Un dimanche de septembre ensoleillé à Plouray, après un apéritif en présence du maire, voici l'Association bretonne de pêche à la mouche (ABPM), Nature et Patrimoine en Centre Bretagne (NPCB), de nombreux techniciens du montage de mouches, l'écovillage de Plouray, Ellé vivante ... qui se retrouvent pour échanger, discuter, s'informer.
Les conférences de François de Beaulieu, président de Bretagne vivante, et de Dominique Williams, secrétaire de NPCB étaient très riches et ont permis de faire avancer la réflexion.
Humour, réalisme... Mais les constats de François sont bien sombres : c'est aux associations poussées par la colère, mais une “colère éclairée” de “donner du courage à nos hommes politiques”... (voir la vidéo).
Les chantiers à venir mobiliseront beaucoup d'énergie que ce soit sur place à Plouray avec l'enquête d'utilité publique qui devrait commencer courant 2010 (le dossier a été déposé en préfecture le 25 juillet 2009) pour la mégadécharge, du côté d'Hillion, d'Arzano, de Glomel ...
Les risques sont énormes à Plouray : incendies (il y a dix jours, la décharge d'Inzinzac a pris feu spontanément et les pompiers ont mis plus de 48 heures à l'éteindre...), pollution des nappes phréatiques quasi-affleurantes sur ce secteur, des roches fragiles qui ne supporteront pas un mini-tremblement de terre comme celui, récent, de Lanvénégen. Pollution aussi de tout le bassin de l'Ellé (100.000 habitants, trois départements). Des alvéoles “étanches” de 5.000 mètres carrés à 12 mètres de profondeur rendraient caduques toutes les dispositions des plans anti-inondation de la ville de Quimperlé en aval, régulièrement envahie par les eaux. Les photos d'un site existant sont consternantes.
En cas d'incendies (et ils sont fréquents sur ce type de décharge : hydrocarbures, morceaux de rétroviseurs ...), la membrane “souffre”. On n'a pas de recul sur ce type d'installation. De plus, le site de Plouray est trop grand pour les seuls déchets automobiles ... Qui sait ce qu'il va y accueillir quand les grilles seront fermées, et que les 100 camions feront la noria chaque jour, 500 km en moyenne sur tout le grand Ouest ?
(voir le site) de Nature et Patrimoine en Centre-Bretagne et leurs articles sur ABP.
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