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François Perrodin
François Perrodin "72.3" acrylique sur bois.
Aurélie Nemours
Aurélie Nemours "Polychromie" acrylique sur toile 1990.
Dimitry Orlac
Dimitry Orlac "La parole perdue" plexiglas gravé.
- Agenda -
Exposition d'art plastique à Rennes
Exposition à la galerie Oniris de Rennes : Aurélie Nemours, François Perrodin et Dimitry Orlac. L'opportunité de revoir des œuvres de Nemours et de découvrir ou redécouvrir les travaux récents de Perrodin et Orlac.
Florent Paumelle pour Oniris, galerie d'art contemporain à Rennes le 25/04/10 10:12

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Aurelie Nemours s'était engagée dans la voie de l'abstraction à partir de 1949, développant une peinture abstraite, construite, à partir de couleurs pures et de formes géométriques issues du carré, mais sans dogmatisme ni systématisme. Ses compositions sont strictement disposées dans le plan, fondées sur le croisement de l'horizontale et de la verticale. Aurelie Nemours est décédée le 27 janvier 2005 à Paris à l'âge de 94 ans, quelques mois après que le Centre Beaubourg lui ait rendu hommage en organisant une grande rétrospective de son œuvre. Elle avait consacré sa vie à la peinture. André Lhote lui aurait appris tout ce qui « pouvait être transmis en matière de peinture », et Fernand Léger a été le moyen pour elle d'une « purification » : « Chez lui, on vivait quelque chose de merveilleux, dans le sens qu'on vivait à fond la peinture… Je l'admirais, mais je ne pouvais pas le suivre ». Sa peinture ne comporte en général que peu de couleurs (parfois elle ne met en jeu que le noir et le blanc), mais joue toujours sur l'intensité des champs colorés. La peinture met en œuvre des accords de couleurs qui peuvent évoquer des tons, des sonorités, décrire des climats. Son travail se caractérise à la fois par sa rigueur mais aussi par une très forte sensibilité, voire une grande spiritualité. Pour Aurélie Nemours, peindre, c'était « chercher la vérité du monde ». Elle avait, disait-elle, « la peinture dans le cœur et dans la tête ». 

Dimitry Orlac est né en 1956 à Koper (Slovénie). Il y passe trois ans, fait ses études en France et conclut par plusieurs années de philosophie. Heidegger l'accompagnera avec cette question « Est-ce que l'art est une origine ou non ? ». Il s'équipe d'un savoir-faire aux Beaux Arts de Bordeaux. Puis Dunoyer lui apprend que, si la matière peut sembler une synecdoque de l'œuvre d'art, la « peinture » ne nous dit pourtant rien du « tableau ». Enfin, avec Opalka, le temps de ce parcours est lui-même thématisé. Orlac n'aura alors plus d'autre souci que de faire taire ses folklores jusqu'au complet silence de l'expression. Deux approches distinctes caractérisent son œuvre, celles des monochromes dont Orlac a fait l'essentiel de son travail de peintre et celles des jeux de lumière, les tableaux néons et des interventions environnementales comme celle du métro de Toulouse. Il s'est engagé avec les tableaux/graphites dans ce qu'on pourrait appeler un "programme de vie" savamment mûri. Cette nouvelle phase affirme un poids dans l'espace mais plus encore, par le geste réitéré, un rapport direct au temps.

François Perrodin développe un travail qui prolonge l'histoire de l'abstraction du XXe siècle, la plus pure, la plus exigeante. Son œuvre hérite à la fois de l'art concret, du minimalisme et du monochrome. Il met en jeu la peinture dans sa relation à l'espace : l'espace de l'œuvre, l'espace de l'exposition, et l'espace du spectateur. Il s'agit d'un travail de peinture : la surface des œuvres, bordée d'un cadre, est recouverte de peinture, et joue sur ses effets : de matité, de brillance… C'est une surface de « représentation ». La surface peut aussi être fragmentée en différentes épaisseurs, introduisant des jeux d'ombres et de lumières dans l'objet lui-même mais aussi sur le mur sur lequel il est accroché. Dans la construction des tableaux, tous les éléments (largeur, hauteur, surface, profondeur…) sont pensés les uns en rapport avec les autres. Les pièces sont composées par séries : elles proposent différentes formulations qui, ensemble, ont une cohérence, dévoilent un champ de possibles.
La réduction des couleurs – le plus souvent des jeux de noirs ou de gris – contribue à la mise en évidence de cette démarche constructive : elle permet de différencier les formes, de déchiffrer les objets. Dans le même temps, elles contribuent à une réactivation de la surface.


Galerie Oniris - 38 rue d'Antrain - 35700 Rennes du mardi au samedi de 14 h à 18 h 3.
Également sur rendez-vous tél 02 99 36 46 06
contact [at] galerie-oniris.com

Vernissage jeudi 29 avril 2010 de 18 h à 20 h en présence de Dimitry Orlac et François Perrodin

Exposition du jeudi 29 avril au samedi 29 mai 2010.

Document PDF 18083_2.pdf Présentation de l'exposition Nemours + Orlac + Perrodin. Rennes. galerie Oniris. Mai 2010.. Source : Galerie Oniris Rennes
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