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- Communiqué de presse -
Déclaration commune pour une Bretagne sans OGM
Les citoyens disent non aux OGM En France et en Europe, 70 % des citoyens demeurent hostiles à l'introduction des OGM dans les cultures et la production alimentaire. Mieux, plus les citoyens sont informés sur la questions des OGM, plus ils s'y opposent. C'est sur ce terrain que nos organisations
Hervé Le Gall Par UDB le 16/11/05 19:17

Les citoyens disent non aux OGM

En France et en Europe, 70 % des citoyens demeurent hostiles à l'introduction des OGM dans les cultures et la production alimentaire. Mieux, plus les citoyens sont informés sur la questions des OGM, plus ils s'y opposent. C'est sur ce terrain que nos organisations se sont mobilisées et que nos actions ont permis de remettre sur la place publique un débat qu'on voulait dissimuler.

C'est en 1999 que militants associatifs et syndicalistes ont arraché à la Commission européenne un moratoire sur les autorisations de mises en culture et les importations de semences génétiquement modifiées. Mais aujourd'hui, les interrogations qui ont conduit à ce moratoire restent entières :

- nécessité d'études sanitaires sérieuses et indépendantes ;

- quelle évaluation sur la coexistence entre les cultures et les filières OGM et non OGM ?

- définition des responsabilités liées à la dissémination des OGM.

C'est dans ce contexte de bras de fer que des actions de neutralisation de cultures d'OGM ont eu lieu. Ces manifestations symboliques, non violentes et à visage découvert conduisent des citoyens, des militants associatifs, des responsables syndicaux et des élus devant des tribunaux. La volonté politique de réprimer ce mouvement d'opposition aux OGM est inacceptable. Aujourd'hui, nous affirmons notre soutien à des citoyens qui se retrouvent devant des procès politiques, tels sont les enjeux. Ce sera à nouveau le cas le 17 novembre au palais de justice de Versailles pour 9 citoyens, 8 syndicalistes paysans et 1 salarié qui ont participé à la castration d'essais de maïs transgéniques destinés à la commercialisation de semences, en juillet 2003.

La détermination collective limite en France la mise en culture des OGM. Ce n'est donc pas à la justice de répondre à ce choix de société qui est posé mais aux législateurs, à nos députés d'être nos représentants pour transcrire la volonté des citoyens sous forme de loi. Sans aucun doute, l'intérêt général est supérieur au profit d'une poignée d'entreprises.

Alors que nous avons commencé l'année par l'annonce gouvernementale de nouvelles mises en culture d'essais d'OGM en France, nous avons "découvert" aussi ce que certains ont organisé, à savoir la culture de maïs OGM dans le sud de la France. Et cela au mépris de la loi puisque la réglementation nationale ne prévoit pas ce cas de figure (déclaration, traçabilité, évaluation des risques...) ! Nous craignons que ce passage en force n'en reste pas sur un coup d'essai et nous redoutons la faiblesse de nos responsables politiques sur ce dossier face aux firmes.

Le projet de loi sur la coexistence entre la filière OGM et les filières conventionnelles ou de qualité (transcription d'une directive européenne de 2001) débarquera cet hiver dans ce contexte difficile du fait accompli et de la super puissance laissée au pouvoir économique. La rencontre des parlementaires bretons cet hiver sur le projet de loi de coexistence sera une étape importante pour notre mouvement afin de poser les conditions d'un vrai débat politique : la transparence sur les études sanitaires, la prise en charge par les filières OGM des surcoûts de traçabilité et de séparation des filières, l'étiquetage des produits issus d'animaux ayant consommé des OGM, la responsabilité et l'indemnisation face à des préjudices, le financement de la recherche et la prise en compte des demandes de la société dans ses objectifs et ses moyens, etc. Enfin, une réflexion de fond doit être menée sur les conséquences pour les systèmes agraires dans le monde de la dissémination et du brevetage du vivant.

En Bretagne, nos associations ont dévoilé au printemps les importations massives de soja transgénique dans les ports bretons pour la fabrication d'aliments du bétail par nos industries agroalimentaires. Nous avons en Bretagne des responsabilités particulières dans l'importation massive de soja en provenance d'Argentine et donc de monoculture dans cette région, par exemple. Nous ne produisons pas encore d'OGM mais nous en sommes les premiers importateurs ! De part l'importance du secteur agricole et agroalimentaire en Bretagne, nous refusons d'être pris en otage et que s'impose l'utilisation massive des plantes génétiquement modifiées.

Nos associations vont, chacune avec ses spécificités, renforcer leurs actions dans les jours à venir pour conduire à un véritable débat politique sur la place des OGM dans notre quotidien. Dans l'attente de ce débat large, ouvert et politique sur l'introduction des OGM en cultures de plein champ et dans l'alimentation, nous réclamons le maintien d'un moratoire européen dans le respect du droit de l'Homme à un environnement sain. Le travail de nos associations s'inscrit dans le refus du fait accompli de la pollution génétique mais en faveur d'un développement durable et solidaire.

Premiers signataires :

Comité de Sauvegarde de la Vallée du Canut, AVEC (Association de vigilance écologiste et citoyenne), Agrobio 35, Attac 22, Collectif Bretagne sans OGM, Confédération paysanne Bretagne, Cohérence, Collectif de soutien aux faucheurs volontaires d’OGM, S-Eau-S, Bretagne Vivante – SEPNB, GAB 29, GAB 56, GAB 22, Fédération Régionale des Agriculteurs Biologistes, Les Verts Bretagne, UDB, Biocoop Callune

Contacts presse :

- Fabienne Glasson : 02.97.51.56.09

- Jean-Yves Griot : 06.80.00.28.98

- René Louail : 06.72.84.87.92

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