Avec son écharpe blanche et son Borsalino sur la tête qui ne le quittent pas, Jean-Yves Cozan reste un homme politique atypique. Invité par Jean-Yves le Drian, il se souvient des premières années des pionniers de Diwan qu'il a tout de suite soutenus. Coups de folie, coups de colère, coups de bol aussi : les écoles Diwan lui doivent beaucoup dans le Finistère. Un problème avec une municipalité ? "Faites une bonne grosse fête". Un souci avec l'Etat ? Il fait confiance à l'ingéniosité et à l'initiative des gens déterminés.
Pour lui, la plupart des Bretons ne savent pas gérer les conflits. Grand admirateur de la culture chinoise (il a même voulu rentrer au Parti communiste chinois), il préfèrerait que les Bretons appliquent la stratégie de l'eau : "quand il y a un obstacle, l'eau contourne, s'enfonce, remonte en surface ..."
Quand Diwan peinait à trouver des issues, c'était cette stratégie qui était la plus efficace.
Il porte un regard amusé à l'inauguration des nouveaux locaux. Un peu de fierté aussi, parce qu'au fond, dans toute cette histoire, il a joué un sacré rôle. Et il n'a pas dit son dernier mot.