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- Communiqué de presse -
"Paysans, invitons-nous dans le débat politique !" - Edito de Thierry Merret du 13 février 2015
Paysans, invitons-nous dans le débat politique ! A l'approche des élections départementales, Thierry Merret, Président de la FDSEA du Finistère, souhaite rappeler l'importance de l'action des responsables locaux et des adhérents
Par Thierry MERRET pour FDSEA du Finistère le 17/02/15 10:43

Paysans, invitons-nous dans le débat politique !

A l'approche des élections départementales, Thierry Merret, Président de la FDSEA du Finistère, souhaite rappeler l'importance de l'action des responsables locaux et des adhérents qui ont toute légitimité auprès des élus politiques.

Le 2 février dernier, Xavier Beulin s'est entretenu avec le Président de la République, en présence du Ministre de l'agriculture. Le Président de la FNSEA a évidemment redit les grandes difficultés que connaissent actuellement l'ensemble des productions, mais aussi l'exaspération du monde agricole face à l'excès de normes, et l'impossibilité pour les TPE que nous sommes d'appliquer le compte pénibilité. Trop de réglementation tue la réglementation ! Nous sommes excédés, oui, c'est une évidence, mais nous sommes aussi déterminés à faire bouger les choses. Tel est le message que Xavier Beulin a fait passer au Président de la République.

Cette interpellation de la FNSEA, au plus haut niveau, nous rappelle combien il est essentiel de ne pas laisser l'agriculture devenir le parent pauvre du débat politique.

Notre organisation en réseau : une force

On peut toujours désespérer de l'inaction politique, de son dogmatisme, ou de son éloignement des réalités de terrain. Mais il nous appartient, à tous les échelons, de tout mettre en ½uvre pour que les élus, municipaux, départementaux, régionaux,… se penchent sur le grand sujet qu'est l'agriculture. Nous devons leur montrer ô combien notre secteur représente l'avenir, et l'intérêt qu'ont les territoires à se saisir (positivement) du sujet agricole et agroalimentaire.

Si, auparavant, de nombreux élus de communes rurales étaient eux-mêmes agriculteurs, c'est maintenant loin d'être le cas. Il ne faut pas sous-estimer la méconnaissance qu'ont nos concitoyens du monde agricole, et de ses enjeux. Si la FDSEA, à son niveau, assure ses missions de défense collective, et de représentation des agriculteurs du Finistère auprès des pouvoirs publics, elle ne peut remplacer l'action des syndicats locaux auprès des élus communaux… Notre force réside dans notre organisation en réseau (la FDSEA, c'est 215 syndicats communaux et 39 unions cantonales), qui nous permet d'être au plus proche de la structuration des territoires. Mais pas que ! Notre organisation nous donne toute légitimité pour être l'interlocuteur privilégié des élus locaux !

Faisons-nous connaître et reconnaître

Un enjeu crucial est de nouer des liens avec les élus et de lever les préjugés que certains peuvent avoir sur notre activité. Nous invitons tous les syndicats locaux à organiser une visite d'exploitation d'une heure ou deux, pour échanger sur les sujets dans lesquels ils peuvent s'affirmer comme l'interlocuteur naturel et privilégié des élus : PLU, SCOT, ISDI (installation de stockage de déchets inertes), périmètres de captage, « Manger Français » et approvisionnement au local… La FDSEA peut bien évidemment venir en appui de toutes ces démarches, notamment auprès de l'Association des Maires du Finistère. Mais elle ne remplacera pas l'action des responsables locaux, et des adhérents, qui ont une connaissance fine du terrain, et des hommes. Nous avons tous encore du pain sur la planche, car nombre de nouveaux conseillers municipaux restent encore à rencontrer, mais aussi les candidats aux prochaines élections départementales ! Il est important de les solliciter pour savoir ce qu'ils pensent faire pour l'avenir de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Et ce d'autant que beaucoup de partis politiques considèrent l'échéance des départementales comme un test pour les élections régionales qui, elles, seront réellement déterminantes pour l'agriculture (gestion du deuxième pilier, politique de l'eau…).

Si, par la FDSEA, nous sommes les interlocuteurs des élus locaux concernant l'agriculture et la ruralité, nous et nos familles sommes aussi des électeurs !

