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Pays Basque : Quand les socialistes s'allient à la droite nationale espagnole contre les nationalistes
Le socialiste Patxi Lopez a été élu hier par 39 voix contre 35; nouveau chef du gouvernement autonome du Pays basque. Il devient le premier chef du gouvernement autonome
Par Philippe Argouarch pour ABP le 6/05/09 5:16

Le socialiste Patxi Lopez a été élu hier, par 39 voix contre 35, nouveau chef du gouvernement autonome du Pays Basque. Il devient le premier chef du gouvernement autonome du Pays Basque qui ne soit pas du PNV (le parti nationaliste basque). Juan José Ibarretxe (PNV), gouvernait la région depuis plus de trente ans. Arrivée en deuxième position derrière le PNV qui avait donc gagné les élections mais sans avoir la majorité absolue, la formation de Patxi Lopez du PSE (parti socialiste d'Euzkadi) est parvenue à un accord avec les conservateurs du PPE (le parti de la droite espagnole) et le parti centriste alors qu'au niveau national, socialistes et conservateurs s'entredéchirent. Il faut noter que l'accord en question remet en cause l'obligation de l'enseignement de la langue basque dans les écoles et remettrait au pas (de Madrid) la télévision basque. ( voir notre article )

L' arrivée au pouvoir des socialistes au pays basque grâce à cette alliance incongrue avec les conservateurs à prouvé encore une fois que ça soit en France' avec les jacobins, ou en Espagne avec les partisans du statu-quo, les forces qui s'opposent à la résurrection de nations sans états sont capables de s'allier quand leur avantages et leur privilèges sont en jeu, alors que, en face, les nationalistes basques, catalans ou bretons en sont incapables.

C'en est-t'il fini pour le nationalisme basque comme le titre joyeusement le quotidien Le Télégramme "Pays Basque : la page nationaliste tournée. "? Tous les analystes de la géo-politique pensent le contraire, sur la base de l'évolution du monde depuis 1945 et l'augmentation régulière du nombre des états qui siègent aux Nations Unies.

Philippe Argouarch

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logo Philippe Argouarch est un reporter multi-média ABP pour la Cornouaille. Il a lancé ABP en octobre 2003. Auparavant, il a été le webmaster de l'International Herald Tribune à Paris et avant ça, un des trois webmasters de la Wells Fargo Bank à San Francisco. Il a aussi travaillé dans des start-up et dans un laboratoire de recherche de l'université de Stanford.
Vos 4 commentaires
iffig cochevelou Le Mardi 31 août 2010 23:27
Cette situation au Pays Basque démontre qu'il n'y a pas d'autre salut pour les Nations sans Etat qu'une indépendance à terme, comme le revendique entre autres le SNP au pouvoir en Ecosse; même si en Bretagne nous en sommes bien loin, les partis politiques bretons devront en tenir compte dans leur projet : les dernières positions d'élus du PS sur la réunification nous montre qu'il est impossible d'avoir la moindre confiance aux tenants d'un pouvoir central ! Il est assez surprenant de voir en Bretagne un parti encensé le SNP et d'un autre coté condamné une vision indépendantiste, même si ce n'est pas a l'ordre du jour dans notre pays. Pour en revenir au sujet, les Basques ne se referont certainement pas pièger une deuxième fois !
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Frederig ar Bouder Le Mardi 31 août 2010 23:27
L'alliance me semble moins incongrue qu'il n'y parait. Il y a d'un cote les tenants de l'Etat central et de l'autre ceux qui ont un projet d'independance. Que le clivage se face sur ce projet clarifie l'enjeu politique. Malgre la defaite du moment cette situation est pleine d'espoirs pour l'avenir. Le jour ou l'independantisme breton sera assez fort, l'Hexagone remettra au gout du jour les grandes coalitions de partis francais, comme au temps de la IVe Republique. Le jour ou le grand sujet politique en Bretagne sera "pour" ou "contre" l'independance c'est que celle-ci sera desormais a portee de main.
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Prigent Michel Le Mardi 31 août 2010 23:27
S'il est un critère commun des 2 cotés des Pyrénées, c'est bien le sens de la "lutte des places" et des intérèts corporatistes bien compris des politiques qu'ils soient espagnols ou français.Là-bas aussi, la divergence idéologique tient plus du rituel et de la mise en scène que de la réalité.
En Espagne la perte de majorité absolue des "nationalistes régionaux" basques qui se maintenaient au pouvoir depuis 30 ans a suscité une alliance contre nature PSE-PPE tout comme en France la coalition droite-gauche contre Le Pen en 2002 a élu Chirac à 82%.
On pourrait à la rigueur souscrire à l'argument de la "solidarité nationale" menacée par les "séparatistes" si les élites espagnoles et françaises n'étaient pas aussi souverainistes vis à vis de l'Europe.
Europe qui, selon les 3 invités de F.Taddeï sur FR3 le mercredi soir "disparait dans les crises au profit des nations". "Europe dont le budget équivalent à 1,2% du PIB européen n'a progrssé que de 0,3% en 50 ans."
"Europe qui est loin d'être une Nation, ni même fédérale, mais tout au plus une "Société des Nations"".
Europe dont le poids dans le monde ne bougera pas d'un pouce d'ici 2025 aux dires d'un rapport récent de la CIA à cause de "ses querelles entre partenaires nationaux" dont les représentants vont bientôt être réélus.
"Vivent les Nations Officielles" aussi fermées à l'intérieur qu'à l'extérieur qui ont le culot de prétendre faire l'Europe Unie, celle des Peuples !
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Hubert Chémereau Le Mardi 31 août 2010 23:27
Pour ceux qui lisent l'espagnol je conseille le blog de Iñaki Anasagasti Cet homme politique du Parti Nationaliste Basque décrit avec une belle plume la prise par l'Armada Espagnole, comme l'a dit une parlementaire de la gauche patriotique Basque, de Gernika pour l'intronisation du "socialiste" Patxi Lopez. On apprend aussi que Lopez a basquisé son prénom : il se prénome en fait Fransico comme ...un triste individu qui fit fusiller en 1975 2 patriotes basques Txiki & Otegihttp. Incidemment le pouvoir de Madrid oblige les mairies basques a enlever les plaques installées depuis la fin de la dictature en l'honneur de ses 2 gudaris. ://ianasagasti.blogs.com/mi_blog/2009/05/el-verdadero-nombre-es-francisco-no-patxi.html
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