson, Garçón ou Garzón… Le fameux juge « Garçonne » ?...
Ce matin l'historien Christophe Barret, historien spécialiste de l’Espagne, sur BFM TV commentant ces évènements, signalait que la décision venait du « tribunal constitutionnel » espagnol…
Christophe Barret, vers 9 heures ajoutait : « …que si les Bretons et/ou les Corses rentraient dans un processus identique, la réaction de l’état français serait la même »…
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Jacques Le Lundi 2 octobre 2017 11:02
@ Léon-Paul Creton
En matière de TV, ce que la France nous prive c'est d'un accès à la diffusion pour ondes hertziennes.... c'est tout...!
Le problème, c'est que les Bretons veulent une chaîne bretonne (avec des programmes en Breton et éventuellement libre de parler d'autonomie et d'indépendance) mais financé par Paris et réalisée/supervisée par des parisiens (au nom du politiquement correct et de l'anti-communautarisme).
Comme je le dis à Spered Dieub : Si les souverainistes français sont parvenus à créer une chaîne WEB de qualité, en créant des emplois et en touchant une audience importante.... le mouvement breton n'a aucune excuse pour ne pas en faire de même.... (sauf si créer une chaîne de TV est devenu fasciste en Bretagne... vu que chez nous à peu prêt tout est suspect de fascisme...)
Si nous ne le faisons pas, c'est que nous ne le voulons pas.... (se rappeler qu'au-moins 60 à 70% du mouvement breton est de gauche et vote socialiste jacobin et par défaut internationaliste financier Macron... mais ne vote pas breton bien que soutenant les Catalans...)
Vous avez le même phénomène à Diwan (ainsi que Dihun et Div-yezh) avec l'absence d'enseignement de l'histoire de Bretagne.... Au titre que ce n'est pas aux programmes officiels alors que la France n'interdit en rien les professeurs de prendre leur responsabilité..... (Posez la question à Fanny...!)
En Catalogne :
La constitution catalane est interdite par Madrid.... les Catalans s'en fichent....
Le référendum est interdit par Madrid.... les Catalans s'en fichent...
L'indépendance est interdit par Madrid... les Catalans s'en fichent....
On ne peut pas continuer à mettre sur le dos de Paris ce qui relève de notre propre défaillance....!
Et oui bien sûr que l'Etat Français agirait comme l'Etat Espagnol, il n'y a que ceux qui votent pour les partis jacobins (PS et FN) qui s'imaginent autre chose...!
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