Thierry Merret, Président de la FDSEA du Finistère

Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles du Finistère.
[ Voir tous les articles de FDSEA du Finistère]
Vos 4 commentaires
Serge Le Doaré Le Mercredi 18 février 2015 20:49
J'ai rencontré aujourd'hui, un "Premier Secrétaire" aux affaires agricoles de l'ambassade d'Irlande à Paris. Celui- ci nous a présenté l'ambition irlandaise de remonter son économie, durement mise à mal après la crise des "subprimes", grâce à son agriculture. En lait, l'ambition affichée est d'augmenter la production de 50% d'ici 2020 ! Et toutes les énergies, y compris celle des Pouvoirs Publics, est mobilisée pour favoriser la réussite de cet objectif. Quelle différence avec la France où les tenants de la décroissance, sous couvert d'écologie, exercent leur terrorisme intellectuel sur les politiques de gauche comme de droite avec le concours de médias serviles. Comme si notre campagne devait être un jardin, un paradis terrestre, préservé de toute chimie diabolique, et libéré de toute contrainte aillant peu ou prou un rapport avec la nécessité de produire, sans notion de compétitivité ! Que le mot "productivisme" nous écorche les oreilles ! Comme si ce n'était pas la recherche de gains de productivité sans laquelle nous sommes condamnés à disparaître...
Elus, réveillez-vous :
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SPERED DIEUB Le Samedi 21 février 2015 12:17
Monsieur Le Doare ,en ce qui con cerne la production laitière vous avez pris l'exemple irlandais ,vous avez raison car jusqu'à présent c'est ce modèle basé globalement sur des exploitations familiales qui dégage les meilleures marges brutes et revenus en Europe ,malgré un prix du foncier très élevé .Le lait est produit à bas cout du fait de l'importance de l'herbe pâturée intensive ,cependant une augmentation du prix voir une disparition à terme des engrais azotés rendrait ce système vulnérable ,dans ce sens la Bretagne malgré une pluviométrie moins régulière a de meilleurs atouts vu que notre climat est plus adapté à l'introduction des légumineuses prairiales ,logiquement c'est donc vers ce système de pâturage que l'on devrait s'orienter .Or que se passe t-il au pays du sacro saint mais fourrage ,je me demande comment on ne lui a pas encore élevé une statue à Carnoet? Notre système d'élevage breton évolue ,en dépit du bon sens vers le modèle danois ,c'est votre droit de défendre cette tendance si après tout vous acceptez de vous en tenir à un revenu maximum de 15000 euros par uta pour un million de litres produit malgré que le prix du lait dans ce pays est bien plus élevé qu'en Irlande, mais je doute que nos cousins celtes réussissent à augmenter leur production de 50% ,d'abord par ce que beaucoup d'entre eux savent que vu les investissements nécessaires ils ne seraient pas gagnants
Certes beaucoup de soi disant écologistes prennent prétexte de l'environnement pour régler des comptes avec les agriculteurs ,leur attitude est souvent hypocrite ils critiquent le système alors que par ailleurs ils ne remettent pas en cause leur petit confort basé sur la société de consommation pendant qu'une partie des agriculteurs ,y compris biologiques ont du mal à joindre les deux bouts en trimant dur ,effectivement c'est révoltant De surcroit leur discours enfonce toujours l'agriculture ,il ne la défende jamais, même quand les règlements de la PAC incitent les agriculteurs à raser des talus et des haies
D'autre part les écolos bobos voudraient faire de l'agriculture industrielle un problème breton alors que cette évolution répond à une demande mondiale à savoir la réponse à l'alimentation des grandes concentrations urbaines ,actuellement l'agriculture bretonne est bien plus vertueuse que celle d'autres régions du monde ,y compris de France comme la Beauce bien plus pourrie par les nitrates et pesticides
Cependant les années de notre civilisation moderne basée sur la pétrochimie et le gaspillage sont comptées ,le concept de la croissance pour la croissance qui à terme ne créera plus d'emplois mais des robots atteint ses limites ,c'est un système de plus en plus onéreux qui crée des besoins pour produire des biens ce qui provoque un endettement pays ,des ménages ,et collectivités un gouffre à terme qui sera une des origines d'une crise financière sans précédent ,celle ci apparaissant tous les sept ans nous y sommes proches
2015-7 2008-7 2001-7 1994
Aux états unis pays précurseur en matière d'agriculture industrielle de nouveaux types d'exploitation agricole prennent de l'ampleur sur la base des circuits courts cela répond à une demande des consommateurs pour une raison surprenante (crainte terroriste ) et d'autre part vu le cout du foncier ces installations sont bien moins onéreuses
Quand aux concentration d'élevage de Californie les marges bénéficiaires sont de plus en plus réduites et vulnérables, malgré l'emploi de main d'oeuvre mexicaine ou autres à bas cout ,d'autant que les évolutions climatiques dans cette région du monde fragilisent ce système.
Monsieur Merret tient le discours de Gourvennec des années soixante ,à l'époque quelque part il était cohérent seulement comme je viens de l'expliquer le monde a changé et va changer encore et pas forcément dans le sens ou vous le penser ,ce sera en fonction des évènements à venir or on voit tous les jours que l'histoire s'emballe ...alors attention de devenir ringard malgré vous
Mais en Bretagne contrairement à l'Irlande ,concernant l'élevage le problème est aussi d'ordre sociologique du fait qu'il y a de moins en moins de candidats à la reprises d'exploitations familiales ,du fait qu'elles sont de moins en moins en adéquation avec le mode de vie de la société moderne ,ce qui favorise les regroupements qui ne vont pas forcément dans le sens d'une agriculture économe
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SPERED DIEUB Le Samedi 21 février 2015 13:55
Comme si notre campagne devait être un jardin, un paradis terrestre, préservé de toute chimie diabolique, et libéré de toute contrainte aillant peu ou prou un rapport avec la nécessité de produire, sans notion de compétitivité
Vous dites produire sans notion de compétitivité, or rien qu'en s'en tenant à cette notion ,elle n'est pas forcément corrélée à l'utilisation du maximum d'intrants mais à l'optimum Les premières victimes des pesticides sont les agriculteurs ,je constate de plus en plus de cancers liés à ceux ci dans mon entourage , des souffrances terribles ,peu de rémissions ,des décès alors que ces personnes vu le travail qu'elles ont fournies auraient bien eu le droit de profiter un peu de leur retraite .
Mais là encore la question reste taboue et pour cause les intérêts de l'agro business
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SPERED DIEUB Le Lundi 2 mars 2015 10:44
Pour Monsieur Le Doaré
Je veux d'aucune façon me faire l'avocat du diable ,celui qui affirme que le lait serait dangereux pour la santé Cependant s'il est déplorable que cette idée commence à faire son chemin ,cela démontre qu'il faut rester prudent face à l'eldorado de l'or blanc que l'on fait sans cesse miroiter à la profession ,pour l'inciter à se lancer aveuglément dans des projets gigantesques ,vu que les industriels craignent un peu à juste titre que la production ne soit plus assurée par des exploitations familiales
bonne lecture
http://www.lavoixdunord.fr/economie/en-suede-produire-du-lait-a-un-gout-amer-ia0b0n2689528?xtor=RSS-2
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