Le 12 juin 2008
Titre complet du communiqué :
Prise de participation de l'État dans le capital d'Aker Yards : les collectivités de l'estuaire satisfaites d'avoir été suivies mais vigilantes face à l'avenir
Jacques Auxiette, président du Conseil régional des Pays de la Loire, Patrick Mareschal, président du Conseil général de Loire-Atlantique, Jean Marc Ayrault, président de Nantes Métropole, et Joël Batteux, président de la Carene, prennent note de l'annonce faite aujourd'hui d'un accord en vue d'une prise de participation de l'État dans le capital d'Aker Yards France.
Ils expriment leur satisfaction d'avoir été suivis par le Premier ministre auquel ils avaient demandé, par courrier le 12 novembre 2007 et lors d'un entretien à Matignon le 31 janvier dernier, que l'État prenne une minorité de blocage dans le capital d'Aker Yards France.
« Dans le soutien à l'économie maritime, la responsabilité de l'État est première ; or il n'a pas jusqu'à présent exprimé d'ambition maritime très claire, en témoignent ses tergiversations autour du maintien des écoles de la Marine marchande. Quand à la défense de l'industrie navale, il était temps que l'État passe des discours - sur l'attachement aux usines et aux ouvriers - aux actes.
Toutefois, pour permettre à tous les salariés et habitants de l'Estuaire d'envisager plus sereinement l'avenir de la construction navale et préserver les savoir-faire ainsi que les emplois, des interrogations demeurent : accord confirmé de la maison-mère d'Aker Yards sur le montage annoncé aujourd'hui, pérennité d'Alstom Marine dans le capital à hauteur de 25 %, risques de transfert de technologie, de capacités d'étude ou de production en direction de STX qui reste un actionnaire premier, mouvements boursiers incontrôlables… : les motifs de préoccupation ne sont pas minimes.
Au-delà de l'effet d'annonce, il s'agit désormais que les pouvoirs publics puissent véritablement peser sur les choix stratégiques, pour soutenir l'industrie navale européenne, garantir sa compétitivité et ses emplois. Il existe à Saint-Nazaire des compétences et des savoir-faire exceptionnels qui ne demandent qu'àprospérer, pour peu que l'Etat et l'entreprise s'engagent à y développer l'outil industriel. »
Les présidents des quatre collectivités de l'Estuaire réaffirment leur mobilisation et leur vigilance, aux côtés des salariés et de leurs organisations syndicales.