L'Association historique du Pays de Campbon et le Centre Généalogique de Loire-Atlantique ont eu du succès.
Un public nombreux a répondu présent samedi 26 et dimanche 27 février salle Garance à Campbon pour venir découvrir le travail de présenté par l'Association Historique sur le village de La Rivière.
Généalogie locale
Sur près de 350 ans on a ainsi pu découvrir la constance de certaines familles dans ce village comme celle des Orain. Les recensements dépouillés ont dénombré des métiers comme : laboureurs, tailleurs de pierre et d'habits, tisserands. La condition de ces populations était somme toute relativement modeste à l'exception de certains marchands constituant ainsi une petite bourgeoisie dont certains ont pu faire alliance avec des cadets de l'aristocratie.
Le public a pu aussi s'initier ou alimenter ses recherches en généalogie grâce à la présence de généalogistes du CGLA. Les membres présents de ces associations, satisfaits des deux journées, ont promis de renouveler ces rencontres.
L'atelier monétaire mérovingien de Campbon.
Samedi soir, l'Association Historique accueillait Benjamin Leroy, archéologue et numismate, spécialiste des monnaies antiques armoricaines. Il a présenté à l'assistance l'état des connaissances sur l'atelier monétaire mérovingien de Campbon, qui a frappé monnaie de 575 à 620. Cet atelier a été relativement important puisque l'on recense une petite vingtaine d'exemplaires conservés au monde (Nantes, Paris, Londres, Berlin). L'Association Historique, avec l'aide de la municipalité, a récemment pu faire l'acquisition d'un exemplaire jusqu'ici inconnu. Ce dernier ira sous peu augmenter la collection unique du Musée Dobrée.
Une grande première : un exemplaire du Vilain d'Argent.
Le public a pu voir pour la première fois un exemplaire du Vilain d'Argent, médaille représentant un vilain à genoux, tête nue et mains jointes. Que signifie cette médaille ? C'est une redevance féodale présentée à Campbon, tous les ans au seigneur de Campbon (ou à son représentant) par les habitants du village de La Jugelais en punition d'une désobéissance faite avant 1502 par l'un de leurs ancêtres au seigneur de Coutable (des vaches de ceux-ci auraient pénétré dans un champ labouré du dit seigneur…).
Tous les ans, à la fête de Saint Jean-Baptiste, un homme de La Jugelais présentait cette médaille. En dédommagement (quand même) il jouissait pour l'année d'un pré, à La Jugelais, nommé le pré du Vilain.
Cette redevance s'est tenue à l'auditoire de la justice de Campbon jusqu'aux années de la Révolution. C'est la première fois que l'on a pu découvrir cet objet mythique.