Yann LeCun était l'invité d'honneur du premier Interceltic digital day à Lorient dans le cadre du festival interceltique. L'événement qui s'est déroulé aujourd'hui autour d'une centaine de personnes dans le cadre du Club K, était organisé par Breizh America . Il correspond à une des nouvelles directions du Festival qui entend marier un peu plus l'Économie à la Culture comme l'a expliqué le président du FIL, Guy Gestin, lors de la conclusion de la journée.
Fils d'un ingénieur en aéronautique, Yann LeCun est un Breton qui vit à New York, où il est professeur à l'Université, et à Paris, où se trouve l'un des trois centres de recherches de Facebook sur l'Intelligence artificielle, les deux autres étant à New-York et à Menlo Park en Californie. Il est le directeur de recherche des trois labs.
Étudiant à Paris en informatique, sa thèse sur les "modèles connexionnistes de l'apprentissage" avait été remarquée et il devient rapidement professeur à l'Université de Toronto, puis de New York.
Certains de ses algorithmes sur le connexionnisme avec des applications dans la reconnaissance des images étant utilisés par Facebook, son CEO, Mark Zuckerberg, finit par lui proposer le poste de directeur de recherche sur l'Intelligence artificielle. Il accepta en 2013 mais à condition de garder sa chaire de professeur à l'université de New York et de travailler dans un laboratoire ouvert.
Comme il passe régulièrement ses vacances dans les Côtes d'Armor où sont ses racines (il joue de la bombarde), il était dispo pour parler de ses recherches au digital day.
Au cours de l'interview video, LeCun explique que la recherche ne peut avancer que dans la transparence la plus totale et le partage des découvertes "on progresse rapidement parce qu'on partage beaucoup [...] on publie tout ce qu'on fait en open source". Pour Yann LeCun, le partage est un démultiplicateur de l'innovation. Chercheur en intelligence artificielle, Yann
LeCun est un fervent partisan de l'intelligence collective (en réseau) et voit la science comme une extension de l'open source.
Philippe Argouarch