L’association culturelle bretonne Bemdez accueille avec consternation le maintien en détention d’Alain Solé par appel du parquet de Paris de la décision de mise en liberté. Ce militant breton gravement malade a vu son état de santé s’aggraver, faute de soins appropriés, pendant plus de quatre années et demi de détention (insulino-dépendant, infarctus…). Durant ces mêmes années, de nombreuses structures dont les Bretons se sont dotées afin de pouvoir s’épanouir dans leur identité ont subi les coups de boutoirs de l’État français. Ainsi, l’édition, la création culturelle, la tentative de mettre en place une réelle politique linguistique, le dossier de la réunification, les écoles Diwan et les classes bilingues (Dihun, Divyezh) sont autant de témoins de revendications relatives à nos plus élémentaires droits d’exister qui accusent un net recul des " acquis bretons " jusqu’alors arrachés chaque jour à l’État et à ses représentants locaux ; le tout dans un marasme social auquel la Bretagne ne peut remédier du fait de la politique d’éloignement de la Bretagne des centres décisionnels. Dans ce contexte, le sort dégradant réservé aux prisonniers politiques bretons, alors même que certains ont été acquittés après plusieurs années de détention " provisoire ", est perçu par nos membres comme une humiliation faite à l’ensemble du peuple breton. Face à cette injustice, l’association Bemdez estime que seule la libération de tous les prisonniers politiques bretons et la relaxe pure et simple de tous les inculpés permettra de juguler partiellement le perceptible sentiment de haine à l’égard de la France, Etat autoproclamé " des Droits de l’Homme " où l’argent sale et la magouille donnent droit de siéger dans ses assemblées. Pour Bemdez, le Président Bertrand Deléon.